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des cultures différentes font elles des humanités différentes?

Publié le 09/01/2005

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- Question assez classique, au point que la réponse négative qu'elle semble appeler risque, si on la donne sans davantage d'analyse, de faire une copie un peu courte ! - L'examen des réponses possibles d'un point de vue historique permet de montrer que la solution contemporaine n'est en fait pas évidente du tout. - Il ne peut suffire d'affirmer que l'humanité serait une ; encore faut-il préciser quels peuvent être ses caractères constants à travers les différentes cultures.

« pas forcément pris le temps ni de l'écouter ni de chercher à le comprendre.

L'autre devient un être inférieur,méprisable.

Un des deux, de moi et de l'autre, doit prendre le rôle de maître, d'être dominant puisque supérieur,tandis que l'autre doit prendre le rôle d'esclave, d'être dominé puisque inférieur. Référence - Claude Lévi-Strauss, Race et histoire. Transition - Celui qui est considéré comme l'être inférieur ne l'est que pour l'autre et non pour lui-même.

Chacund'entre nous a l'impression de détenir la culture qui est la plus proche de ce qui doit être, des règles auxquelles leshommes doivent se soumettre.

C'est cette considération qui nous entraîne à considérer l'autre comme pouvantégalement être le détenteur d'une vérité et donc nous amener à le percevoir pour ce qu'il est : un autre homme etnon seulement un autre. IL De la multiplicité à l'unité Lorsque je regarde un autre homme, je ne vois pas seulement un amas de chair et d'os, un organisme.

Je vois l'autrecomme un homme porteur d'une identité propre, qu'il s'est forgée à travers l'appartenance à un groupe qui peut êtredifférent du mien. 1.

Les points communs des hommes 1.1.

La constitution de l'homme Référence - Selon Aristote (De l'âme), quatre éléments (quatre principes de base, quatre « âmes ») sont communs à tous les hommes et font qu'un homme est homme : 11.

L'âme nutritive (nous avons tous besoin de nous nourrir) ; 21.

L'âme sensitive (nous sommes tous pourvus de sens plus ou moins aigus : le goût, le toucher, la vue, l'odorat et l'ouïe) ; 3/.

L'âme motrice (nous avons tous la capacité, plus ou moins effective, de nous déplacer ; nous sommestous pourvus de muscles) ; 4/.

L'âme intellective (l'imagination et la volonté sont des caractéristiques humainesdonnées à tout le monde, même si elles s'expriment différemment selon les individus). 1.2.

Les comportements communs à tous les hommes Référence - Claude Lévi-Strauss, dans Anthropologie structurale ou dans Les structures élémentaires de la parenté, analyse, lui, les comportements communs à tous les hommes : la préservation de sa vie (« L'homme est d'abord un être vivant ») ; la prohibition de l'inceste (aucune civilisation n'accepte les rapports sexuelsparents/enfants) ; les rites mortuaires (déjà les hommes préhistoriques mais également les tribus dites primitivesoffrent à leurs morts une sépulture et des rites d'accompagnement pour l'âme du défunt). 2.

L'alternative du rapport à l'autre 2.1.

Juger la différence ou la penser ? Argument - Ou bien on pense la différence dans un rapport axiologique ou bien on la pense comme complémentarité.Instituer une échelle de valeurs ne permet pas de prendre vraiment le temps de penser la différence ; nous nouscontentons de la juger (démarche contraire à une démarche philosophique qui est tentative de compréhension).

Dece fait, naissent conflits et guerres.

Ce qui est différent nous apparaît comme ce qui est à éliminer puisque celaperturbe l'ordre même instauré par notre propre culture et met en péril la vérité que celle-ci a instituée.

Enrevanche, l'idée de complémentarité est le corrélat de la volonté de compréhension.

L'amitié est une synthèse del'amour et du respect. Référence - « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principed'une législation universelle.

» (Kant, Métaphysique des mœurs). 2.2.

L'éthique est le présupposé de toute culture Argument - L'éthique est ce qui nous impose une conduite à tenir.

Pouvant, à certains égards, être considéréecomme synonyme de morale, elle prescrit ou proscrit un comportement à adopter à l'égard d'autrui considéré dansson humanité.

Elle est donc la méthode qui nous permet de considérer l'autre non pas dans sa différence conçue demanière indépassable mais comme un autre que moi, ayant une perception singulière mais néanmoins valable etvalide du monde qui nous entoure. Référence - Levinas, Humanisme de l'autre homme. Conclusion Telle la monade leibnizienne, nous sommes tous des êtres singuliers, porteurs d'une identité propre.

Nous sommesdes perceptions singulières du monde, nous forgeant ainsi notre propre identité.

Mais avons-nous le droit pourautant de nous penser comme étant supérieurs à un autre qui, en tant qu'il est également singulier, est différent ?Est-il légitime de porter un jugement de valeur sur un autre sous prétexte qu'il échappe à nos schémas decompréhension ? Notre singularité n'est pourtant que ce qui habille notre caractère universel d'être humain, notrehumanité.

Que se soit tant par notre constitution que par certains de leurs comportements, les hommes semblentrépondre à des caractéristiques universelles.

Mais l'identité implique-t-elle l'égalité ?. »

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