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Y a-t-il des limites à une connaissance de l'homme par les sciences ?

Publié le 31/01/2004

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Envisager l’homme comme un objet de connaissance scientifique c’est suggérer que l’on peut réduire son existence à un quelconque déterminisme. Car la science définit en premier lieu par rapport à son objet les lois qui le régissent, afin de le rendre prévisible.  

Mais l’homme dans la science est en premier lieu le sujet des sciences. Une question s’impose dés lors celui qui prétend à la connaissance peut-il être en même temps celui qui est observé ? Comment la connaissance de l’homme ne peut-elle pas être altérée par le fait que nous risquons à tout moment de projeter sur l’étude notre propre subjectivité ? N’est-ce donc pas que ce que nous appelons les sciences de l’homme contiennent en elles-mêmes une contradiction ? Ou pour le dire autrement, la connaissance de l’homme par la science n’a-t-elle pas une limite indépassable ? Mais plus encore ce paradoxe, est-il signe nécessairement d’une faiblesse, ou pouvons-nous en faire le trait caractéristique des sciences de l’homme ? Y a-t-il des limites à une connaissance de l'homme par les sciences ?

 

introduction

  • 1) De l'homme objet à la mort de l'Homme

a) Les sciences humaines positivistes b) Le structuralisme

  • 2) l'homme, conscience productrice de sens

a) Retrouver le sujet b) Expliquer, mais aussi comprendre c) L'homme comme limite d) L'Homme ou des hommes ? conclusion

 

« distingue différents obstacles aux sciences humaines, telles que la faculté de jouer un rôle, par honteou pour préserver sa vie privée ; le fait que je ne peux pas être pour moi-même sujet et objet enmême temps ; que les cultures dans lesquelles vivent les hommes sont variées dans l'espace etvarient également suivent le temps.

Chaque société est alors singulière.

Il y a donc une singularité etune spiritualité de l'homme qui en font un être irréductible à la science. § La liberté humaine semble alors notamment le trait le plus important de l'homme dont les scienceshumaines ne semblent pas pouvoir rendre compte.

Elles laissent cette valeur de côté mais plusencore, elles semblent occulter la liberté de l'homme en voulant chosifier l'homme, le rendrequantifiable, mesurable.

Il semble alors que vouloir comprendre l'homme au moyen de la science etvouloir le connaître scientifiquement et objectivement, équivaut à l'aliéner, à lui faire perdre ce qui lecaractérise en tant qu'homme et à le chosifier. Faut-il alors renoncer à toute connaissance de l'homme au travers de la science ? Ne peut-on pas avoir uneapproche de l'homme autre qu'explicative, qui permettrait de connaître l'homme ? III) La compréhension comme méthode privilégiée pour une approche de l'homme. § La compréhension de donne de prime abord à voir comme une saisie subjective de quelque chose, d'unfait ou évènement.

Dès lors comprendre quelque chose semble s'assimiler à être compris dans quelquechose, et la compréhension semble alors être similaire au fait de vivre cette chose ou de l'avoir vécu.Un exemple peut être donné concernant l'histoire par exemple.

En effet, il semble que tout évènementhistorique nous soit parvenu par les témoignages de ceux qui ont vécu ces moments dans leur vie.Dès lors, nous ne pouvons recevoir les choses que de ceux qui les ont vécues. § Il n'y a pas de méthode expérimentale concernant les hommes, il faut user de l'imagination pour lescomprendre.

Si la connaissance de la nature passe par l'explication, la connaissance de l'homme passepar la compréhension.

Dilthey a notamment introduit cette distinction et se propre de constituerL'Edification du monde historique dans les sciences de l'esprit , c'est-à-dire de fonder d'édifier les sciences de l'esprit ou sciences humaines, d'une manière différente de celle déjà à l'œuvre jusqu'ici.En effet, si les sciences humaines ont tenté de connaître l'homme jusqu'à maintenant, c'est en lechosifiant, c'est-à-dire en le prenant pour un objet à expliquer, usant alors de la même méthode quecelle utilisée dans les sciences de la nature.

Or, Dilthey se propose de remplacer l'explication, quiprend l'objet de l'extérieur, par la compréhension, qui vit son objet de l'intérieur.

C'est donc du côtéde la vie qu'il faut se tourner pour avoir une connaissance la plus parfaite de l'homme possible.

Lacompréhension, en vivant son objet de l'intérieur permet de se mettre au plus près de l'homme, deson intériorité, de sa vie.

C'est donc dans la distinction entre intériorité et extériorité qu'il faut voir lasubtilité de la compréhension comme méthode de connaissance de l'homme.

Une connaissance del'homme est alors possible en refondant les sciences humaines sur la méthode compréhensive quiprend son objet de l'intérieur et ne le pose pas comme pure chose extérieure sans vie. CONCLUSION. § L'homme semble faire l'objet de sciences spécifiques, les sciences de l'homme qui prennent ce derniercomme objet spécifique de recherche, se distinguant alors des sciences de la nature. § Néanmoins, ses sciences réduisent l'homme à du quantifiable, du mesurable et le chosifient, de sorteque c'est la subjectivité et la liberté de l'homme qui échappent à la science. § La connaissance de l'homme nécessite alors une méthode particulière : la compréhension, comme cequi permet d'approcher l'homme du point de vue de sa vie, de son intériorité.. »

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