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Y a-t-il des questions sans réponse ?

Publié le 27/02/2008

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Pour Socrate, le philosophie est fille de l'étonnement. En effet, c'est en s'étonnant sur l'origine des phénomènes et en cherchant à les comprendre que l'homme a vu se dessiner la possibilité d'expliquer le réel, et par extension, d'atteindre la Vérité. C'est ainsi que nombre de savants se sont engagés dans cette démarche pour découvrir ce qui est, comme Galilée remettant en question le géocentrisme. Il s'agit alors de traduire les résultats des recherches grâce aux outils innés et acquis de l'homme, dans un langage propre à l'homme : la science. Vue dans son sens large comme l'ensemble des savoirs, elle est ainsi le domaine qui, rassemblant les connaissances acquises depuis l'aube de l'humanité, s'efforce sans cesse de comprendre le monde et de le rendre intelligible à l'esprit humain, dans sa poursuite de la Vérité. Cependant, l'homme peut-il réellement pouvoir prétendre réaliser un tel objectif ? Peut-il tout connaître et ainsi atteindre la Vérité ? En soulevant ce problème, on peut se demander alors premièrement quels sont les outils de l'homme pour connaître qui, comme on le verra deuxièmement, ne sont pas tout-puissants pour élucider à eux-seuls les questions sur le réel. Au contraire, ils se révèlent comme les moyens de préciser ces questions sur le réel et ainsi de poser les bonnes questions.

« II Il convient ainsi de contester le pouvoir de la raison : elle n'est qu'humaine et le demeure. 1) Le premier problème de la raison provient de sa méthode, notamment pour ce qui est de la résolution de problèmepar la métaphysique, donc en dépassant le réel qui est.

En effet, dans une telle situation, la raison ne peut plus sefonder sur l'expérience, fondement du réel, pour synthétiser et connaître, mais sur les principes que lui accorde lebon sens.

Kant dénonce justement la pertinence de ces principes qui, parce qu'ils ne reposent justement pas sur leréel connaissable, portent des vérités contestables, car non démontrées par la raison.

La raison ne peut doncexplique ce qui est au dessus d'elle, parce qu'elle est soumise à la condition humaine et que celle-ci ne peut s'éleverau niveau de la métaphysique, qui relève de la croyance.

Les questions ainsi résolues ne le demeurent quepartiellement et superficiellement. 2) De ce problème découle le second : de la raison limitée par l'espace et le temps, découle les limites de lacondition humaine.

L'homme est en effet en quelque sorte condamné par sa subjectivité.

Il est sans cesse obligé defaire un choix, même s'il est celui de ne pas choisir, parce qu'il est humain, comme le précise Sartre.

Il ne pourrajamais voir le Vrai dans son intégralité car sa condition de mortel fait obstacle à sa capacité de connaître d'une part; mais surtout, sa raison pose des questions insolubles.

La science se contente en effet de proposer unereprésentation du réel, parce qu'elle est faite par des hommes et leur subjectivité.

Il semble difficile dans cesconditions de percevoir la Vérité à travers des énonciations toujours réfutables et relatives. Transition : Si l'homme sait que ses connaissances sont incertaines, comment peut-il espérer savoir la Vérité ? III La raison permet avant tout de poser les bonnes questions avant de prétendre pouvoir les résoudre. 1) En effet, si la science ne peut jamais établir de solution unique à un problème, c'est en critiquant le procédé deconstruction de cette solution hypothétique à un problème que l'on en vient à mieux connaître le problème posé.

Lesfaiblesses, toujours existantes, d'une solution proposée, amènent à soulever de nouvelles questions sur les moyensde résoudre le problème, et donc d'atteindre un peu plus le Vrai.

C'est ainsi que Popper souligne l'intérêt des erreurs,qui au final, nous permettent d'apprendre. • Pour Karl Popper, la psychanalyse interprète toute objection que l'on fait contre elle comme une «résistance»,c'est-à-dire comme un symptôme du fait qu'elle a touché juste.

Freud a en effet pu dire que si l'on refuse de croireen la psychanalyse, c'est le signe qu'elle nous parle de ce dont nous ne voulons pas entendre parler parce que celatouche à nos désirs refoulés.• Dans ces conditions, dit Popper, aucune discussion n'est possible, puisque le psychanalyste prendra touteobjection comme le signe du fait qu'il a raison.

Pour Popper, cette impossibilité de «falsifier» une thèsepsychanalytique place celle-ci hors du champ de la science.• On pourrait toutefois répliquer à Popper que la psychanalyse est une science qui touche à un sujet si complexe(l'homme) qu'elle peut être seulement «interprétative», ouverte à la discussion et à des objections, donc«falsifiable». 2) Finalement, c'est en ce sens qu'en tentant de résoudre des problèmes par des raisonnements toujours réfutablesparce qu'humains, que l'homme vient à se poser dans cesse de nouvelles questions.

C'est ce tâtonnement qui le faitprogresser vers le Vrai.

Plus l'homme connaît ou tente de connaître, plus il se pose de nouvelles questions quidemeurent sans réponse, jusqu'à ce que de plus pertinentes en soient révélées au détriment des précédentes, carplus susceptibles de se rapprocher du Vrai.

L'homme ne peut pas tout connaître, il ne peut qu'essayer de serapprocher de la Vérité, par l'effort critique et sa raison. Conclusion À la question de savoir si l'homme peut tout savoir et répondre à toutes ses questions existentielles ou autres, il aété question de s'interroger sur la capacité de l'homme à savoir.

On a vu que l'homme pouvait connaître grâce à saraison, mais qu'il demeurait cependant humain et ne pouvait s'élever au-delà de ce qui constitue son cadred'humain.

La métaphysique, qui ne résout rien scientifiquement, reste un choix de valeurs à des questionsnécessaires.

Pourtant, c'est en tentant de savoir, au risque de se tromper, que l'homme progresse.

S'il ne peut pasatteindre la Vérité absolue, il peut essayer de modestement de s'en rapprocher en apprenant de ses erreurs.

Il resteun être de liberté : libre à lui de déterminer les valeurs qui donneront sens à sa vie.. »

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