Devoir de Philosophie

Des robots sur Mars (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

À six mois de voyage de la Terre, la planète rouge a reçu la visite de dix sondes depuis le début de la conquête spatiale. Ballons atmosphériques et automobiles robotisées sont au programme des prochaines missions. Mars est la planète la plus proche de la Terre, située à 228 millions de kilomètres du Soleil. Visible dans le ciel nocturne telle une belle étoile rouge, Mars attirait déjà l'attention à l'aube de l'humanité. Avec la mise au point du premier télescope réflecteur par Isaac Newton en 1671, son observation enthousiasma les astronomes. Son exploration par les grands observatoires et le lancement de Hubble Space Telescope (HST) par une navette américaine en 1990, puis directement sur place par robots interposés occupa les chercheurs durant tout le XXe siècle. Les spéculations sur la planète Mars commencèrent dès la fin du siècle dernier avec les premières cartes réalisées à l'aide du télescope, et notamment celles de Giovanni Schiaparelli (1835 - 1910), directeur de l'observatoire de Milan. En 1877, à la stupéfaction générale, l'astronome italien révéla qu'il avait repéré sur Mars des continents et des mers, ces dernières apparemment reliées par des "canaux".

« La déception fut de courte durée : dès la mission suivante (Mariner 9), le 13 novembre 1971, une couverture photographiquecomplète de la planète à basse altitude révéla la splendeur et la variété des paysages martiens.

Pour ce faire, la sonde américaineavait utilisé des rétrofusées (qui ralentissent la vitesse) pour se mettre en orbite autour de Mars, faisant le tour de la planète rougedeux fois par jour et retransmettant à chaque boucle son stock d'images à la Terre. Mariner 9 fut le premier satellite artificiel de Mars.

Il photographia la planète dans sa totalité et envoya 7000 clichés, révélant desvolcans géants hauts de 20000 à 30000 m, situés dans deux zones de l'hémisphère Nord et juchés sur leurs plateaux de lave.

Unrift géant courait le long de l'équateur avec des falaises abruptes et un fond recouvert de sédiments.

Ailleurs, des plaineschaotiques montraient des traces d'écoulement, de méandres et de bancs de sable, attestant que Mars avait connu de brèvesmais intenses périodes de réchauffement par le passé, de l'eau à l'état liquide ayant surgi pour couler furtivement à sa surface. La somme photographique de Mariner 9 éclipsa la prouesse que réalisèrent la même année les sondes soviétiques Mars 2 et 3,de cinq tonnes chacune.

Mars 3 fut le premier engin soviétique à se poser sur la planète rouge.

Lancé en mai 1971, il arriva enoctobre 1971 en orbite martienne pour larguer une capsule en direction du sol.

Celle-ci, pesant 600 kg, parvint à se poser endouceur à l'aide de ses rétrofusées, mais son signal cessa au bout de vingt secondes.

Il est probable que la sonde futendommagée par le vent, car une violente tempête de poussière sévissait à cette date sur Mars, comme l'avait photographiée à lamême époque Mariner 9. La saga des Viking Le premier atterrissage réussi sur Mars est à mettre à l'actif des Américains, avec la double mission Viking de 1976.

Ces deuxsondes jumelles, composées d'un orbiteur lié à un module d'atterrissage, avaient commencé par se satelliser en bloc autour deMars en juin pour procéder à une ultime reconnaissance photographique du sol.

Ce n'est qu'une fois les sites d'atterrissagevalidés et les conditions atmosphériques jugées bonnes que les modules de descente se séparèrent des orbiteurs pour tenterd'atteindre la surface de Mars. La séquence d'atterrissage des Viking, entièrement automatisée, commença par l'allumage de la rétrofusée principale, destinée àplacer la sonde sur une trajectoire de collision avec la planète.

La friction des couches atmosphériques freina la sonde, protégéepar un bouclier.

Puis, à 6 km d'altitude, celui-ci fut éjecté pour laisser place à un parachute de 15 m de diamètre.

Enfin, à 1000 mdu sol, trois batteries de rétrofusées prirent la relève de ce dernier, leur poussée étant contrôlée par radar jusqu'au contact avecle sol. Viking 1 se posa avec succès le 20 juillet 1976 dans les plaines de lave de Chryse Planitia sur un sol plat et caillouteux.

Viking 2réédita l'exploit un mois et demi plus tard, le 3 septembre, en atterrissant dans les plaines de la région d'Utopia Planitia, à 1000km plus à l'est. Les deux sondes renvoyèrent des images d'une saisissante beauté et réalisèrent un vaste programme d'analyse des sites au moyend'instruments robotisés.

Les Viking comportaient en effet une centrale électrique et un ordinateur : une vingtaine de mesuresétaient prises selon un programme préétabli, les chefs de mission pouvant le modifier à tout instant selon les opportunités ou lesdifficultés qui se présenteraient.

Chaque Viking disposait d'un mât météo portant les instruments de mesure du vent, un baromètreet un thermomètre.

Les températures furent toujours inférieures à 0°C, le sol du site se couvrant parfois d'un léger brouillardgivrant pendant la nuit qui s'évaporait dès les premières lueurs du jour. La pression atmosphérique ne dépassait pas six millibars dans les bassins soit deux cents fois moins que la pression terrestre.

Lesgaz présents dans l'atmosphère martienne étaient le gaz carbonique et l'azote ; ; on y trouvait aussi de faibles traces de vapeurd'eau et d'argon.

Un bras télescopique programmé et placé entre deux caméras pivotantes fixées sur le toit de la sonde creusaitdes tranchées et saisissait des échantillons du sol pour les analyser automatiquement à bord.

Les expériences les plus originalesconcernaient la détection d'une éventuelle trace de vie sur Mars. À la recherche de la vie Le site d'atterrissage avait été choisi au débouché d'une zone érodée par d'anciens écoulements d'eau, dans l'espoir quel'environnement plus humide qu'ailleurs y aurait favorisé l'émergence de la vie.

Pour résoudre cette importante question d'ordrebiologique, les biochimistes avaient conçu trois instruments d'analyse miniaturisés qui prirent place à bord de la sonde spatiale.Sur le site, ceux-ci furent alimentés en échantillons prélevés dans le sol martien par une pelle mécanique, larguant sa charge dansun entonnoir de distribution placé sur le dos de la sonde.

Trois types d'analyse furent ainsi effectués en l'espace de plusieurs mois. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles