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DESCARTES

Publié le 27/02/2011

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   I. La méthode :    Il ne s'agit pas d'une méthode particulière à une science, mais d'une méthode universelle :    Quatre règles :    — Règle de l'évidence : éviter les erreurs dues soit à la précipitation, soit à la prévention : n'admettre une chose pour vraie que quand elle est évidemment telle.    — Règle de l'analyse : aller du complexe au simple, du confus au clair, division des difficultés en leurs éléments.    — Règle de la synthèse : aller du simple au complexe, par degré et en ordre.    — Faire des dénombrements entiers : sans quoi toute analyse ou toute synthèse risque d'être imparfaite.    La première , règle est particulièrement importante en ce qu'elle rejette la méthode d'autorité qui avait régi toute la scolastique du Moyen Age et que subissait encore le XVIIe siècle. Descartes lui substitue le libre examen.    II. Théories scientifiques :    Nous indiquons succinctement les principales :    — Les animaux-machines : les animaux, ne parlant pas, n'ont évidemment pas de raison ; les actes les plus étonnants accomplis par les animaux ne sauraient être modifiés ou adaptés, et les animaux ne se rendent pas compte du sens de leur activité ; ils n'ont pas d'âme.    Théorie accueillie avec faveur par les philosophes religieux : elle réglait le problème de l'âme des bêtes ; attaquée par Mme de Sévigné et La Fontaine (Discours à Mme de la Sablière).    III. La Morale :    Elle est provisoire, puisque Descartes se propose d'en construire une définitive par le moyen de sa méthode :    Obéir aux lois et coutumes, — être ferme dans la voie choisie, — se résigner à la fortune (stoïcisme), — cultiver l'intelligence et poursuivre la vérité.    IV. La Théorie des passions :    — Pour Descartes, l'âme peut agir indirectement par ses volontés, en considérant les effets bons ou mauvais des passions.    — Au premier rang des passions, Descartes place la générosité et l'admiration. La générosité fait la noblesse de l'âme ; elle consiste dans l'autonomie de l'individu, possesseur souverain de son libre arbitre. L'amour généreux est celui que notre jugement éclairé nous présente comme bon. Sinon, passion tout instinctive et condamnable. L'amour est donc fonction de l'estime ; la haine lui succède si l'objet de l'amour démérite (On reconnaît là les éléments essentiels de la psychologie cornélienne).    INFLUENCE :    — Sont imprégnés des théories cartésiennes : Malebranche, Arnauld et Nicole de Port-Royal, Bossuet, Fénelon. Mais conciliation de la raison et de la religion. Les écrivains soumettent la sensibilité, l'imagination à la raison. D'où, négligence dé tout ce qui est individuel, accidentel ; le n\onde extérieur (la nature) présente moins d'intérêt que le monde moral : étudier l'âme humaine, telle est la fin essentielle de la littérature.    — Cependant, le XVIIe siècle, s'il a subi l'influence du Cartésianisme, ne l'a pas poussée jusqu'à son extrémité. Il faut attendre la fin du siècle et le XVIIIe. Fontenelle, Bayle osent les premiers appliquer la raison de Descartes aux problèmes qui étaient à l'abri de la critique : science, morale individuelle et sociale, religion. Enfin et surtout la raison cartésienne triomphera avec les Encyclopédistes.   

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