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Descartes: Le cogito

Publié le 15/01/2004

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Descartes: Le cogito

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« d'une ch.aîne de certitudes peut être établi : «Je doute donc je pense.» Et, comme il n'est pas possible de penser sans être, un second maillon peut être accroché au premier: «Je pense donc je suis.

» De là, toujours par un enchaînement de raisonne­ ments, Descartes en vient à prouver l'existence ·de l'âme et l'existence de Dieu.

Cette existence de Dieu lui permet de donner un fondement solide à la connais­ sance.

On voit donc que le doute «méthodique» de Descartes n'a rien à voir avec le doute des sceptiques.

Le doute du sceptique conduit ce dernier à penser que l'homme est incapable d'accéder à une connaissance assurée du réel.

Chez Descartes, c'est, au contraire, le doute ini­ tial qui, au terme du raisonnement, permet de donner un fondement solide à la connaissance, à la science.

Le Discours de la méthode se termine par l'affirmation d'une grande confiance dans cette science qui doit per­ mettre à l'homn:ie de se « rendre comme maître et pos­ sesseur de l'univers·».

IJll- En dehors' du monde des spécialistes, cette phrasè est souvent citée, sans que l'on se souvienne toujours très bien du contexte dans laquelle elle s'insérait.

La pensée cartésienne se caractérise donc par la vo­ lonté d'appliquer la rigueur du raisonn~ment mathéma­ tique à des domaines qui lui échappaient jusque-là.

Mais Descartes laissait à l'écart de sa méthode la reli­ gion et la politique.

Cependant, dès son.

époque, et surtout au siècle suivant, de telles précautions ne furent - plus de mise.

La rigueur du raisonnement cartésien fut appliquée à ces questions que Descartes - peut-être par prudence '- avait considérées comme des domaines réservés.. »

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