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Descartes Médiation 5

Publié le 13/11/2012

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DESCARTES - méditations métaphysiquesméditation V : de l'essence des choses matérielles, réaffirmation de l'existence de dieu Intention et problème Dans cette cinquième méditation, Descartes a le projet de réaffirmer l'existence de Dieu, non pas par les effets, comme dans la troisième médiation, mais en revenant aux essences. Il veut mettre en évidence la preuve ontologique de l'existence de Dieu, notamment par une réflexion sur les idées innées des mathématiques, où ce qui est essentiel est vrai. Il souhaite montrer que l'existence de ce Dieu est inséparable de son essence. L'existence de Dieu est le fondement d'une certitude apodictique des choses matérielles. Tout au long de la méditation, Descartes tiendra pour fer de lance l'acquis de la troisième méditation, selon lequel ce que l'on conçoit clairement et distinctement est vrai. L'enjeu est de taille, puisque de la certitude de la connaissance de Dieu découle toute certitude. Si Descartes ne parvient pas à remonter jusqu'aux fondements de l'existence de Dieu, s'il ne prouve pas son existence, alors l'esprit n'a pas de socle de connaissance, et aucune science ne peut être vraie. Plan détaillé D'une part, Descartes dans un premier temps montre qu'il y a en nous des idées innées qui sont nécessaires à la connaissance des choses hors de moi. D'autre part, il affirme l'existence de Dieu dans une perspective scientifique, en montrant premièrement le caractère inséparable de l'existence et l'essence de Dieu, deuxièmement la nécessité d'avoir une idée de Dieu, et enfin en prouvant que Dieu est la chose que l'on connait le plus distinctement. Enfin dernier point, Dieu est la condition de possibilité de connaissance d'une science certaine et stable. Développement Introduction Descartes décide de suspendre sa quête de certitude apodictique sur Dieu et sur sa nature en tant qu'esprit pour se concentrer sur les vérités qu'il pourrait atteindre sur les choses hors de lui. (§1) Il fait le bilan des acquis induits par la méditation I : le doute métaphysique hyperbolique et radical a permis de comprendre comment accéder à la connaissance de la vérité. Intention : Descartes veut tenter de sortir du doute et voir à quelles certitudes apodictiques il pourrait avoir accès sur les choses sensibles. Il cherche à savoir si l'on peut prouver avec certitude l'existence d'une chose ...
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« 00:10:48 · Thèse   :   J’ai  l’id ée   de  choses  vraies  et  immuables  qui  sont   hors  de  moi,   bien   que   cette   id ée   provienne   d’une   libert é  de   les   penser, et qu’elles n’aient plus d’existence en dehors de moi (§5). Exemple   : Le  triangle . M ême imagin é par l’esprit, sa figure est  immuable  et  é ternelle  (§5) car il est d étermin ée par une essence hors de   moi. Il poss ède des propri étés d émontrables dont je ne suis pas la cause   :   ­ La somme de ses angles est  égale  à 180 °. ­ L’hypot énuse est oppos ée au plus grand angle du triangle. Ces propri étés sont claires et distinctes. Elles ne d épendent ni de la volont é ni de la facult é d’imagination. Elles sont pr ésentes  a priori . Je dispose d' éléments mesurables des essences des choses mat érielles, ce qui permet d'exercer une   science physique math ématique   qui vient avant l’exp érience sensible des choses. Objection   : L’id ée du triangle vient de mes sens (§6).  R éponse   : D’une part, une infinit é de figures sont pr ésentes en l’esprit et ne sont pas issues des sens (§7). Elles ont une existence et   elles sont vraies, puisqu’on les con çoit clairement et distinctement. L’esprit les estime vraies sans les avoir d émontr é en vertu de cette   conception claire et distincte.  D’autre part, il est possible qu’une attache aux sens ne soit pas contradictoire avec une connaissance de choses hors du moi. En effet,   l’on   peut   aussi   bien   rester   proche   du   sensible   et   être   tenu   par   l’arithm étique   et   la   g éom étrie   de   n’admettre   pour   vraies   que   les   conceptions les plus claires et distinctes. L’id ée du triangle semble enfin une  id ée inn ée , que je n’ai pas cr ée, mais qui ne me vient pas de l’ext érieur. C’est une id ée n écessaire   qui concerne l’ étendue. B.

Affirmation de l’existence de Dieu sous une perspective scientifique    · Th èse   : Si une conception claire et distincte des choses (et de leurs attributs) donne  à l’esprit une id ée de ces choses, alors   concevoir Dieu clairement et distinctement est une  preuve d émonstrative  de son existence. (§7) La conception des figures, des nombres, des longueurs permet d’acc éder  à leur id ée. Tout ce que je con çois en eux leur appartient. Or la conception d’un  être souverain et de son existence est tout aussi claire et distincte que celles des nombres et des figures. Donc Dieu semble avoir une existence  actuelle  et  é ternelle  inh érente  à sa nature. Objection   : L’essence et l’existence sont distinctes. Lorsque l’on con çoit Dieu, on con çoit son essence et non pas son existence actuelle. R éponse   : Si l’essence et l’existence sont diff érentes, elles sont  ins éparables . Analogie   : L’id ée de montagne ne peut  être s épar ée de l’id ée de vall ée. On ne peut concevoir une montagne sans vall ée. Ici, la vall ée   est   à  la   montagne   ce   que   l’existence   et   à  l’id ée   de   Dieu   ;   elles   sont   distinctes   mais   étroitement   li ées,   et   de   la   deuxi ème   d épend   la   premi ère. Objection   : Ma  pens ée n’impose pas de n écessit é aux choses  (§8). L’esprit a la capacit é de penser une montagne avec ou sans vall ée,   un cheval avec ou sans ailes,  tout comme il peut     penser Dieu avec ou sans existence. Ici, la pens ée n’implique pas la n écessit é que   l’objet de pens ée ait une existence en effet. R éponse   : L’objection pr écédente est un sophisme, un argument fallacieux. Ce n’est pas la pens ée qui peut imposer quelque existence   aux choses, mais c’est la   n écessit é   de ces choses qui d étermine ma pens ée. Si l’esprit peut concevoir un cheval avec ou sans aile, il   n’a   pas   la   libert é  de   concevoir   un   Dieu   sans   existence,   puisque   qu’en   tant   qu’ être   parfait,   il   est   n écessaire   qu’il   ait   une   souveraine   perfection. D ès lors qu’il n’a pas d’existence, il est un  être de manque, donc imparfait. L’existence est une condition de sa perfection.

  Ainsi, penser Dieu implique de le penser comme existant. Remarque   :   L’existence   de   Dieu   n’est   pas   une   v érité  nécessaire.

  Il   n’y   a   pas  de   n écessit é à  la   penser,   de   m ême   qu’il   n’y   a   pas  de   n écessit é à penser qu’un triangle  à 3 cot és s’inscrive dans un cercle. Mais d ès lors que je pense  à un triangle, il est n écessaire de lui   attribuer des perfections, m ême si je ne peux les nombrer. La n écessit é ne se tient dont pas dans l’existence, ou dans l’objet, mais dans   les attributs de ceux­ci. R ésolution   : C’est la   n écessit é   qui me permet de dire que Dieu a une existence v éritable. L’id ée de Dieu n’est alors pas du tout une   fausse supposition, mais une id ée vraie. Penser Dieu, c’est avoir l’id ée d’une nature vraie et immuable. Raisons qui permettent de le penser   (§10):  ­ L’existence d épend de Dieu par la  n écessit é ­ Ce dieu est  unique  (je ne peux en concevoir deux pareils) 2. »

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