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Descartes : vertu et générosité

Publié le 13/10/2011

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Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés...

Ce texte constitue une formulation classique de la théorie cartésienne du libre arbitre, explicité comme indépendance absolue de la volonté. On le rapprochera de l'ensemble de la quatrième méditation métaphysique, où la genèse de l'erreur est expliquée par le pouvoir infini de la volonté, ainsi que de la Lettre au Père....

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« Mesland, datée du 9 février 164.5 (Édition de la Pléiade, page 1177).

• Corrélations.

Ce texte aurait pu tout aussi bien figurer dans la sixième partie de nos «Annales», à la rubrique « Liberté ».

Dans la philosophie classique - à l'exception peut-être de Spinoza, la question de la liberté est solidaire de la question de la volonté, et du libre arbitre psychologique ; l'instance du choix est un sujet psychique pleine­ ment maitre de ses décisions, et ceci indépendamment des représentations qui font pression sur lui.

(Cf.

sur ce point notre corrigé concernant le problème de l'idée, et l'exposé de la con­ troverse Descartes/Spinoza à propos du thème du libre arbitre et du rapport entre l'entendement et la volonté.) • Explicitation de la problématique du texte.

Le thème central du libre arbitre est proposé dans le texte à travers une conception bien précise, qui met en jeu un ensemble de données conceptuelles de base constituant une probléma­ tique très particulière.

- Cette problématique se caractérise d'abord par un domaine de réflexion strictement limité, et dans lequel elle se déploie : celui que définit la réalité psychologique de l'homme.

La ques­ tion de la liberté est ici prise en charge, mais reste une affaire purement intérieure : la liberté est assimilée à la maîtrise de soi (distincte pour Descartes de la maîtrise des choses, même s'il admet que l'homme puisse, par ailleurs, « se rendre comme maitre et possesseur de la nature »).

- La cheville ouvrière de cette problématique est la théorie des facultés qui se révèle dans le texte.

Nous disposons d'un «empire sur nos volontés», qui sont par rapport à nous, sujets pensants, comme des moyens que nous manœuvrons.

Ce « nous» qui revient sans cesse dans la première partie du texte n 'est pas autre chose que le sujet pensant, centre d'initiative, foyer initial hors de portée des déterminismes divers.

On recon­ naît bien là une problématique du sujet conscient.

qui ne se remet pas réellement en question dans son unité, et possède des facultés distinctes (entendement, volonté, etc.).

- L'existence d'un sujet conscient et maitre de ses volontés fonde la responsabilité de l'homme, dans la mesure où le libre arbitre est signe de puissance et tend même à identifier l'homme à Dieu.

Le thème de la création comme conception originaire est. »

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