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Le désir est-il désir de quelque chose ?

Publié le 27/02/2008

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« morale mais aussi dans Le monde comme volonté et comme représentation .

La vie, ou le vouloir est une souffrance dont le désir est une composante, l'un des maux les plus terribles : il se renouvelle sans cesse : (livre IV,§58).

« A peine satisfait, un désir est remplacé par un autre, qui demande à son tour à être satisfait.

Seuls peuventéchapper à ce cycle désespérant les êtres d'exception dont l'intelligence pure l'emporte sur la volonté.

» Entre lesdésirs et leur réalisations s'écoule toute la vie humaine.

Le désir est souffrance : sa satisfaction engendre bien vitela satiété.

Son but est illusoire ; la possession lui enlève son attrait.

Le désir renaît sous une forme nouvelle, etavec lui le besoin ; sinon c'est le dégoût, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin.

« Tout vouloirprocède d'un besoin, c'est-à-dire d'une privation, c'est-à-dire d'une souffrance.

La satisfaction y met fin ; mais pourun désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés.

» Ces exigences tendent à l'infini.

Le désir satisfait fait placeà un nouveau désir.

Or qu'est-ce à dire pour nous ? Sinon Schopenhauer parle bien d'un désir il ne cesse de dire quele désir se renouvelle sans cesse.

En somme donc le désir est toujours désir de quelque chose, il s'incarne toujourset c'est en ce sens qu'il engendre la souffrance.

En ce sens il y a une pluralité et si Schopenhauer parle « du » désirc'est pour récuser toute forme de désir, c'est-à-dire dans leur pluralité même.c) Et c'est en ce sens que pour parler du désir on peut utiliser la métaphore de Platon dans le Gorgias , c'est-à-dire que le désir ou plus exactement les désirs sont semblables au tonneau des Danaïdes, impossible à remplir, àsatisfaire pleinement et pourtant toujours à satisfaire.

Le désir est essentiel un manque qui se renouvelle sans cesseil est donc toujours désir de quelque chose.

En ce sens, il est impossible et incompatible avec la liberté dans lamesure où celle-ci s'exprime d'abord comme une liberté intérieure, c'est-à-dire comme le mouvement de l'âme.

Orcomme il le remarque dans le Phédon : le corps auquel se rattache le désir est un empêchement d'atteindre cette liberté de l'âme qui se manifeste dans sa recherche de vérité, dans sa quête de l'Etre.

En effet le désir estessentiellement référant au corps à ces milles affairements.

Le désir est toujours quelque chose [1]. Transition : Ainsi on peut voir alors que nous parlons ou nous ne devons parler légitimement que « des désirs » et non du seuldésir.

Le désir en tant que tel n'existe pas.

Il faut pas hypostasier le désir.

Le désir en soi n'est pas un être ni mêmeune entité.

Pourtant, on le voit, même ceux qui parlent essentiellement des désirs font référence au désir en tantque totalité.

Dès lors le désir n'est-il qu'une unité sémantique ? Peut-on dépasser l'alternative désir-désirs en parlantd'un rapport de genre et d'espèce ou d'un concept et de ses déterminations sensibles ? III – Dépassement de l'alternative a) Le désir comme tel n'existe pas il est seulement un particulier c'est bien ce que nous avons vu et cela sembleindéniable.

Et de ce point de vue, on peut sans doute se servir de la remarque de Berkeley dans les Principes de la connaissance sur l'existence de telles entités.

En effet, seul le particulier existe en ce sens, il y a un désir de quelque chose et de désir de manière absolu comme instancié ou hypostasié.

Cependant, Berkeley ne parle pasdirectement du désir mais plutôt du triangle et en ce sens, si nous utilisons son raisonnement ce n'est ici que paranalogie mais en suivant l'esprit de ce qu'il nous propose sur le triangle.

Ainsi le triangle en lui-même ou en soin'existe pas on connaît simplement le triangle isocèle, etc.

Mais surtout à chaque fois que je fais référence ou queje pense le terme de triangle je fais référence à un triangle en particulier et non au triangle en général.

Il en est demême pour le désir.

Le désir en tant que tel n'existe pas il est une fiction commode que nous utilisons.

Pourtant est-ce que cela invalide la possibilité de parler d'« un » désir ?b) Sans doute pas et c'est suivant encore l'analogie avec le triangle que l'on peut parler d'un désir comme l'on parled'un triangle.

Mais l'essentiel est bien de voir que nous à faire ici à un concept et bien ainsi que Kant dans la Critique de la raison pure se propose de dépasser l'aporie de Berkeley et en ce sens rendre possible la connaissance rationnelle.

En effet qu'est-ce qu'un concept ? Un concept est un outil dont on se sert pour rendre compte d'unensemble de réalité.

Le concept sert de synthèse au divers de l'intuition.

Autrement dit, il sert à subsumerl'ensemble d'une expérience c'est-à-dire la diversité.

Ainsi cela nous sert à rendre compte d'un ensemble de chosecomme si l'on parlait d'un tiroir si l'on excuse la trivialité de la métaphore.

En ce sens, le concept nous sert à unifierla diversité sans la réduire.

De même nous parlons du chien en général, mais pas un chien se ressemble et c'est sansdoute en ce sens que l'on peut parler de recognition dans le concept qui est l'une des synthèse transcendantale de Kant.

De manière plus technique un concept est une « représentation générale ».

Les concepts sont des produits del'entendement, des fonctions de la spontanéité.

Ce sont des unités sous lesquelles se subordonnent desreprésentations affines dans leur diversité, ils déterminent les règles de cette unification.

En ce sens, on peut parlerde désir comme concept mais du désir comme si le désir en général était un être.

Le désir est l'unité de tous lesdésirs.

Et seuls ces derniers existent.c) En effet, les concepts sans l'intuition sont vides, c'est-à-dire sans la diversité du désir.

Et c'est en ce sens quel'on peut comprendre que si le désir est la vie, comme on a pu le voir avec Spinoza dans l'Ethique , ou Nietzsche même, il l'exprime alors aussi dans toute sa diversité.

En effet, la vie elle-même n'est pas vie comprise abstraitementmais bien toujours particularisée.

Or si le désir exprime la vie il en exprime alors toute la diversité mais aussi lacontradiction ainsi on parle de désir de connaissance mais aussi de désir de jouissance et bien qu'il semble y avoirune contradiction à poser les deux pourtant ils expriment des variantes et des directions de cette vie, de ce désir.Et dès lors toute condamnation catégorique du plaisir est impossible et on le voit bien avec le cas de Platon quiportant a une vision négative du désir mais qui pourtant parle à propos de l'âme d'un désir de connaissance et devérité, c'est-à-dire d'être.

Au mieux en ce sens pourra-t-il y avoir une typologie des désirs voire une hiérarchiecomme le propose Epicure dans sa Lettre à Ménécée . Conclusion :. »

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