Devoir de Philosophie

Désobéir peut-il être un devoir ?

Publié le 13/03/2004

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- Souligner que la conscience du devoir, comme ce que le sujet a à faire obligatoirement, sous-entend la compréhension de la loi morale (par définition universelle). Donc la maturité de la raison capable de découvrir cette dernière. Ainsi, la question posée n'a guère de sens par rapport à l'enfant, sauf si - cas rare - l'obéissance que l'on exige de lui vient contredire un devoir qu'il peut déjà comprendre (si un de ses parents lui ordonne d'agresser l'autre, ou d'avoir un comportement en contradiction avec ce qu'il connaît de la morale). - Dans cette optique d'origine kantienne, le devoir à travers lequel transparaît la réalité de la loi implique bien l'obéissance. - La question se justifie simplement dans la mesure où les lois auxquelles un sujet peut être appelé à obéir sont en contradiction avec la morale. II. Devoir, loi, liberté - L'obéissance à la loi morale est toujours un choix (faute de quoi, si elle était purement mécanique, elle n'aurait aucune signification morale). Elle suppose donc la présence, dans le sujet, d'un principe de liberté lui offrant l'égale possibilité de désobéir. - Mais désobéir à la loi morale ne constitue qu'un usage «pervers» de la liberté. Je peux en connaître la tentation (ne serait-ce que pour précisément prouver que je suis libre), cette dernière ne saurait constituer un devoir, puisqu'elle n'est pas universalisable sans contradiction.

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