Le Destin et le Hasard

-Le Destin : Le destin est le plus souvent pensé comme irrationnel ou  du moins inaccessible à l’entendement humain. Les stoïciens ont identifiés le Destin à la Raison divine (logos) qui gouverne l’univers. Freud parle de destin quand le sujet paraît dominé par une fatalité qui lui serait extérieure. V. compulsion de répétition. Dans la Métapsychologie, il appelle destin des pulsions leurs modes de satisfaction dans un processus psychique (refoulement*, sublimation*m renversement, retournement) : «On peut présenter les destins des pulsions comme des modes de défense«. Selon Heidegger, loin d’être soumission à une nécessité extérieure, le destin est fidélité à la possibilité la plus authentique du Dasein : «La résolution comme destin est la liberté de renoncer éventuellement si la situation l’exige à une décision déterminée« Enchaînement nécessaire des événements, qu’ils aient été prédits ou non, et cela même en conséquence de ce que l’homme fait pour les éviter. Dans l’Antiquité, le destin s’impose aux dieux comme aux hommes (ex. destin du héros tragique dans Œdipe roi). Destin, destinée, sort, fatalité sont plus souvent synonymes. V. Déterminisme, Grâce, Fatum, Futur contingent, Prédestination, Providence. On appelle destin, destinée, la fin* (au double sens du mot) d’un être, d’une vie, d’un peuple, d’une institution. Ex. le destin de l’Empire romain, la destinée de l’âme humaine.