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Le développement des techniques est-il synonyme de progrès?

Publié le 04/02/2005

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Qualifiées par la diversité culturelle, les sociétés ne convergent donc pas vers un même but. Au reste, les fins que la civilisation occidentale poursuit sont fixées avec la révolution néolithique. Il convient donc de tempérer le triomphalisme dont s'est accompagnée la révolution scientifique. On ne doit pas tous nos progrès moraux aux développements des techniques. Le problème demeure, cependant, pour le progrès scientifique, de l'accroissement des connaissances, du passage d'un paradigme du savoir à un autre. Sans doute, l'économie du progrès doit-elle, dans son ensemble, être finalement rapportée à la succession des systèmes d'explication du monde. L'introduction du langage quantitatif, à laquelle Cassirer assimile le progrès, a déterminé le remplacement de la description des choses par l'expression générale des relations. De l'appréhension immédiate à la construction de concepts par postulation, la distance est celle qui sépare la pensée mythique de la pensée scientifique. Il reste que l'histoire des sciences sert d'appui à Popper pour rejeter comme logiquement contradictoires toutes lois du progrès. On ne peut dès lors s'assurer clairement qu'un quelconque progrès scientifique puisse engendrer un progrès moral ou politique.

 L’idée d’un progrès cumulatif, celle d’une loi de perfectionnement ainsi que la théorie des âges du monde ont été appliquées, à partir de la Renaissance, non plus à la croissance de l’Église mais à l’avancement des sciences. Lorsque s’ouvre le siècle des Lumières, l’idée de progrès demeure néanmoins chargée d’ambiguïtés. Le progrès est-il également d’ordre matériel et moral ? Est-il unilinéaire et continu ou présente-t-il des directions multiples et des discontinuités ? Aussi la racine du problème se trouve dans le fait de se demander si l’humanité ne serait pas vouée à progresser d’une manière ou d’une autre sans que les inventions techniques de la modernité y soient pour quelque chose. Mais cela serait éluder les problèmes quasi inhérent de la civilisation technicienne dont la nature est radicalement différente de ce qu’a connu l’humanité jusqu’à présent.

« scientifique. On ne doit pas tous nos progrès moraux aux développements des techniques.

Le problème demeure, cependant, pour le progrès scientifique, de l'accroissement des connaissances, du passage d'un paradigme du savoirà un autre.

Sans doute, l'économie du progrès doit-elle, dans son ensemble, être finalement rapportée à lasuccession des systèmes d'explication du monde.

L'introduction du langage quantitatif, à laquelle Cassirer assimile leprogrès, a déterminé le remplacement de la description des choses par l'expression générale des relations.

Del'appréhension immédiate à la construction de concepts par postulation, la distance est celle qui sépare la penséemythique de la pensée scientifique.

Il reste que l'histoire des sciences sert d'appui à Popper pour rejeter comme logiquement contradictoires toutes lois du progrès.

On ne peut dès lors s'assurer clairement qu'un quelconque progrès scientifique puisse engendrer un progrès moral ou politique.

Conclusion.

Le développement des techniques n'est pas synonyme de progrès.

Le progrès social et politique a certainementd'autres causes que les progrès techniques.

L'exemple de l'imprimerie est certes clair chez Condorcet, mais il ne fautpas oublier que les esprits doivent progresser.

La diffusion des idées par des moyens techniques ne veut pas direqu'elles seront prises en compte pour l'avenir, qu'elle modifieront le cours des choses et engendreront un progrèsmoral.

Le progrès technique n'est pas exactement parallèle au progrès des idées.

Une nouvelle philosophie de la nature : le principe de responsabilité□ Le philosophe et théologien allemand Hans Jonas (1903-1993), envisageant les conditions nouvelles imposées àl'action humaine par les transformations de l'environnement, a proposé une éthique de la responsabilité envers lesgénérations futures, destinée à guider l'intervention technique de l'homme sur la nature.□ Cette éthique est nouvelle, dit Hans Jonas.

Elle excède le champ traditionnel de l'éthique, qui, d'une part,concerne essentiellement le domaine des rapports que l'homme entretient avec lui-même et avec autrui, et qui,d'autre part, n'intègre pas la question de la durée des effets de l'action dans l'appréciation de la valeur de l'action.L'éthique traditionnelle, parce qu'elle est anthropocentrée, n'est pas capable de fournir les normes d'une action justevis-à-vis de la nature.

Elle ne permet pas non plus, parce qu'elle est a-temporelle, de répondre au problème, majeur,de la disjonction entre la temporalité de l'action humaine et celle de ses effets dans la nature.□ Une éthique de la responsabilité doit donc, selon Jonas, tenir compte des dangers potentiels que l'actiond'aujourd'hui fait courir à l'humanité de demain.

Elle doit intégrer à sa délibération la maxime morale suivante : « Agisde façon que les effets de ton action soient compatibles avec la préservation d'une vie humaine authentique.

». »

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