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Le développement de la technique obéit-il à une fatalité ?

Publié le 13/03/2004

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technique
FÉTICHISME DE LA MARCHANDISE CHEZ MARX
Dans les sociétés primitives, le fétiche est un objet sacré qui concentre tous les pouvoirs et confère à celui qui le possède la toute-puissance. Pareillement, dans le capitalisme, la marchandise prend une individualité et une autonomisation si forte qu'elle nous fait oublier ses origines à savoir qu'elle est le produit d'une aliénation. De même, l'argent est l'élément central du système capitaliste qui fait de la production et de l'échange des marchandises non plus seulement des moyens mais des fins en soi. Au lieu d'être le médiateur entre deux marchandises, l'argent devient le moteur qui tend à tout transformer en capital (ou valeur d'échange). Le fétiche de tous les fétiches est en définitive l'argent lui-même. (ex. des techniques militaires: qui ne les juge pas déplorables? leur développement n'en continue pas moins)* si au contraire on pense que l'économique (tout comme le politique ou la technique) reste contrôlable par la volonté humaine, on semble pouvoir admettre que le ralentissement, sinon l'arrêt, du développement de la technique, serait concevable (par exemple par suite de préoccupations écologiques). Reste cependant une objection - d'ordre plus idéologique: il existe aussi une consommation massive de la technique, et il n'est pas évident qu'elle puisse être abaissée dans la mesure où les besoins qu'elle suscite, bien qu'initialement artificiels, s'intègrent rapidement à la panoplie des besoins qui paraissent absolument nécessaires.ConclusionQue l'on adopte un point de vue marxiste ou libéral, le résultat est à peu près le même: la technique moderne n'est guère contrôlable dans son développement.
HTML clipboardAmbiguïté du terme « fatalité «: l'interpréter par référence à un Destin conçu à l'ancienne comme dirigeant l'existence en secret ne mène à rien. Il est donc préférable d'en préciser la signification: on y entend une nécessité interne à la technique elle-même, qui obligerait les sociétés à en poursuivre le développement même si elles ne le «veulent« pas vraiment. Le développement de la technique obéit-il à une fatalité ?  

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