Devoir de Philosophie

Est-ce un devoir du citoyen de se libérer de ses passions ?

Publié le 28/01/2004

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Peut-on partager une passion avec autrui ?Les slogans vantant les mérites du sport le désignent souvent comme l'exemple d'une passion partagée par des milliers d'individus : n'est-ce pas encore une preuve d'unité, semblable à celle d'une troupe portée par la passion de la bravoure ? Mais ces groupes, soudés par la passion, sont toujours limités.. Entre les groupes, la séparation ou l'hostilité demeurent ou sont même renforcées. Y a-t-il une passion de l'unité entre les hommes ?La cause de l'unité entre les hommes, si elle ne doit pas être qu'une belle idée, peut-elle être vécue autrement qu'avec passion ? Il s'agirait alors d'une passion dont l'objet serait la levée des divisions entre les hommes. Cette passion, Bergson l'attribue aux grands modèles d'héroïsme ou de sainteté, dont la passion a fait naître de nouveaux modèles d'existence pour les hommes. Suite et fin du devoir (un second et dernier code PassUp vous est demandé. Ce code vous coûtera 1,80 euros).

« Les slogans vantant les mérites du sport le désignent souvent comme l'exemple d'une passion partagée par desmilliers d'individus : n'est-ce pas encore une preuve d'unité, semblable à celle d'une troupe portée par la passion dela bravoure ? Mais ces groupes, soudés par la passion, sont toujours limités..

Entre les groupes, la séparation oul'hostilité demeurent ou sont même renforcées. Y a-t-il une passion de l'unité entre les hommes ? La cause de l'unité entre les hommes, si elle ne doit pas être qu'une belle idée, peut-elle être vécue autrementqu'avec passion ? Il s'agirait alors d'une passion dont l'objet serait la levée des divisions entre les hommes.

Cettepassion, Bergson l'attribue aux grands modèles d'héroïsme ou de sainteté, dont la passion a fait naître de nouveauxmodèles d'existence pour les hommes. III.

La dialectique des passions Éradiquer les passions ? Éradiquer les passions ? Comme ce cas est tout de même rare, la tradition philosophique, à commencer par Platon, préfère montrer que seulela raison permet de connaître le bien commun à tous les hommes, alors que les passions entraînent l'individu vers cequ'il ne veut pas véritablement.

Faut-il donc travailler à éradiquer les passions parce qu'elles divisent les hommes ? La ruse de la raison. Une tâche aussi radicale risque fort de s'avérer épuisante et vaine.

Certains, dans une perspective pragmatiquecomme Hume, ou idéaliste comme Hegel, seront alors tentés d'affirmer que l'unité réelle se construit non pas malgré,mais par la division apparente et la force des passions, qui incitent les hommes à déployer des forces et un espritqu'ils n'auraient jamais soupçonnés autrement. "Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sanspassion..." HEGEL La passion a souvent été méprisée comme une chose qui est plusou moins mauvaise.

Le romantisme allemand et, en particulier,Hegel restituent à la passion toute sa grandeur.

Dans uneIntroduction fameuse (« La Raison dans l'histoire ») à ses « Leçonssur la philosophie de l'histoire » - publiées après sa mort à partir demanuscrits de l'auteur et de notes prises par ses auditeurs -, onpeut lire (trad.

Kostas Papaioannou, coll.

10118): « Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui yont participé.

Cet intérêt nous l'appelons passion lorsque, écartanttous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière seprojette sur un objectif avec toutes les fibres intérieures de sonvouloir et concentre dans ce but ses forces et tous ses besoins.En ce sens, nous devons dire que rien de grand ne s'est accomplidans le monde sans passion.

» L'histoire est en apparence chaos et désordre.

Tout semble voué àla disparition, rien ne demeure : « Qui a contemplé les ruines deCarthage, de Palmyre, Persépolis, Rome, sans réfléchir sur la caducité des empires et des hommes, sans porter le deuil de cette vie passée puissante et riche ? Cen'est pas comme devant la tombe des êtres qui nous furent chers, un deuil qui s'attarde aux pertespersonnelles et à la caducité des fins particulières: c'est le deuil désintéressé d'une vie humaine brillanteet civilisée.

»L'histoire apparaît comme cette « vallée des ossements » où nous voyons les réalisations «les plusgrandes et les plus élevées rabougries et détruites par les passions humaines », «l'autel sur lequel ont étésacrifiés le bonheur des peuples, la sagesse des Etats et la vertu des individus ».

Elle nous montre leshommes livrés à la frénésie des passions, poursuivant de manière opiniâtre des petits buts égoïstes,davantage mus par leurs intérêts personnels que par l'esprit du bien.

S'il y a de quoi être triste devant untel spectacle, faut-il, pour autant, se résigner, y voir l'oeuvre du destin ? Non, car derrière l'apparencebariolée des événements se dévoile au philosophe une finalité rationnelle : l'histoire ne va pas au hasard,elle est la marche graduelle par laquelle l'Esprit parvient à sa vérité.

La Raison divine, l'Absolu doit s'aliénerdans le monde que font et défont les passions, pour s'accomplir.

Telle est: « la tragédie que l'absolu joueéternellement avec lui-même: il s'engendre éternellement dans l'objectivité, se livre sous cette figure quiest la sienne propre, à la passion et à la mort, et s'élève de ses cendres à la majesté».Ainsi, l'histoire du devenir des hommes coïncide avec l'histoire du devenir de Dieu.

États, peuples, hérosou grands hommes, formes politiques et organisations économiques, arts et religions, passions et intérêts,figurent la réalité de l'Esprit et constituent la vie même de l'absolu .« L'Esprit se répand ainsi dans l'histoire en une inépuisable multiplicité de formes où il jouit de lui-même.. »

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