Devoir de Philosophie

devoir de mémoire

Publié le 04/01/2012

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Le Devoir De Mémoire

Le devoir de Mémoire Utopie ou Nécessité ? Cette année, après le décès du dernier poilu de la grande guerre, le Président de la République française a invité pour la commémoration du 11 novembre   de l’Armistice la chancelière allemande. L’idée était de transformer cette commémoration d’unevictoire française en partage d’une souffrance commune aux deux peuples. 81 ans après la fin de la première guerre mondiale cet événement pose donc la question de la place de la mémoire collective dans nos sociétés. Par ailleurs cette mémoire du passé est omniprésente dans le débat national d’autant plus que des communautés diverses se divisent autour d’elles et ont tendance à se l’attribuer exclusivement ; on a même parlé de  « guerre des mémoires » Pour unmême événement, les mémoires différent ce qui montre bien la complexité de ce concept. En fait, la mémoire ne désigne pas seulement la faculté psychologique de nous souvenir des événements passés, au sens philosophique elle est garante de l’identité humaine à travers le temps et la succession des générations. Elle se traduit dans cette hypothèse par le concept de « devoir de mémoire » qui incombe a un Etat en entretenant le souvenir d’événements glorieux ou douloureux de l’histoire du pays, en les partageants collectivement. Ce devoir de mémoire se traduit sous forme de lieux de mémoires, de commémorations, livres et traces matérielles. Quelle est la place du devoir de mémoire dans nos sociétés contemporaine face à la complexité du passé et de ses interprétations ? Le devoir de mémoire est-il toujours justifié ou doit-il dans certains cas laissé la place au droit à l’oubli dans un souci de dépassement des conflits et des blessures qui en résultent. ? Nécessaire à la cohésion sociale, afin d’éviter de tomber dans les erreurs du passé, le devoir de mémoire doit être limité par l’existence d’un droit à l’oubli, le rendant partiellement utopique.

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