Devoir de Philosophie

Le devoir est-il est un obstacle à la liberté ?

Publié le 13/03/2012

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Calliclès affirme, dans le Gorgias, que le bonheur réside dans l’indépendance et dans la licence : il revendique pour lui-même une liberté totale, celle qui consiste à tenter d’assouvir tous ses désirs sans s’imposer de contrainte. A première vue, la liberté pourrait bien correspondre à cette forme de licence, l’individu agit selon son bon-vouloir, sans s’imposer de limites. Dans ce cas la liberté s’oppose donc au devoir, perçu comme une contrainte qui limite la liberté de l’individu. Cependant, le devoir est-il réellement un obstacle à la liberté ? Le devoir n’est-il pas autre chose que la contrainte et la liberté autre chose que l’indépendance ? Si l’individu moral doit être libre pour être reconnu comme responsable de ses actes et s’il doit respecter autrui, il semble qu’on n’ait pas le droit de considérer le devoir comme un obstacle à la liberté : liberté et devoir peuvent en fait se conjuguer. Comment expliquer ce paradoxe ?

« II) Le devoir n’est pas toujours un obstacle à la liberté : A) Remise en cause des définitions communes de la liberté : la liberté n’est pas l’indépendance. Ma liberté absolue est un mythe car elle est destinée à rencontrer celle des autres.

De plus, la liberté comme recherche de la satisfaction de ses désirs peut être considérée comme une forme de dépendance au désir : il y a donc une contradiction.

La liberté véritable est l’autonomie, le pouvoir d’agir selon sa volonté propre.

Elle est donc naturellement limitée : la liberté n’est pas l’absence de règles mais le fait de s’imposer ses propres règles. B) Remise en cause de la définition du devoir comme contrainte sociale.

On ne peut confondre sociale et devoir morale, comme en témoigne la remise en cause possible des règles sociales par la conscience morale individuelle : si l’individu s’insurge contre les lois civiles injustes (exemple d’ Antigone ), c’est parce qu’il est capable de distinguer loi morale et loi civile, et parce qu’il est aussi capable de hiérarchiser leurs impératifs.

Le devoir est plus proche de l’obligation et non de la contrainte sociale. C) De cette manière, concilier devoir et liberté est possible : si le devoir suppose l’assentiment de la volonté à une règle imposée par l’individu lui-même, la liberté, lorsqu’on obéit au devoir est possible.

Le devoir n’est plus un obstacle à la liberté puisque l’individu accepte librement d’obéir au devoir moral. Transition : Ce dernier point nous montre que la liberté et devoir s’implique mutuellement, et montrent ainsi la spécificité de la morale humaine. III) Il n’y a de véritable liberté que dans l’acceptation du devoir et de véritable devoir que s’il y a liberté. A) Définition de l’autonomie, qui a un sens moral et politique : Rousseau : suivre les règles qu’on s’est prescrites est liberté.

La vraie liberté consiste à consentir d’obéir au devoir parce qu’il est juste d’y obéir.

La liberté pourrait s’autolimiter du fait que l’homme soit un être conscient et raisonnable, pouvant concevoir ses propres lois et accepter d’y obéir.. »

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