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LA DICTATURE FASCISTE EN ITALIE ET SES RÉALISATIONS (1925-1935) - HISTOIRE

Publié le 22/02/2012

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Introduction : Mussolini a imposé à l'Italie la dictature du fascisme de 1925 à 1943. Reposant sur une conception neuve (ou sur une synthèse de conceptions anciennes), elle a créé un système politique original, doté l'Italie d'une économie de puissance, ébauché la constitution et la mise en valeur d'un empire colonial. I. La doctrine. — Le fascisme n'en aurait pas ; il serait « une projection violente sur le monde extérieur de la personnalité dévorante de Mussolini ». Cependant l'action du Duce procède d'idées puisées chez Nietzsche, Georges Sorel, Maurras, le syndicaliste Lagardelle et dans l'encyclique Rerum Novarum. • L'individu n'existe qu'en tant que fraction de l'État, se doit tout au service de l'État, trouve sa propre exaltation dans la grandeur de la patrie; • La vie est un combat perpétuel contre les forces qui amoindrissent l'État ; la guerre, qui « est à l'homme ce que la maternité est à la femme », raffermit la virilité que la paix amollit ; • La lutte des classes, qui effrite l'État, cessera : travailleurs et patrons, solidaires, s'uniront en corporations pour une meilleure productivité (productivisme), sous l'arbitrage souverain de l'État, juge de l'intérêt national.
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« A.

La crise mondiale remet en cause les résultats obtenus : production industrielle de l'indice 100 en 1929 à 66 en1932 ; exportations, de 21 à 9 milliards de lires ; faillites de banques que l'État doit renflouer ; chômeurs : 1,3 millionen février 1933. B.

La guerre d'Ethiopie est un dérivatif : elle résorbera le chômage et relancera l'industrie.— Attaque contre l'Ethiopie, le 3 octobre 1935 ; maréchal Badoglio à Addis-Abeba en mai 1936.— Mais les sanctions économiques décidées par la S.D.N.

(dont l'Éthiopie est membre) sur proposition' de la Grande-Bretagne, si elles n'entravent pas les opérations militaires (Suez reste ouvert, pas d'embargo sur le pétrole, maintiendes fournitures U.S.A., du commerce avec l'Allemagne), étouffent l'économie italienne. C.

L'étatisation.La crise, la guerre et les sanctions obligent l'État à intervenir plus activement dans l'économie : du corporatisme onpasse à l'étatisme.— Création, dès 1933, de l'Institut pour la Reconstruction industrielle (I.R.I.), organisme financier à capitaux d'Étatqui rachète les actions d'entreprises privées en difficulté : banques, firmes industrielles.— Mobilisation financière : dividendes des entreprises limités à 6 %, bénéfices supplémentaires placés en titresd'État.— Contingentement douanier; recherche de l'autarcie par production de succédanés. D.

Rapprochement italo-allemand.— Conséquences des sanctions qui opposent l'Italie à la France et à la Grande-Bretagne : proclamation par le Ducede l'« axe Rome-Berlin » (nov.

1936).— Collaboration italo-allemande dans la guerre d'Espagne au profit du général Franco (nov.

1936 à mars 1939);occupation de l'Albanie par l'Italie à la suite du rattachement de la Bohême-Moravie à l'Allemagne (avril 1939). Conclusion : L'Italie était plongée dans la guerre ; victorieuse, elle rehausse le prestige du Duce ; coûteuse, elle écrase le pays, et les premiers revers en 1943 rendront insupportable aux Italiens une dictature qui a pourtantimprimé à l'Italie l'impulsion dont elle avait besoin pour prendre son essor.. »

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