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Dieu peut-il être prouvé ?

Publié le 22/02/2012

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dieu
 Dans la partie de La Critique de la raison pure intitulée « Dialectique transcendantale », Kant fait l'analyse critique des illusions par lesquelles la raison, toujours avide d'absolu, s'empare des concepts de l'entendement pour construire une prétendue connaissance des noumènes.      La dialectique transcendantale est, chez Kant, l'analyse critique des illusions de la raison. L'entendement est avec la sensibilité le seul moyen de connaissance - laquelle, aux yeux de Kant, ne peut porter que sur les phénomènes, objets d'expérience. Les noumènes, objets de pensée, sont inconnaissables car situés hors du champ de l'expérience.       Dieu est avec le moi et l'univers l'un de ces noumènes. La métaphysique n'est qu'une science illusoire (on dirait aujourd'hui une pseudo-science), car elle applique à un domaine hors d'atteinte de l'expérience des outils (les concepts de cause ou de finalité, par exemple) qui ne valent que pour l'expérience. Nous disons : Dieu est cause de l'uni vers comme nous disons que le nuage est cause de la pluie, mais s'agit-il d'une même relation ?
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« « Ontologique » signifie relatif à l'ontologie, à l'être en tant qu'être.

L'ontologie - en grec « discours sur l'être »-équivaut parfois à la métaphysique (ainsi, chez Aristote ). La preuve ontologique conclut l'existence à partir de l'es sence puisque Dieu est l'Être parfait, il existe de toutenéces sité en tant que parfait.

On peut également évoquer la preuve que Descartes énonce dans ses Méditations métaphysiques , elle est connue sous le nom de « preuve par l'idée de parfait » : l'être humain a dans sa pensée l'idée d'un être parfait ; or puisque lui-même est imparfait, cette idée n'a pu provenir de lui ; elle n'a pu êtreproduite que par un être parfait, qui est Dieu. Ainsi, par différents raisonnements, a-t-on pu prouver l'existence de Dieu.

Seulement s'agit-il réellement depreuves ? En effet, ce sont les moyens mêmes destinés à ôter tout doute de l'esprit qui ont été mis à l'épreuve de la critique.

Quel est le pouvoir d'une preuve ? Celui de gagner l'adhé sion de celui-là même qui au départ avait unpoint de vue éloi gné ou opposé à celui que la preuve légitime.

La preuve énonce un devoir penser, que seuls l'ignorance, l'entêtement ou la mauvaise foi se refusent à reconnaître comme tel.

Elle donne du même coup à lapalinodie tendance à changer ses lettres de noblesse, en mon trant qu'il est parfois plus courageux de se ranger àun avis contraire au sien plutôt que de s'enferrer dans le sien propre. Palinodie : rétractation, désaveu de ce que l'on a dit auparavant. Or a-t-on jamais vu un athée devenir croyant après avoir entendu énoncer une preuve de l'existence de Dieu ?Il y eut dans l'histoire de nombreux cas de conversion, mais les raisonnements philosophiques n'y eurent aucunepart : les Africains qui devinrent chrétiens ne lurent pas Descartes ni Saint Anselme . En outre s'il y avait réellement preuves de l'existence de Dieu, les incroyants ne seraient plus que des imbéciles ou des ignorants, à moins qu'ils ne fussent, comme les négation nistes indifférents aux milliers de preuves deschambres à gaz nazies, des espèces de pervers de l'esprit, position que les croyants mêmes n'oseraient plussoutenir aujourd'hui. Le travail de la preuve présuppose des données indis cutables - axiomes dans les sciences abstraites, observations et mesures dans les sciences expérimentales.

Or toutes les prétendues preuves de l'existence deDieu partent de présupposés discutables : pourquoi, par exemple, seul un Etre parfait pourra-t-il induire en nousl'idée de perfection.

Ne voit-on pas, chaque jour, que la pensée n'est pas seulement l'image adéquate du réel maisaussi son envers ? Ce n'est pas parce qu'il est heureux mais bien parce qu'il est malheureux que l'être humain conçoit l'idée de bonheur ; dès lors, il n'est plus extravagant d'imaginer une idée de perfection produite justementpar l'être le plus imparfait qui soit. Saint Anselme prétend tirer l'existence de l'Être parfait de son essence (sa perfection) : mais à quoi cette essence corres pond-elle ? Partir de l'idée d'Être parfait, n'est-ce pas partir de ce Dieu où l'on feint d'aboutir ? De fait, seuls les convaincus d'avance ont énoncé ces preuves de l'existence de Dieu, et ce n'est pas par lebiais de ces preuves qu'ils sont arrivés jusqu'à Dieu. Dans la partie de La Critique de la raison pure intitulée « Dialectique transcendantale », Kant fait l'analyse critique des illusions par lesquelles la raison, toujours avide d'absolu, s'empare des concepts de l'entendement pourconstruire une prétendue connaissance des noumènes. La dialectique transcendantale est, chez Kant , l'analyse critique des illusions de la raison.

L'entendement est avec la sensibilité le seul moyen de connaissance - laquelle, aux yeux de Kant , ne peut porter que sur les phénomènes, objets d'expérience.

Les noumènes, objets de pensée, sont inconnaissables car situés hors duchamp de l'expérience. Dieu est avec le moi et l'univers l'un de ces noumènes.

La métaphysique n'est qu'une science illusoire (on diraitaujourd'hui une pseudo-science), car elle applique à un domaine hors d'atteinte de l'expérience des outils (lesconcepts de cause ou de finalité, par exemple) qui ne valent que pour l'expérience.

Nous disons : Dieu est causede l'uni vers comme nous disons que le nuage est cause de la pluie, mais s'agit-il d'une même relation ? Il n'y a donc de preuve que dans le double champ de la raison logique et de la raison expérimentale.

Orl'existence de Dieu échappe en tant que phénomène inouï, propre ment, à l'une et à l'autre.. »

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