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Dieu - religion.

Publié le 24/05/2013

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Dieu - religion. 1 PRÉSENTATION Dieu, être suprême, dans les religions. Dans les monothéismes, en particulier, un Dieu unique est considéré comme créateur et source de tout ce qui existe ; on lui attribue la perfection, l'infinitude, l'immuabilité, l'éternité, la bonté, l'omniscience et l'omnipotence. 2 CONCEPTIONS DE DIEU Beaucoup de penseurs religieux ont soutenu que Dieu est si différent des êtres finis qu'il constitue un mystère dépassant l'entendement humain. Cependant, la plupart des philosophes et des théologiens ont considéré qu'on pouvait atteindre une connaissance limitée de Dieu et en ont formulé diverses conceptions. 2.1 Approches philosophiques et religieuses Les conceptions philosophiques et religieuses relatives à Dieu ont à certains moments nettement divergé. Au XVIIe siècle, par exemple, le mathématicien et philosophe chrétien Blaise Pascal a opposé le « Dieu de la foi «, réalité vécue, vivante, au « Dieu des philosophes «, idée abstraite. Presque toujours, les mystiques, qui prétendent avoir une expérience directe du divin, jugent leur connaissance de Dieu supérieure aux démonstrations formulées par les philosophes et les théologiens. Certains théologiens ont donc essayé de combiner l'approche philosophique et l'expérience directe de Dieu, comme l'Allemand Paul Johannes Tillich au XXe siècle. Cependant, une certaine tension reste sans doute irréductible entre la manière dont les théologiens parlent de Dieu et celle dont la plupart des croyants le perçoivent. 2.2 Attributs fondamentaux Dieu peut être conçu comme plutôt transcendant (« au-dessus « du monde), ce qui souligne son altérité, son indépendance à l'égard du monde et son pouvoir, ou comme plutôt immanent (« habitant « le monde), ce qui met en relief sa présence et sa participation au monde. Par analogie avec les êtres humains, il a pu être imaginé comme une personne ; à l'inverse, bien des religions ont jugé que le concept de personnalité ne pouvait s'appliquer à Dieu, lequel devait être conçu comme impersonnel ou suprapersonnel. Dans les grandes religions monothéistes, Dieu est vénéré comme l'Un, l'unité suprême qui embrasse ou a créé toutes choses. Mais la croyance en plusieurs dieux ou polythéisme a existé également tout au long de l'histoire. Ces attributs contradictoires sont souvent combinés dialectiquement. Par exemple, tandis que le théisme insiste sur la transcendance et que le panthéisme identifie Dieu à l'ordre du monde, le panenthéisme a conçu un Dieu à la fois transcendant et immanent. De même, la doctrine chrétienne de la Trinité (ainsi que d'autres religions) admet à la fois l'unité et la diversité de Dieu ; le christianisme est ainsi une forme de monothéisme dans lequel l'unité totale de Dieu a été modifiée. Dieu est encore apparu sous un aspect à la fois personnel et impersonnel ; ailleurs il a paru le seul être véritablement personnel et, dans tout l'univers fini, il n'existait qu'une approximation imparfaite de l'être personnel. Toutes ces tentatives pour réunir dialectiquement en Dieu des caractéristiques apparemment contradictoires furent fréquentes chez les mystiques et les religieux qui essayèrent d'exprimer la complexité de l'expérience religieuse. Ainsi le philosophe allemand Nico...
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« de la Trinité, il ne s'agit pas de personnes au sens moderne du terme, mais de trois manières d'être d'un seul et même Dieu. 3.3 L'islam L'islam, qui a vu le jour en réaction contre les anciens cultes païens d'Arabie, est demeuré le plus résolument monothéiste des trois religions d'origine biblique.

Le nomd'Allah signifie simplement « Dieu ».

Il est personnel, transcendant, unique ; il est interdit aux musulmans de le représenter sous la forme d'une créature.

Selon le Credofondamental de l'islam « Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est l'envoyé d'Allah.

» Allah possède sept attributs de base : la vie, la connaissance, la puissance, lavolonté, l'ouïe, la vue et la parole.

Ces trois derniers ne doivent pourtant pas être compris dans un sens anthropomorphique.

Sa volonté est absolue et tout ce qui peutarriver en dépend, y compris le fait que croyants et incroyants sont prédestinés à l'être. 4 LES RELIGIONS ASIATIQUES ET LES AUTRES RELIGIONS Malgré leurs différences, les conceptions de Dieu dans le judaïsme, le christianisme et l'islam montrent des similitudes évidentes.

Les grandes religions de l'Asie, pour leurpart, appartiennent à un univers assez différent.

Dans le contexte religieux asiatique, l'emploi même du mot « Dieu » peut se révéler trompeur, dans la mesure où il évoquegénéralement une personnalité.

Le terme « déité » semble plus approprié car il englobe à la fois l'idée d'un Dieu personnel et celle d'un absolu impersonnel. 4.1 L'hindouisme Dieu peut être perçu de différentes manières dans l'hindouisme.

Sur un plan philosophique, il désigne Brahma, seule réalité éternelle, absolue, embrassant tout ce qui est,de sorte que le monde du changement n'en est que l'apparence superficielle (maya). Dans la religion populaire, de nombreux dieux sont reconnus qui sont en fait des manifestations de Brahma.

Chaque dieu a sa fonction propre.

Les trois principaux, responsables respectivement de la création, de la conservation et de la destruction,composent la Trimurti (les trois puissances) évoquant la Trinité chrétienne.

Au sens strict, le dieu créateur ne crée pas au sens où l'entendent les judéo-chrétiens, car lemonde est éternel : il est le dieu qui existe depuis le début. 4.2 Le bouddhisme et les religions chinoises On a pu dire que le bouddhisme, sous sa forme hinayana, était athée, mais ce n'est pas le cas.

Les dieux sont réels mais pas suprêmes.

La réalité suprême, ou Déité sainte,est l'ordre cosmique impersonnel.

On trouve un concept semblable dans la religion de la Grèce antique, où le destin cosmique semble avoir été supérieur aux dieux les plusgrands.

Dans le bouddhisme mahayana de la Chine et du Japon, le Bouddha lui-même fut transformé en un être divin, tandis que le lien avec le Bouddha historique devinttrès ténu, voire inexistant ; les bouddhas de l'Extrême-Orient sont des êtres cosmiques. Dans les religions chinoises indigènes, le pur polythéisme des cultes populaires s'est trouvé modifié au contact des philosophies érudites développées dans l'élite.

Dans cesphilosophies, l'Être suprême semble lui aussi avoir été conçu comme un ordre impersonnel.

Dans le taoïsme, il est le rythme de l'univers ; dans le confucianisme, il est la loimorale du ciel. 4.3 Le polythéisme et l'animisme Dans le polythéisme coexistent plusieurs dieux, chacun manifestant un attribut divin particulier ou étant chargé d'un aspect spécifique de la nature ou des affaireshumaines.

Forme la plus courante des religions de l'Antiquité, le polythéisme était particulièrement développé en Égypte, en Mésopotamie, en Grèce et à Rome.

Souvent(comme le montre l'hindouisme), le polythéisme a évolué vers une conception plus unitaire du divin, soit par le biais de la critique philosophique, soit parce que l'un desdieux avait acquis une supériorité marquée sur les autres.

Les dieux d'un même panthéon étaient habituellement pensés selon un modèle familial, ce qui donnait dès ledépart le sentiment de leur unité.

Le polythéisme naquit probablement d'une forme de religion plus traditionnelle (et encore pratiquée dans de nombreuses régions dumonde) appelée animisme, c'est-à-dire la croyance en une multitude de forces spirituelles, localisées et limitées dans leurs pouvoirs, les unes bienveillantes, les autreshostiles.

Dans l'animisme, le sens du divin se trouve ainsi disséminé dans l'environnement. 4.4 Résumé des principaux types Dans le monothéisme du judaïsme et de l'islam, la déité est pensée au niveau transcendant et personnel le plus élevé.

La Trinité chrétienne constitue une tentative desynthèse de la transcendance et de l'immanence.

Dans beaucoup de religions asiatiques, l'immanence et la nature impersonnelle de la déité sont mises en avant ;cependant, certaines formes d'hindouisme et de bouddhisme s'accommodent d'aspects personnels du divin. 5 LES CROYANCES Les conceptions de Dieu ont considérablement varié d'une époque et d'une civilisation à l'autre ; pourtant, une certaine forme de croyance en un Être suprême a prévaludans presque toutes les sociétés historiques.

Cette croyance fut néanmoins remise en question depuis les temps les plus anciens par différentes philosophies telles que lescepticisme, le matérialisme et l'athéisme.

La proportion d'incroyants est sans doute plus importante dans les sociétés modernes que dans la plupart des sociétés du passé. 5.1 Quelques formes d'incroyance Les arguments contre l'existence de Dieu furent aussi nombreux que les arguments la démontrant.

Les athées ont nié absolument l'existence de Dieu.

Certains pensent quel'univers matériel est la réalité ultime, d'autres estiment que la prédominance de la souffrance et du mal dans le monde exclut l'existence d'un être sacré.

Les agnostiques,pour leur part, jugent que les preuves pour et contre l'existence de Dieu demeurent peu concluantes et suspendent par conséquent leur jugement.

Les positivistes estimentque l'investigation rationnelle ne peut concerner que les questions sur des faits empiriques, de sorte qu'affirmer ou nier l'existence de Dieu n'a aucun sens. 5.2 Nature de la croyance Dieu est conçu comme la cause ou la source de l'être ; il n'est donc pas simplement un autre être, pas même le plus haut : il n'existe pas de la même manière que touteschoses existent dans le monde.

Bien que ce soit la manière traditionnelle d'en parler, il serait donc erroné d'affirmer que « Dieu existe ».

Croire en Dieu signifie avoir foidans la cause suprême de l'être, ou croire à une rationalité suprême et à la justesse de l'ensemble des choses.

Cette façon d'exprimer la nature de la croyance laisseouvertes les questions de la transcendance, de l'immanence, de la nature personnelle ou impersonnelle de Dieu, etc.

Fondamentalement, la source de la croyance en Dieuréside dans une expérience religieuse, dans la découverte qu'il existerait un dieu qui agit sur la vie de l'individu ou dans une expérience mystique qui révélerait sa présence.La croyance s'enracine aussi dans des expériences morales où s'éprouve le sentiment d'une profondeur ou d'un absolu qu'on appelle Dieu : relations avec les autres,sentiment du beau, recherche de la vérité, conscience de la finitude ou confrontation à la souffrance et à la mort.

Le philosophe contemporain Karl Jaspers nomme cesexpériences des situations limites.

On peut y éprouver ce que le théologien protestant allemand contemporain Rudolf Otto, dans une description classique intituléemysterium tremendum et fascinans décrit comme un mystère suscitant à la fois la crainte et la fascination.. »

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