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Y a-t-il une différence entre penser et avoir des opinions?

Publié le 20/02/2005

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      Quand le fait d'avoir des opinions est-il une pensée ?   ·         Mais l'opinion ne se détache pas totalement de la pensée. C'est parce que l'on pense que l'on a des opinions. Mieux encore, le fait d'avoir une opinion peut permettre, à terme, de donner lieu à de nouvelles pensées. « C'est de l'opinion que part, dans sa plus grande partie, toute notre connaissance. Parfois nous avons un obscur pressentiment de la vérité ; une chose nous parait comporter des caractères de vérité ; - nous avons l'intuition de sa vérité avant même de la connaitre avec une certitude déterminée. » Kant. ·         Kant pose ici le principe que l'opinion a sa place en tant que pensée, mais dans la connaissance empirique uniquement. En tant que créance, une opinion peut se faire remplacer par une opinion meilleur, alors que al pensée est, elle apodictique, c'est-à-dire irréfutable, comme c'est le cas dans els sciences. ·         Descartes, lorsque il composera ses principes de la philosophie, rejettera lui aussi les opinions du domaine de la connaissance, afin de rester seul avec sa pensée.

Avoir une opinion qui nous soit propre parait être aux yeux de chacun une marque de maturité. Pourtant, combien les opinions peuvent-elles être considérée comme fausses, malencontreuses, à réviser, voir à supprimer ! Mais une opinion n’est-elle pas un jugement porté sur ce que la connaissance nous donne ? Ce jugement, n’est-il pas le matériau même de la pensée ? Alors, penser, est-ce différent du fait d’avoir des opinions ? Pour mieux comprendre, il faut que l’on définisse ce que c’est que penser, dans un premier temps, pour le confronter à ce qu’est avoir une opinion. Puis, nous nous demanderons si l’opinion peut avoir la même valeur que la pensée.

« · Car l'opinion est bel et bien un jugement.

Mais c'est sur sa valeur, en tant que jugement, qu'il faut comprendre ce qui peut la différencier de la pensée. « L'opinion est une créance accompagnée de conscience, qui est insuffisante aussi bien subjectivementqu'objectivement.

[...] Je n'ai pas le droit de me risquer à formuler une opinion sans avoir du moinsquelque savoir.

» Kant. Dans une perspective rationaliste, on peut dire que : L'opinion est subjectivement et objectivement insuffisante.

La foi est subjectivement suffisante et objectivement insuffisante.

La science est subjectivement et objectivement suffisante. Dans cette perspective, il y aurait une insuffisance de la foi par rapport à la science.

D'où, la nécessitépour le rationalisme de tenter de prouver (par des arguments rationnels) l'existence de Dieu. · L'opinion est présentée par Kant comme insuffisante.

C'est une croyance, pas un savoir.

Nous comprenons que l'opinion vient avec la pensée, mais qu'elle n'est pas la pensée entière.

C'est un avis. · Selon Kant, avoir une opinion est bien différent du fait de penser.

Car pour penser, il faut avoir un matériau, des informations fournies par l'expérience qui permettent le jugement. · L'opinion est un jugement « problématique », « provisoire », selon les termes mêmes de Kant.

Mais ils ne permettent absolument pas de connaître. · Pour autant, Kant ne rejette pas les opinions.

Mais il les limites à un domaine d'application donné. Les opinions ne doivent jamais intervenir en mathématique, métaphysique ou morale, alors que lapensée le peut. 3.

Quand le fait d'avoir des opinions est-il une pensée ? · Mais l'opinion ne se détache pas totalement de la pensée.

C'est parce que l'on pense que l'on a des opinions.

Mieux encore, le fait d'avoir une opinion peut permettre, à terme, de donner lieu à denouvelles pensées. « C'est de l'opinion que part, dans sa plus grande partie, toutenotre connaissance.

Parfois nous avons un obscur pressentimentde la vérité ; une chose nous parait comporter des caractères devérité ; - nous avons l'intuition de sa vérité avant même de laconnaitre avec une certitude déterminée.

» Kant. · Kant pose ici le principe que l'opinion a sa place en tant que pensée, mais dans la connaissance empirique uniquement.En tant que créance, une opinion peut se faire remplacer parune opinion meilleure, alors que la pensée est, elle apodictique,c'est-à-dire irréfutable, comme c'est le cas dans les sciences. · Descartes, lorsque il composera ses principes de la philosophie, rejettera lui aussi les opinions du domaine de laconnaissance, afin de rester seul avec sa pensée. · Nous voyons donc que, contrairement à la pensée, l'opinion est un avis, une réflexion sur une possibilité.

La pensée estbeaucoup plus rigoureuse, et pose des principes, ce que nepeut faire l'opinion. Conclusion. Nous avons pu constater que si les pensées et les opinions étaient toute deux des jugements, leur valeur différait.La pensée est un jugement qui pose un principe, alors que l'opinion s'arrête à la créance, à l'incertitude.

Pourautant, une opinion n'est pas quelque chose d'opposée à la pensée : il s'agit d'un mode de pensée qui peuts'appliquer justement dans le domaine de la connaissance empirique.

Hormis el terrain, l'opinion devient celle quePlaton rejetait déjà dans l'allégorie de la caverne, comme préjugé à combattre afin d'accéder à la vérité.. »

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