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Les dilemnes de l'humanisme athée

Publié le 28/01/2012

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Tous ces arguments contre l'existence de Dieu sont les effets d'une volonté de " ramener la philosophie du Ciel sur la Terre " selon l'intention qu'on rapporte traditionnellement à Socrate, et de nier la transcendance. Le but avoué de Lucrèce, « débarrasser les hommes de la présence des Dieux " reste le but de tous les systèmes athées. La terre n'appartient qu'aux hommes et ils sont seuls maltres de leur destin. La libération de l'homme doit commencer par " la mort de Dieu " selon la forte expression que Nietzsche met dans la bouche de son Zarathoustra.

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« garantit l'adéquation de la raison et de l'ordre ontologique, les successeurs de Descartes et de la science cartésienne ont rapidement évolué vers le matérialisme dès le XVIII• siècle.

On peut dire que l'athéisme a toujours un point d'appui sur une science nouvelle dont l'essor grise les spécialistes : Cabanis disait au moment de l'essor de la biologie « Je ne croirai à l'âme que lorsque je la trouverai au bout de mon scalpel "• Auguste Comte créant la Sociologie annonce la décadence de la religion, Karl Marx à l'aurore de l'économie politique s'en remet uniquement à elle pour en finir avec Dieu, Freud propose une psychanalyse de Dieu-le-Père, Wiener inventant la cybernétique est prêt à dire que sa science va définitivement ruiner les idées religieuses.

La science, qui découvre ses limites au contraire, a tendance à revenir vers les idées métaphysiques.

D'autre part, la réussite de la science confirme les capacités de la connaissance humaine.

Connaître, c'est retrouver dans la diversité l'unité de l'esprit, mais on peut en déduire que c'est retrouver l'identité de nature entre l'esprit et la réalité, et ramener l'esprit à un objet comme les autres.

3 - L'idée de progrès.

La pensée scientifique ne se contente pas de décrire le réel, elle le conquiert.

Cette marche laborieuse laisse penser que la connaissance sera complète un jour et donc que l'histoire de l'Humanité est la lente mais sûre réalisation du règne de la Raison.

L'idée de progrès implique toujours qu'un accroissement de connaissance suffit à accroître la valeur des individus, que la connaissance totale déterminera nécessairement une renaissance morale, ne serait-ce que par le fait d'avoir dissipé les fausses croyances ; tout le mal vient de l'ignorance.

Le progrès de la liberté chez Proudhon, le progrès de l'humanité chez Comte et chez Marx, viennent d'une éducation du peuple (Cf.

G.P.B.

843.

Philosophie de l'action :le progrès).

- II- La ruine de la transcendance aboutit à un dilemme: - ou bien, s'il n'y a plus rien au-dessus de l'homme, la réalité telle qu'elle est, est à la fois l'être et la valeur, et on est obligé d'accepter la déduction juste de celui qui s'installe dans le présent et dans son moi pour en jouir le plus possible, c'est-à-dire qu'en ayant rabattu la valeur dans la réalité, on assiste à la disparition pure et simple de la valeur et on nie le progrès ; - ou bien on donne une • profondeur • à la réalité ; on fait du progrès la réalisation de virtualités latentes, et on construit une philo­ sophie de la transcendance immanente.

Nous allons développer ces deux points : 1 - Le naufrage des valeurs.

Prollst disait dans « La Prison­ nière •, traduisant le sentiment naturel : • Il n'y a aucune raison, dans nos conditions de vie sur cette terre, pour que nous nous croyions. »

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