Dire la vérité est-ce un devoir ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Le vrai problème est ici de savoir dans quelle mesure un leader politique.
un chef d'État, etc., a le droit, s'il a pris conscience du caractère
mythique et semi-illusoire de ces représentations collectives, de les
dénoncer comme fausses. Le respect de la vérité exige-t-il qu'il le fasse?
Ici encore, tout est affaire de nuances et d'opportunité. Les peuples, comme
les enfants, ne sont pas toujours capables de supporter la vérité, et il y a
même certaines idées qui, pour vraies qu'elles soient, ne doivent pas, sans
prudence, être répandues prématurément chez des peuples encore
insuffisamment évolués pour les
recevoir.
B. - Dans les périodes de crise, en particulier, la plus grande
circonspection s'impose. A la veille de la guerre de 1914, un grand homme
d'État français, dans une proclamation adressée à la population à propos de
la mobilisation générale qui venait d'être décrétée, employa cette formule :
« La mobilisation n'est pas la guerre. » Il serait facile de l'accuser de
mensonge; car il était déjà évident, pour tous les gens informés, que la
guerre était déjà devenue à peu près inévitable.
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