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DISCIPLE DE DESCARTES : MALEBRANCHE

Publié le 01/03/2011

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   Malebranche était prêtre de l'Oratoire. Sa philosophie peut se définir comme une christianisation du cartésianisme. Il essaie de faire la synthèse entre saint Augustin et Descartes.    Après un travail silencieux de dix ans, Malebranche publie en 1674 le premier volume de son principal ouvrage : La recherche de la vérité dont le second paraît l'année suivante. Puis viennent les Méditations chrétiennes (1683), Traité de morale (1684), Entretiens sur la métaphysique (1688), Entretien d'un philosophe chrétien et d'un philosophe chinois (1708). Durant toute la fin de sa vie, Malebranche dut se défendre contre l'incompréhension de ses adversaires (Bossuet, Arnauld). Il mourut la même année que Louis XIV, après avoir pris part à toutes les querelles religieuses de l'époque, particulièrement à celle du quiétisme.    L'effort de synthèse de Malebranche se réalise en trois points principaux : la théorie des causes occasionnelles, la vision en Dieu, la notion d'ordre où s'épanouit la morale.

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« volontaire que les désirs et les passions tirent leur force.

Mais, dans la passion, cet élan au lieu d'être tourné versDieu, son principe et son but, est détourné vers le péché par la faute originelle. Ici, se place une nouveauté théologique fort critiquée par l'Eglise à l'époque : pour faire comprendre aux hommes,dit Malebranche, le chemin de la rédemption et du salut, les philosophes ne suffisent pas ; il faut parler aux hommesun autre langage, un langage humain : il faut les émouvoir directement car l'appel du Verbe intérieur n'est plusécouté ; de là, la nécessité logique de l'Incarnation du Christ. Par la conversion du cœur, nous cesserons de donner aux choses et aux gens, des valeurs illusoires selon qu'ilssatisfont plus ou moins nos désirs dans ce monde du péché, et nous les jugerons selon l' « ordre ».

L'Ordre, c'est lahiérarchie véritable des êtres, compte tenu seulement de leur « perfection », c'est-à-dire de la réalisation plus oumoins parfaite qu'ils offrent de la volonté divine, de leur participation plus ou moins grande à la « construction dutemple éternel dont les hommes sont les pierres vivantes » (Malebranche reprend ici l'idée de la Cité de Dieu, desaint Augustin).

L'ordre est donc l'objet de la foi morale et sa réalisation est le but de la morale.

C'est par la Raison,juge infaillible, étincelle en nous du Verbe Divin, que nous connaîtrons cette nouvelle échelle de valeurs. La vertu, par laquelle nous proportionnerons notre amour, notre estime et notre effort à la valeur « réelle » descréatures, est ainsi la soumission à l'ordre immuable.

D'où la définition que donne Malebranche de la vertu : l'amourdominant de l'ordre immuable.

Cet amour ne peut s'éveiller en nous que par l'amour pour le Christ, médiateurindispensable. conclusion Il n'y a rien selon Malebranche qui, considéré comme il faut, ne nous ramène à Dieu ; telle est la somme de laphilosophie de celui qu'on a appelé le Platon chrétien.

Philosophie essentiellement religieuse, ou plutôt dans laquellela vie selon la raison n'est qu'une partie de la vie religieuse. La théorie des causes occasionnelles nous montre qu'il n'y a d'action efficace que celle de Dieu et que nous sommesdupes de notre imagination lorsque nous attribuons une efficacité aux créatures ; la théorie de la vision en Dieunous montre que Dieu est notre seule lumière, si bien que, dans toute connaissance, fût-ce celle des corpsmatériels, nous ne sommes en rapport qu'avec Dieu ; la méditation nous apprend que l'amour de soi, loin dedétacher l'homme de Dieu, le conduit lorsqu'il est éclairé, à l'amour de Dieu.

Le système de Malebranche est unevaste conversion, par laquelle toutes choses, devenues transparentes à la raison, nous laissent voir que « tout nevit, ne se meut et n'est qu'en Dieu ».. »

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