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Dissertation gratuite: La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?

Publié le 22/07/2010

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Intro : Il faut ici mettre en opposition deux idées : la connaissance de soi et la connaissance des choses. Afin de répondre à cette interrogation il faut avant tout définir ces deux idées. Même si à la première lecture du sujet nous serions tenter de répondre qu’il est évident que la connaissance de soi est un fait déjà acquis, puisque à première vu nous savons qui nous sommes et que la connaissance des choses n’est accessible qu’à une élite et complexe à atteindre par sa diversité. Mais il y a certains éléments de la connaissance de soi qui méritent d’être approfondis. Il est également nécessaire dans notre cas d’établir un lien entre ces deux connaissances et de se demander pourquoi elles ont été mises en parallèle. I. La question de la connaissance de soi est à la source même de l’existence humaine. De fait nous ne pourrions exister si nous ne nous posions pas une telle question. La pensée étant toujours en action, en définitive, l’homme ne cesse de se connaître. De plus personne ne peut nous connaître mieux que nous même. Depuis le début de notre vie nous vivons avec nous-même et cela est indissociable. Je suis le seul à savoir ce que je ressens, ce que je pense, ce dont je rêve, quel est mon passé dans les moindres détails et ce que j’en ai appris. J’ai un rapport direct avec ma conscience. Mais cela qui ne veut pas dire que nous nous connaissons totalement. Car pour être en symbiose avec soi-même il faudrait avant tout procéder à une mise à distance avec soi pour prendre du recul sur ce que l’on est. Cela nous permettrait ainsi de tenter d’instaurer l’objectivité qui nous est nécessaire et en théorie impossible, étant donné la trop grande proximité avec nous-même. Cependant nous pourrions nous remettre en question et progresser sur cette interrogation qui nous ronge, à savoir qui nous sommes. A partir de là, se profileraient trois problèmes majeurs. Il faudrait faire la part entre l’idéal que l’on a créer de nous-même, ce que les autres voient en nous, ce qui quelque part pourrait fausser notre opinion, et enfin ce que l’on est au plus profond de nous même. C’est cette dernière interrogation, en somme la plus complexe à définir, qui est finalement celle que nous devrions approfondir. Nous sommes aidés par notre conscience, car ayant la capacité de réaliser que nous existons nous pouvons nous analyser. Cela pourrait nous mener à la perception de notre être. D’un autre coté l’homme peut être submergé par cet afflux de connaissance et finir par trop se connaître. Ainsi il se trouve face au problème indissoluble de pouvoir dire avec une exactitude infaillible qui il est. De plus notre raison interfère avec notre instinct faussant ainsi la première approche que nous avions suggérée. II. Mais qu’est-ce donc que la connaissance des choses ? Ce vaste terme nous amène à nous demander si l’on parle du savoir ou de la compréhension totale du monde qui nous entoure. Il est certain que cette connaissance possède de nombreuses questions sans réponses. Qu’est ce que néant ? Qu’est-ce que l’infini ? Et même qu’est ce que l’univers ? Face à ces interpellations, nous pouvons nous trouver aussi désemparés que face à sa connaissance intime. Il ne faut cependant pas perdre de vue la singularité de l’être et par conséquent la réceptivité contrastée de chacun face à un quelconque apprentissage. Cela peut paraître plus fastidieux à certains qu’à d’autres. Néanmoins la connaissance des choses ne serait-elle pas plus accessible que la connaissance de soi, du fait de leur avantage à détenir, pour la plupart, une définition précise ? Les choses, d’un point de vue général, n’ont pas de conscience. Elles suivent donc un schéma fixe et sont abouties. Leur explicitation est donc plus à même d’être réalisée que la connaissance de soi. En effet cette dernière est en perpétuelle évolution car l’homme ne cesse de penser, d’expérimenter. Et ce phénomène est amplifié par la notion du temps. L’homme a une capacité de renouveau, d’effacement. Chaque jour est vécu jusqu’à ce qu’il appartienne à son passé. L’homme intelligent apprend de ces erreurs. Et même si ces dernières l’aident à mieux comprendre qui il est, paradoxalement elles le transforment, il faut dès lors recommencer son analyse. Ainsi même si la connaissance des choses apparaît comme complexe, la connaissance de soi, elle, relève de l’impossible puisqu’elle ne part de rien. En effet l’homme par sa singularité n’accepte pas de schéma prédéfini. L’homme à sa naissance est vierge de tout passé et seule son expérience dans la vie pourra, ne serait-ce qu’élaguer la réponse à la question de qui il est. III. Mais ces deux questions de connaissance ne sont-elles pas liées ? La connaissance des choses n’aide-elle pas à la connaissance de soi ? Car dans l’éventualité où je ne serais pas entouré des choses, comment pourrais-je prendre conscience de mon existence ? Les choses peuvent ainsi m’amener à me différencier d’elles. Et cela me permet de me rapprocher de moi-même. Que serait l’intimité que l’on a créée avec soi si l’on ne pouvait différencier la solitude, de la compagnie ? Utilisant les choses je peux me définir plus aisément. Le monde qui m’entoure me forme à la vie. Il m’aide à comprendre qui je suis par les expériences qu’il admet. De même il amène à m’interroger sur ce qui me constitue. J’ai de cette manière la faculté de fixer mes limites : je sais de quoi je suis capable et jusqu’où je peux aller. Ainsi il ne faut pas opposer la connaissance des choses de la connaissance de soi. Elles sont en réalité indissociables puisqu’elles se complètent. Les choses en réalité n’existeraient pas sans notre présence puisque nous sommes les seuls à pouvoir prendre conscience qu’elles existent. D’autre part sans les choses nous ne pourrions pas établir notre conscience. CCL : Les deux connaissances ne sont-elles pas totalement inaccessibles ? Dans ce cas laquelle peut-elle être au moins la plus maîtrisée ? Peut-être, savoir qui l’on est ne peut obtenir une réponse qu’à la fin de notre vie si l’on part du principe que l’existence précède l’essence. On se s’approche de la connaissance des choses qu’à la fin de sa vie, étant donné leur multiplicité et le temps qu’elles requièrent pour être assimilées. Le plus intelligent des hommes, ayant de ce fait accès à la connaissance des choses ne resterait-il pas le plus incompétent devant le problème de sa propre connaissance ? Le but propre de l’existence humaine ne se rapporte-t-il pas à l’élaboration d’une réponse à ces deux questions ? Mais il parait impossible d’obtenir une réponse simple. Il faut donc pour être le plus proches de ces deux formes primordiales de savoir que chacun possède plusieurs qualités tels le courage, la ténacité ainsi que des capacités d’analyse, de réflexion et de remise en cause. L’homme devant l’incapacité à résoudre ce problème en est venu, pour tarir ses inquiétudes, à créer l’idée du destin. Ainsi tout homme serait prédestiné à accomplir une tâche. Et par cette vision l’essence précèderait l’existence. Si l’on part du principe que la vie est une continuelle construction de soi par les différentes expériences que nous vivons, elle est une quête ontologique. La conscience permet d’établir la connaissance des choses. Ainsi nous sommes à même de percevoir le monde qui nous entoure, de l’étudier pour enfin tenter de le comprendre.

 

 

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