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Dissertation - Lorenzaccio

Publié le 27/11/2012

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Dissertation - Lorenzaccio Les sophistes, orateurs de la Grèce antique, pensaient que l'on pouvait manipuler la pensée par les mots. Ils apprenaient à leurs élèves comment l'on pouvait persuader une personne ou un auditoire par des raisonnements d'apparence logiques que l'on nommera par la suite sophismes. C'est en ce sens que Musset écrit dans l'acte II, scène 1 de Fantasio : «Jouer avec les mots est un moyen comme un autre de jouer avec les pensées, les actions et les êtres«. On peut donc se demander si la parole influe réellement sur les pensées, les actions et les êtres. Dans un premier temps, on se demandera dans quelle mesure le langage permet de manipuler les pensées, les actions et les êtres, puis on montrera que ce pouvoir possède cependant des limites notables. Néanmoins, comme dirait le sphinx, on verra que les mots peuvent aller jusqu'à prendre le dessus sur les pensées et qu'ils ne sont alors plus réellement maîtrisés. La première capacité du langage est d'exprimer les pensées d'une personne. En effet, le seul accès que l'on a aux idées d'une personne se fait par le langage, sous sa forme orale ou écrite. On ne peut par exemple pas deviner les opinions politique d'une personne par son apparence. Ainsi, dans la scène 4 de l'acte II, Lorenzo se moque ouvertement des républicains. «Ne voyez vous pas à ma coiffure que je suis républicain?«. Il sait que ceux ci ne peuvent se fier qu'à ses paroles pour déterminer sa position, et s'en amuse en leur rendant la tache difficile. Même lor...

« Bindo: «Répondrez vous à cet appel», Lorenzo: «Qu’en dites vous Seigneur Venturi?». Ainsi cette capacité du langage à exprimer les pensées d’une personne est faussée dans Lorenzaccio , du moins en ce qui concerne le protagoniste principal. On remarque également que Lorenzo influe sur les pensées des autres.

On peut prendre pour exemple sa mère.

En effet, celle-ci voit son Lorenzo sous forme de spectre lorsqu’il était plus jeune.

Son Lorenzo respectable d’autrefois lui manque.

Elle ne reconnaît plus son fils dans ce personnage qui aime les mots sanglants.

(Acte II, scène 4).

En influant sur les pensée de ses proches, il influe par la même occasion sur leurs actions.

On peut prendre pour exemple sa tante.

Celle-ci, se laisse presque corrompre afin de coucher avec le duc.

Ainsi Lorenzo manipule tout le monde, ou du moins il tente. Lorenzo utilise les mots à son avantage, mais parfois ceux-ci portent sur lui.

Il est souvent l’objet de conversations et les habitants de Florence tout entière le méprise.

Celui-ci est vu comme le bras droit d’un roi de la corruption.

Il n’est même plus reconnu par sa propre mère qui le trouve laid.

Son obsession finit par l’éloigner de tous ses proches et ceux-ci disent grand mal de lui.

Étant obligé de mentir pour se rapprocher du duc, il est réduit à son discours et à ce que les gens disent de lui.

Ainsi on peut assimiler cet être à ses mots ou ceux des autres.

L’être est donc assimilé avec le langage.

Jouer avec les mots revient donc à jouer avec les êtres. Si on pousse l’analyse des mots de Lorenzo plus loin, on remarque que ceux-ci n’ont pas toujours l’emprise souhaitée sur la vie réelle.

En effet, Lorenzo fait des mots une arme.

Il se démarque du reste des personnages par une utilisation habile de la langue.

Contrairement au duc qui parle de façon simple et directe et au peuple en général, qui, lors de scènes d’exposition s’exprime de façon superficielle, Lorenzo utilise la langue en ayant un but précis et, par ses provocations diverses, tente de déstabiliser son interlocuteur.

Mais, au final, les mots connaissent un échec relatif puisque Lorenzo ne se débarrasse pas du duc par la parole, mais bien en en venant aux mains.

Lorenzo, qui, depuis le début, montre. »

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