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disserte la peine de mort

Publié le 17/01/2011

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La dissertation : La peine de mort.

Tout d’abord, la justice peut faire des erreurs. De nombreuses personnes condamnées à mort ont été innocentés peu de temps avant leurs exécutions. D’autres sont morts avant qu’ils n’aient pu les innocenter. Pour eux, l’erreur est irrévocable. En effet la justice n’est pas infaillible, elle dépend du jugement et de l’appréciation des juges et magistrats ce qui laisse la porte ouverte à des erreurs. Ceci est normal et démontre le côté humain de la justice mais ne joue pas toujours en faveur de l’inculpé. De même, certaines preuves qui paraissaient irréfutables au moment du jugement peuvent s’avérer fausses grâce au développement de nouvelles technologies telles celles liées à l’identification par ADN. Depuis 1973, une centaine de personnes dans les 25 Etats américains ont été innocentés et ont quitté le couloir de la mort. Un homme dénommé Sakea Menda a passé 34 ans en prison au Japon pour un vol, suivi de meurtre avant d’être finalement acquitté et libéré en juillet 1983. (http://www.abolition.fr/ecpm/french/article.php?art=195)

 

Ensuite, un pays qui condamne une personne à mort fait également d’autres victimes. Un condamné à mort a une famille, des amis qui eux souffrent et sont aussi condamnés. Comme dit Victor Hugo dans son livre de « Le dernier jour d’un condamné ». « Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant. Une petite fille de trois ans, douce, rose, frêle, avec de grands yeux noirs et de longs cheveux châtains. Elle avait deux ans et un mois quand je l’ai vue pour la dernière fois. Ainsi, après ma mort, trois femmes, sans fils, sans mari, sans père ; trois orphelines de différentes espèces ; trois veuves du fait de la loi. J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes, qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice. » . Cette phrase démontre bien l’impact qu’une exécution aura sur l’entourage du condamner directement et dans le futur.

De plus, aucune étude n’a jamais pu démontrer que la peine de mort provoquait une diminution du nombre de crimes, ni que sa suppression entraînait une augmentation de la criminalité. Ainsi, aux Etats- Unis, on n’a jamais constaté de différences significatives dans le pourcentage des meurtres entre les Etats qui ont annulés la peine de mort et ceux qui l’ont maintenue ou rétablie. Dans les pays qui ont levé la peine de mort, il n’y a pas plus d’assassins qu’avant.

Les défenseurs de la peine de mort disent souvent que la mort d’un condamné l’empêche de recommencer.

Une étude expose qu’aux Etats-Unis, en Pennsylvanie où la peine de mort est toujours d’application, sur 607 prisonniers mis en liberté conditionnelle, il n’y eut qu’un seul cas de récidive.

Cependant une autre étude montre qu’en Grande-Bretagne, où la peine de mort est abolie, sur 239 prisonniers mis en liberté seul deux d’entre eux avaient récidivé. Les autres se sont « réinsérés dans la société » ce qui démontre que l’application de la peine de mort n’influence pas vraiment le taux de récidive.

 

En outre, la société de nos jours accorde une certaine valeur à la vie humaine et il n’est pas juste de donner le droit à la justice de la retirer sur base d’un jugement basé sur des preuves potentiellement réfutables dans le future. C’est de ce principe qu’a découlé la création de la charte des droits de l’Homme qui vise à assurer que tout le monde puisse vivre sa vie dignement, humainement et dans la liberté. Comme illustre les articles 3 et 5 de la charte des droits de l’Hommes.

 

D’autre part, retirer la vie a un condamner n’est pas une solution en soi, car ca ne ramènera pas sa victime à la vie, n’apaisera pas la souffrance de la famille et ne permettra pas au condamné de vivre avec les erreurs de son passé.

 

Enfin, pour un condamné, il est plus dur de vivre enfermé avec les conséquences de ses actes qui peuvent peser lourd sur sa conscience. Par extension, les gens contre la peine de mort considéré une exécution comme un échappatoire ou une sortie facile qu’il ne mérite pas après avoir causé tant de mal a des innocents.

 

 

Par contre, certaines personnes pensent que la menace de la peine de mort est le meilleur moyen d’empêcher que les tueurs potentiel agissent car le prix à payer serait trop élever. Ils espèrent que cette menace sera la façon la plus efficace de dissuader ce type de crime ou d’empêcher les criminels de récidiver.

 

De ce même point de vue, on évoque aussi la surpopulation en prison comme étant un argument en faveur de la peine de mort, pour les criminels les plus dangereux. En effet en les exécutants, on libère de la place en prisons et on économise le coût d’un emprisonnement à long terme voir à vie. L’argent ainsi économiser permettra d’injecter des fonds dans des programmes de réinsertion afin de faciliter le retour à la vie normale de criminels moins endurcis. Nous voyons donc que, selon cette logique, le système pénitencier se verra renforcer et le suivit à la sortie de prison pourra également être amélioré ce qui favorisera la société dans son ensemble tout en éliminant les éléments les plus nuisibles.

 

 

De nombreux activiste en faveur de la peine de mort considèrent qu’un individu en pleine possession de ses moyens qui commet un crime passible d’une peine de mort en pleine connaissance de cause devrait être obligé d’assumer les conséquences de ses actes. Certains avancent même des arguments tirés de textes religieux pour justifier cette manière de penser.

 

 

Pour finir la mise à mort d’un condamné est un soulagement pour la famille et les amis de la victime car ils se disent que le monde sera épargner de ressentir une douleur comme celle que le condamner leur a fait subir.

 Béné

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