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Le divin est-il au fond de la nature humaine ?

Publié le 27/03/2004

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Répondez : Il s'agit plutôt du Dieu des philosophes. Si Dieu se ramène à un postulat de la raison morale alors il devient possible de postuler le contraire. Le kantisme prend le risque de se laisser submerger par l'athéisme radical. Dire que Dieu est une exigence de la moralité c'est reconnaître qu'il est surtout une invention sociale et politique. 2. Constatez : Dieu devient une simple ruse au service des puissants, un simple principe d'autorité. On ne peut que constater, en effet, le caractère social et politique des religions : existant dans la cité elles sont des relais de l'autorité civile. La crainte de Dieu est de toute façon propice à entretenir la soumission. Mais cette vérité n'affecte en rien la foi elle-même, et ce n'est pas parce que la religion est liée à l'ordre social que Dieu ne parle pas à la conscience.

Cette thèse exprime le sens profond de la religiosité (St. Augustin). L'homme a le sentiment de sa finitude (de sa mort) d'où son intuition de l'infini. Aussi, ne faut-il pas faire de contresens : l'affirmation que le divin est au fond de l'homme est celle de la présence du divin en l'homme, et ne signifie en rien que Dieu serait une invention humaine. L'aspiration au parfait, au bien est propre à l'homme car sa nature est de tendre vers Dieu. Cette thèse se ramène ainsi à la croyance que Dieu, présent en l'homme, lui confère une valeur ultime. L'homme n'a de sens qu'en référence à Dieu, fin dernière ; il accomplit son essence humaine en s'élevant vers le divin, en aimant Dieu : il a l'intuition de l'infini, le sentiment du divin.

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