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La division du travail

Publié le 27/02/2004

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* Dans la société traditionnelle grecque, le but essentiel de la division des tâches est non pas l'augmentation de la productivité mais une nécessité inscrite dans la nature humaine, chacun ayant une place et une tâche inscrites dans sa nature. Ainsi, la qualité prime sur la quantité.Vers une dépersonnalisation du travail* Jusqu'au XVIIe siècle, c'est l'artisan qui produit les outils et les biens matériels utiles à chacun. Présent à chaque étape de la fabrication, l'artisan a un contrôle total sur l'objet : son travail a un sens qu'il perçoit.* Au XVIIIe siècle, la première révolution industrielle et la naissance de la machine bouleversent les rapports de l'homme au travail : c'est désormais la machine-outil qui exécute certaines tâches ; l'homme devient un apprenti-sorcier. * La technique, parce qu'elle fait passer la science aux actes, pose le problème de la finalité - voire de la moralité de la science : l'arme nucléaire, par exemple, est-elle seulement la perversion d'un pur et innocent désir de connaître ? ou bien, la science est-elle responsable, dès son principe, des terrifiantes applications qu'on en peut faire ? * Les dangers que font aujourd'hui courir à l'humanité les progrès techniques (cf. également les manipulations génétiques) mettent-ils en cause l'usage qu'on fait de la science ou la science elle-même ? « L'esprit humain, déclarait Auguste Comte, doit procéder aux recherches théoriques en faisant complètement abstraction de toute considération pratique » (Comte, Cours de philosophie positive, 1830/1842).

•    On peut comprendre par «division du travail « un phénomène social très général : la spécialisation des différentes fonctions dans la société (cette division du travail a été notamment étudié par Durkheim dans « Division du travail social«). Dans les sociétés peu différenciées les diverses fonctions sociales sont quelque peu imbriquées les unes dans les autres (par exemple le prêtre peut être aussi guérisseur ou (et) magistrat). L'évolution des sociétés a amené la distinction et la spécialisation progressives des tâches sociales. Selon Durkheim c'est une bonne chose car c'est ainsi que se substitue à la «solidarité mécanique« une «solidarité organique« (c'est-à-dire comparable à celle qui lie les différentes fonctions d'un organisme vivant). •    On peut comprendre par «division du travail « la division professionnelle du travail, la spécialisation des métiers. Elle peut aboutir (et elle aboutit) à ce que Friedmann a appelé «le travail en miettes «. Exemple bien connu : le travail à la chaîne. L'individu s'y sent enchaîné à des tâches parcellaires pour assurer son existence matérielle. Non seulement parcellaires mais répétitives. Il s'agit d'éliminer les gestes inutiles, de gagner du temps. Mais pour qui ? Et pour quoi ? •    La division du travail est-elle un simple problème technique de «rationalisation de l'organisation du travail « (comme le prétendait Taylor) ou fondamentalement un problème social (et politique) ? •    Les problèmes peuvent-ils être résolus par la technique des relations humaines ? (Kurt Lewin), par l'automation ? par la façon de poser et résoudre les questions sociales.

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« La division du travail dans la société industrielle La division sociale du travail — c'est-à-dire la répartition du travail entre différents métiers — est très ancienne,tout comme la division entre travail intellectuel et travail manuel.

Au XVIe siècle, avec les manufactures, apparaîtune nouvelle forme de division du travail : une division technique.

Avec l'utilisation des machines, cette divisions'intensifie dans la grande industrie du XIXe siècle.

Dès 1776, Adam Smith, décrivant une fabrique d'épingles, montreles avantages, pour la productivité, de cette organisation qui répartit entre plusieurs ouvriers les opérationsqu'auparavant un seul effectuait successivement.

La répétition de tâches simples permet l'acquisition d'une grandedextérité tout à fait différente de l'habileté qui faisait le métier » de l'artisan.

Ce type de division du travail supposela concentration d'un grand nombre d'ouvriers dans la même usine.

La révolution industrielle modifie donc lesconditions de vie et de travail des ouvriers, et la nature même du travail effectué.Les problèmes posés par cette révolution sont au coeur des débats politiques du XIXe siècle.

Ainsi, lors de larévolution de 1848, les socialistes veulent que « le droit au travail » soit inscrit dans la Déclaration des droits au même titre que les autres droits de l'homme.

Les libéraux s'y refuseront. 1.

AVANTAGES DE LA DIVISION DU TRAVAIL Pour l'Antiquité. Ecrivains et philosophes de l'Antiquité voyaient surtout dans la division du travail une garantie de la qualité desproduits du travail.

« A l'exécution de tâches différentes conviennent des hommes différents », affirme Socrate,dans la République de Platon (livre II, 370 b). Pour les économistes classiques (XVIIIe/XIXe siècle). a) Les économistes contemporains de l'avènement de la grande industrie ont surtout remarqué que la division dutravail permet d'augmenter la quantité des produits du travail (= le rendement du travailleur).b) Ainsi, Adam Smith constate-t-il qu'« on perd communément du temps à passer d'une espèce de travail à uneautre » ; et de rapporter avec admiration sa visite d'une manufacture d'épingles où « l'important travail de faire uneépingle est divisé en dix-huit opérations distinctes » (Recherches sur la nature et les causes de la richesse desnations, 1776). 2.

EFFETS NEGATIFS DE LA DIVISION DU TRAVAIL Le travail en miettes. a) L'introduction du machinisme (depuis l'époque de la révolution industrielle, commencée en Angleterre à la fin duXVIIIe siècle) jointe à une rationalisation du travail toujours plus poussée (cf.

le taylorisme, introduit aux Etats-Unisvers 1880), ont abouti à réduire le travail ouvrier à un acte parcellisé, répétitif, aliénant.b) Le sociologue Georges Friedmann a parlé, à ce propos, de « travail en miettes » (= titre d'un ouvrage paru en1964). La fuite hors du travail : le loisir. Le terme de loisir, tel qu'on l'emploie de nos jours, signale à sa façon que l'homme ne se sent auprès de lui-mêmequ'en dehors d'un travail qu'il considère surtout comme un gagne-pain.Le loisir est «force de récupération » ; « il permet à l'individu de se libérer de l'ennui quotidien », écrit le sociologueJ.

Dumazedier (Vers une civilisation du loisir ?, 1967).. »

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