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Dois-je ignorer les questions que je ne me pose pas personnellement ?

Publié le 25/02/2004

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PERSONNE (lat. persona, masque de l'acteur, rôle)

Phi. Masque derrière lequel l'acteur s'efface pour jouer; la personne, dans le stoïcisme, désigne la fonction, le rôle public que confère à chacun la Providence. C'est ainsi que ce terme prendra un sensjuridique pour désigner en droit romain celui qui a une existence civile, des droits et des devoirs fixés par la loi. Sous l'influence du christianisme, la personne s'identifiera à l'être humain conçu non seulement dans son essence universelle, tous les hommes partageant une nature commune, mais encore dans ce qui est irréductiblement propre à chacun et qui fait de lui un être unique. Mor. Selon Kant : distinct d'individu; opposé à chose. L'individu est le sujet de fait, le sujet empirique caractérisé par ses particularités (culturelles et naturelles) : religion, couleur de peau, sexe, etc. Les individu sont tous différents : ils ne sont égaux qu'en tant que personnes, c.-à-d. sujets de droit. Or, l'égalité juridique des personnes ne se fonde pas sur une identité naturelle ou culturelle, mais sur une identité morale : tout homme, quelles que soient ses différences empiriques, est un être pourvu de la faculté de penser. Le statut de personne est donc universel. Dans la mesure où tout homme est capable d'autonomie, de penser par lui-même les fins de ses actions et de répondre de ses choix, il ne peut être traité purement comme un moyen, comme une chose, et doit être respecté en tant qu'il est en lui-même une fin. Telle est la valeur de la personne dont la liberté est inaliénable, ne pouvant être échangée contre aucun autre bien puisqu'elle est moins ce que l'homme possède que ce qu'il est. Contrairement aux choses qui ont un prix, une valeur relative à leur usage ou à celle d'autres biens susceptibles d'être échangés contre elles, la personne a une valeur Absolue, intrinsèque, qu'on appelle dignité.

« - je ne dois pas ignorer les questions que se posent les autres La pensée des autres peut aider mon esprit à s'éveiller, à s'affiner.

Je peux reconnaître dans les questions soulevées par autrui des sujets qui me touchent mais qui étaient restés informulés.

Être cultivé, c'est connaître la pen­ sée des autres 0 n peut certes vivre sans s'intéresser à la pensée d'autrui, et même vivre sans penser du tout.

L'intérêt pour la pensée des autres, et en «Ce n'est pas vivre que vivre sans objections, sans cette résistance vivante, ( •.• ) cette autre personne, ( ...

) intel­ ligence rivale ( ••.

).» Paul Valéry, Monsieur Teste particulier pour celle des auteurs reconnus, est pro­ portionnel à la curiosité, au désir de savoir, au sen­ timent d'appartenir à une humanité dont les ques- tians sont aussi les miennes.

S'intéresser à l'expérience des autres est signe d'ouverture d'esprit et de culture.

L'esprit se développe grâce au débat 1 'esprit se forme dans L.

la confrontation avec les idées d'autrui.

Il est facile de se complaire dans la médiocrité de pensée lorsqu'on refuse tout débat, tout contact avec ce que d'autres pen­ sent.

C'est le signe d'une personnalité narcissique et repliée sur soi, d'un réel égoïsme.

Mon intel­ ligence ne peut que se fortifier et s'enrichir au contact d'une autre pensée.

Il est des questions insoupçonnées D ans les dialogues de Platon, les inter­ locuteurs de Socrate croient savoir tout ce qu'ils ont besoin de savoir.

Or, ce dernier, en posant des questions inattendues, en présen­ tant les problèmes sous un angle inédit, les amène rapidement à se rendre compte de leur ignorance.

La pensée des autres peut ainsi nous ouvrir les yeux sur des problèmes insoupçonnés.

Ce que j'apprends par moi-même n'a pas une grande valeur si je ne le confronte pas à ce que les autres savent.. »

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