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Doit-on dire que tous les goûts sont dans la nature ?

Publié le 02/03/2004

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Car dans les oeuvres de la nature, ce n'est pas le hasard qui règne, mais c'est au plus haut degré la finalité  

II. La valeur culturelle du goût  

Il faudrait alors envisager le goût comme relevant de la sphère de la culture, de la création humaine : et lorsque l'on parle du goût, on fait souvent référence à l'art, ou à certaines préférences culturelles, telles que les préférences vestimentaires. On pourra donc interroger les valeurs culturelles d'expressions telles que « avoir bon ou mauvais goût «, « être de bon goût « : à chaque fois, ces expressions font références à un ensemble de préférences culturelles propres à une époque - quels sont par exemple les rapports du goût et de la mode ? Le goût n'est-il pas une pure contingence culturelle ?  

III. Le goût et le jugement singulier  

La culture, et non la nature, apparaît comme l'instance de référence principale du goût. Reste à définir le processus par lequel s'exprime le goût, et ce processus semble indissociable du jugement individuel. Le goût apparaît alors à la fois comme une création culturelle et individuelle, qui prend ses distances par rapport à la nature ; l'expression « tous les goûts sont dans la culture « serait alors peut-être plus appropriée.   Kant, Critique de la faculté de juger   Pour ce qui est de l'agréable chacun se résigne à ce que son jugement, fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. (.

« Tous les goûts sont dans la nature « dit-on fréquemment. Peut-on affirmer de la sorte une totale relativité des goûts, chacun ayant le sien, c'est-à-dire chacun considérant beau ou laid ce qui lui plaît ou déplaît sans se soucier de devoir avancer le moindre argument ? Dans ce cas, il deviendrait impossible de désigner les chefs d'œuvre, de distinguer le beau du laid. Ne faudrait-il pas faire la différence entre une discussion aboutissant à une démonstration et à une vérité objective, comme par exemple en mathématiques, et une discussion dans le domaine de l'art où la démonstration est impossible mais dans laquelle il est possible de parvenir à une universalité subjective et à un jugement de goût.  

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