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Doit-on limiter le pouvoir de l'homme sur la vie ?

Publié le 26/02/2004

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Ils ont fondé des comités d'éthique qui réfléchissent sur la moralité des recherches.   [A travers la biologie et la médecine, l'homme cherche à augmenter ses chances de survie. Il est absurde de vouloir limiter son pouvoir sur la vie. Vivre et être maître de son destin sont des désirs fondamentaux de l'homme. Toute son intelligence et son ingéniosité le conduisent à tenter de lutter contre le déterminisme naturel et contre la mort. Il serait absurde de limiter son pouvoir sur la vie.] Le pouvoir sur la vie est aussi un pouvoir sur la mort Le but essentiel de l'homme est de vivre le mieux possible. Ce désir est primitivement enraciné dans l'homme comme instinct de vie. Les progrès de l'agriculture ont donné à l'homme un pouvoir plus grand sur la nature. Ils ont permis de lutter contre les famines.

La science médicale est aujourd'hui capable de modifier génétiquement le vivant. Au nom de l'éthique, ne doit-on pas limiter son essor ? La morale n'exige-t-elle pas que l'on pose des limites au pouvoir de l'homme sur la vie ? Toutefois, les progrès du savoir permettent à l'homme de remédier aux erreurs et aux injustices de la nature dont on doit se rendre comme maître et possesseur. Poser des limites au génie humain n'est-il pas une absurdité ?

« Poser des limites au pouvoir de l'homme sur la vie ne consiste pas à revenir en arrière au temps des épidémiesou des famines.

Les progrès des sciences et des techniques ont conduit les hommes à des découvertes quipeuvent avoir de graves conséquences pour l'humanité.

La biologie touche maintenant à une sorte de limiteau-delà de laquelle l'être humain comme sujet moral est en droit de s'inquiéter.

La possibilité des manipulationsgénétiques visant à un eugénisme pur doit être soumise à un contrôle de la pensée.

L'homme a d'ailleurscommencé à limiter son pouvoir sur la vie.

Des comités éthiques se sont créés dans le monde et une disciplinenouvelle a vu le jour: la bioéthique.

Il ne s'agit pas pour la science de revenir sur ses pas, mais d'être attentiveà ce que son avancée se fasse dans le sens du respect de l'humanité.. »

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