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Douter, est-ce renoncer à la vérité ?

Publié le 12/03/2004

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Pour la plupart des personnes, le doute remet en question la vérité et serait donc le contraire de la vérité. Mais douter d'une idée habituellement considérée comme vraie est-ce vraiment renoncer à la vérité ? Dans un premier temps nous verrons s'il ne faut jamais douter, puis s'il faut toujours douter en enfin s'il faut douter raisonnablement.

Ne serait-ce pas au contraire ne jamais douter qui est un renoncement à la vérité ? En effet,, si je ne doute jamais e rien  c'est que je crois tout savoir. Mais comme je ne suis pas Dieu, il y a de grandes chances que je me trompe. Donc ne jamais douter c'est ne pas savoir que je ne sais pas, c'est donc de la bêtise, de l'ignorance.

Ainsi je me trompe sans même le savoir je m'éloigne de la vérité car je considère comme vraie des choses fausses. Par exemple au 17 ième siècle, tout le monde pensait que la terre était le centre de l'univers et personne ne doutait de cela. Mais lorsque Galilée, par ses observations et ses calculs, a constaté qu'il semblait plutôt que la terre tournât autour du soleil, personne ne l'a cru car personne ne doutait du géocentrisme. Galilée fût même contraint par l'église d'abandonner sa thèse et de déclarer s'être trompé. Cela montre que ne pas douter pousse même a rejeter la vérité  et que parfois on préfère être dans l'ignorance plutôt que d'accepter une vérité dérangeante.

Donc il est nécessaire de douter de croyance ou d'opinion qui ne sont pas réellement fondé pour chercher la vérité. Darwin a douté de l'idée répandue du créationnisme et grâce à ses recherches a émis la théorie de l'évolution, théorie qui est a présent très répandue mais qui ne serait peut-être jamais apparue su Darwin n'avait pas douté.

On peut donc affirmer que ne jamais douter et le signe de l'ignorance c'est-à-dire le contraire de la vérité. Mais, passer sa vie à douter n'est pas renoncer a la vérité ?

 

« « L'homme est la mesure de toute choses » formule qu'Anatole France interprétait ainsi : « L'homme ne connaîtra del'univers que ce qui s'humanisera pour entrer en lui, il ne connaîtra jamais que l'humanité des choses.

» Touteaffirmation sur l'univers est relative à celui qui affirme.

Socrate résume la thèse de Protagoras : « N'arrive-t-il pasparfois qu'au souffle du même vent l'un de nous frissonne et non l'autre ? Or que dirons-nous alors de ce souffle devent envisagé tout seul et par rapport à lui-même ? Qu'il est froid ou qu'il n'est pas froid ? Ou bien en croirons-nousProtagoras : qu'il est froid pour qui frisonne et ne l'est pas pour qui ne frisonne pas ? » (« Théétète », 152b).L'affirmation sur un même objet diffère non seulement d'un individu à un autre mais chez le même individu selon lesmoments (le monde ne m'apparaît pas de la même façon quand je suis gai ou triste) et même selon les perspectivesd'observation (une tour vue carrée de près paraît ronde de loin).

Pour les sceptiques il n'y a pas de véritésobjectives mais seulement des opinions subjectives toutes différentes.

Pouvons-nous nous satisfaire d'une telle attitude ? Que faut-il penser du scepticisme ? A l'exemple de ceux qui «prouvaient le mouvement en marchant » nous pourrions alléguer le fait que la science moderne a réfuté lescepticisme en affirmant des « vérités » qui font aujourd'hui l'accord de tous les esprits compétents.

Mais plusfondamentalement on peut remarquer que le scepticisme se contredit en s'énonçant : car il se donne pour la vraiethéorie de la connaissance.

Poser comme vérité que la vérité est inaccessible, c'est au moins reconnaître une véritéet par là démentir sa propre thèse.

Toute pensée qui s'énonce vise une vérité, se reconnaît faite pour la Vérité, ettend à poser implicitement sa propre valeur. TRANSITION: Scepticisme antique et doute cartésien. On sait que les « Méditations » de Descartes commencent, elles aussi, par l'exercice d'un doute absolu : Descartesrejette le témoignage des sens (en rêve on croit voir, entendre, bouger et ce n'est qu'illusion).

Il rejette même lesvérités mathématiques (car il peut se faire qu'un « malin génie » tout-puissant s'amuse à me tromper dans toutesmes pensées).Mais ce doute cartésien s'oppose radicalement au doute sceptique.

D'abord le doute cartésien est provisoire (ilprend fin lorsque Descartes s'aperçoit qu'il peut douter de tout sauf du fait même qu'il pense et qu'il doute : etcette évidence invincible : je pense donc je suis est une première vérité d'où bien d'autre vont jaillir).C'est un doute volontaire, un doute « feint », dit Descartes dont la fonction est d'accoutumer « l'esprit à sedétacher des sens » (« abducere mentem a sensibus ») et même de tout objet de pensée pour révéler en sa puretél'acte même de penser.

Le doute cartésien a la valeur d'une pédagogie de l'ascèse qui vise à nous délivrerprovisoirement des pensées pour révéler que nous avions l'esprit que nous sommes.

Le doute cartésien estméthodique (le malin génie n'est lui-même qu'un « patin méthodologique » (Gouhier), c'est une technique mise auservice de la recherche du vrai.Le doute cartésien est un doute optimiste et héroïque, un déblaiement préalable qui précède la construction del'édifice philosophique, une décision volontaire de faire table rase de toutes les connaissances antérieures pour bâtirune philosophie nouvelle. [II — Le doute cartésien : méthode pour accéder à la vérité] Loin d'envisager le doute comme renoncement définitif à la vérité, Descartes suspend radicalement maisprovisoirement son jugement.

Au doute négatif des sceptiques, il oppose le doute méthodique.

Descartes vainterroger ses connaissances, faire table rase de tout ce qu'il sait, se méfier des préjugés et chercher sur quoiasseoir la vérité.

Mais il insiste bien sur la ponctualité de ce doute : une fois dans sa vie, douter de tout.Ce procédé va permettre d'établir la vérité sur des bases inébranlables : puisque le doute est radical, extrême, lavérité à laquelle il entend parvenir sera elle aussi une vérité indubitable.

Le doute apparaît comme une étapenécessaire de la pensée et non un renoncement stérile.Toute idée qui résistera au doute sera vraie : la première idée vraie est le cogito.

En effet, même si tout est unleurre (la connaissance, le monde, moi-même), même si tout est faux, illusoire, il est indubitable que je pense cefaux.

Douter est le signe de la pensée.

Pour douter, il faut penser le doute : la pensée est la première vérité surlaquelle repose toutes les autres.

Le doute est ainsi le succès de la raison, puisque c'est dans cet effort dangereuxque je reconnais la force de la raison.Douter n'est pas renoncer à la vérité mais un instrument pour trouver la vérité.. »

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