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Le droit n'est-il que culturel ?

Publié le 14/07/2012

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Le droit n'est-il que culturel ?

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« Afrique, et telle autre en Europe.

De surcroît, ce déterminisme strict est celui d'un monde qui ne dépend pas de la volonté humaine : les lois natu­ relles nous sont en quelque sorte « imposées » par l'ordre naturel, en sone que, selon la formule classique, on ne peut lui commander qu'en lui obéis­ sant d'abord.

[B.

Les lois des homme s] À l'inverse, les lois organisant les sociétés humaines, et qui constituent le droit, sont conçues comme dépendant de décisions émanant des hommes eux-mêmes et de leur volonté de régler leurs relations pour vivre harmonieusement.

En ce sens, elles sont bièn celles « de la cité », comme Antigone leur en fait le reproche, et il est donc possible que leur portée ne soit pas universelle.

Le droit fait évidemment partie de la culture, et l'on peut à ce propos rappeler la distinction soulignée par Claude Lévi-Strauss entre le naturel et le culturel :le premier est synonyme d'universalité, alors que le second formule des règles qui, quelle que soit lèur ampleur, restent particulières.

[C.

Violenc e et droit] Cet écart de principe entre la nature et le droit trouve une illustration persuasive dans la critique formulée par Rousseau à l'encontre de ce que l'on nomme ordinairement le« droit du plus fon ».

La force physique est une donnée naturelle qui, comme telle, ne peut fonder aucun droit, aucune légitimité : en effet, dès que l'on admet qu'elle le pourrait, on doit admettre aussi que toute puissance supérieure a la possibilité de remplacer le droit antérieur par le sien, puisque toute force fait loi.

Dès lors, on entre dans un espace de conflits constants, dans une surenchère interminable dans l' exer­ cice de la force.

De l'expression « droit du plus fon » ne résulte ainsi que ce que Rousseau nomme un « galimatias », et il peut très raisonnablement demander que l'on convienne que« fo rce ne fait pas droit >>.

On retrouve un point de vue comparable dans des conceptions plus récentes : lorsque Georges Bataille considère que la nature est synonyme d'un décha înement de violence, c'est pour lui opposer la façon dont le monde proprement humain, dont fait partie le droit, s'eff orce de nier cette violence première en élaborant des règles culturelles.

[Il -Portée po lémique] [A.

L'ind épendanc e. »

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