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La droite en France : 1919-1940 (Histoire)

Publié le 26/02/2011

Extrait du document

histoire

Répression de la grève des cheminots

Début de l'occupation de la Ruhr Création des Jeunesses patriotes : Formation du cabinet Poincaré d' Union nationale

Création des Croix de Feu : Stabilisation du franc

Décision de construire la ligne Maginot

Manifestation des ligues à Paris

De la Rocque fonde le PSF. Doriot fonde le PPF

Suicide du ministre de l'Intérieur, Salengro : Ministère Daladier

Ministère Paul Reynaud

Ministère Pétain à Bordeaux Répartition des sièges à la Chambre des Députés de 1919 à 1940   

histoire

« • La poursuite de l'Union sacrée.

Après la victoire, la droite se pose en rempart de l'unité nationale contrel'internationalisme révolutionnaire des partis marxistes ou le laxisme « révisionniste» des radicaux, accusés de priverle pays des bénéfices d'une victoire chèrement acquise.

Affichant une intransigeance nationaliste, la droite entendprofiter du poids électoral des anciens combattants et des amertumes d'un peuple vite déçus par les difficultésinattendues des lendemains delà victoire militaire.

Certes, les partis de droite ne parviennent jamais, lors desélections, à conquérir la majorité absolue des sièges à la Chambre des Députés, mais ils réussissent à intégrer lesdéputés centristes dans des majorités qu'ils dominent.

En 1919, dans la foulée de l'élection de la chambre «bleuhorizon», la droite anime le Bloc national.

Malgré sa défaite électorale de 1924, elle ne tarde pas à profiter del'échec financier du Cartel des gauches pour constituer l'Union nationale.

En 1928, les nouvelles élections confirmentle triomphe de la droite. • Un nouveau consensus républicain.

La mobilisation « nationale » permet à la droite libérale, républicaine, et à ladroite traditionnaliste, essentiellement catholique, opposée jusqu'alors à la laïcité jugée agressive du régimerépublicain, de trouver un terrain d'accord.

Les catholiques, désormais, se résignent à accepter une républiqued'ailleurs renforcée par la victoire.

En revanche les républicains libéraux acceptent d'atténuer le laïcisme militant durégime : les relations diplomatiques avec le Vatican sont rétablies ; le concordat est maintenu dans lesdépartements libérés d'Alsace-Lorraine.

La canonisation de Jeanne d'Arc vient sceller cette réconciliation : Jeanneest désormais fêtée conjointement par l'Église, en tant que sainte, et par l'État, en tant qu'héroïne nationale. • Raymond Poincaré incarne cette droite triomphante de l'après-guerre.

Il réussit à regrouper sur son nom des partisde droite trop divers, trop peu structurés et appuyés essentiellement sur l'audience de notables faute d'uneadhésion militante des masses et des électeurs.

Poincaré, malade, doit se retirer en 1929.

Laval et Tardieuapparaissent alors comme les nouveaux leaders de la droite.

Mais, malgré les efforts de Tardieu pour constituer ungrand parti de droite sur le modèle des conservateurs britanniques, la droite est sans cesse affaiblie par les rivalitéspersonnelles de ses dirigeants. 2.

Fermeté extérieure et rigueur financière La politique de la droite, au cours des années vingt, repose sur deux principes essentiels : une opposition, d'abordrésolue puis plus nuancée, à tout « révisionnisme » concernant les traités de paix et une rigueur financière destinéeà assurer la sauvegarde, estimée primordiale, de la monnaie. • La fermeté s'exerce principalement à l'égard de l'Allemagne. Se méfiant de l'idéalisme Wilsonien et de son prolongement, la SDN, le gouvernement du Bloc national entendassurer avant tout la sécurité de la France, et ne répugne pas à faire de la France le «gendarme de l'Europe».Toute violation des traités provoque une réplique immédiate : les troupes françaises occupent Francfort, en 1920,lorsque des milices sont armées; en Rhénanie, pour s'opposer au coup d'État de Kapp-Luttwitz ; Poincaré décided'occuper la Ruhr, en 1923, et de saisir «des gages productifs» pour compenser le non paiement par l'Allemagne dumontant des réparations.

Parallèlement, la droite oriente la diplomatie française dans une politique d'alliance derevers (Pologne, Petite Entente).

Une intransigeance comparable est exercée à l'encontre de l'URSS dont le régimene sera reconnu par le Cartel des gauches, qu'en 1924.

Par la suite, pourtant, la droite assouplit sa position : ellelaisse Briand aux Affaires étrangères et avalise donc, la prospérité aidant, la politique de concertation internationalepar le truchement de la SDN ou le pacifisme solennel du pacte Briand-Kellogg. • La rigueur financière et la défense du franc.

Face aux difficultés financières qui surgissent successivement en1922-1924, en 1926 et dans le début des années trente, la droite réagit toujours en privilégiant la défense de lamonnaie.

En 1924, après l'échec de l'occupation de la Ruhr, elle n'hésite pas, à la veille pourtant des élections, àdécider une très impopulaire augmentation des impôts de 20 % pour enrayer la chute du franc.

En 1926, Poincaréjustifie sa réputation de rigueur (source de confiance) : il établit un budget strictement équilibré au prix de laréduction des dépenses et consolide la dette en affectant certains impôts à son règlement.

La dévaluation de 80 %du franc est très généralement acceptée.

Certes le sacrifice est lourd mais on a évité un effondrement monétairequi aurait pu être comparable à celui qu'à connu l'Allemagne et surtout la nouvelle solidité de la monnaie restauredéfinitivement la confiance.

En 1935, la politique déflationniste de Laval s'inspire encore de ce souci de rigueurfinancière qui caractérise la droite libérale. II.

Les menaces de la droite ligieuse Dans les années trente, la droite perd les élections (1932 et 1936).

Ce recul électoral n'empêche pas les leaders dela droite libérale, associés aux modérés et aux radicaux, de participer à de nombreux gouvernements, voire de lesdiriger (Laval, par exemple).

Mais c'est la droite autoritaire, ligueuse, affichant un programme de «révolutionnationale» et s'adonnant à la violence qui caractérise les forces de droite de cette période. 1.

La montée des droites • Une droite de masses.

A la différence de la droite libérale, qui s'appuie avant tout sur les milieux économiques etfinanciers ou recrutés dans la classe moyenne, la petite bourgeoisie et plus généralement, chez les ancienscombattants et les mécontents divers (Fédération des contribuables, «Chemises vertes» des paysans de Dorgères).. »

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