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Le duc de Mayenne se proclame lieutenant général

Publié le 29/08/2013

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Charles de Mayenne va plus loin encore : avec le soutien de la Ligue, il se proclame « lieu­tenant général de l'État royal et de la Couronne de France «. Le 13 mars, c'est à ce titre qu'il prête serment devant le Parle­ment ; peut-être en imaginant pouvoir accéder au trône et succéder un jour à Henri III, qui n'a pas d'héritier direct. Poussé par l'ambition et l'ap--pétit de pouvoir, le Lorrain est-il allé-jusqu'à fomenter l'assas­sinat du dernier des Valois ? S'il n'y a pris aucune part, a-t-il cependant été informé du complot ? Au lendemain de la mort du roi, la duchesse de Montpensier se vante dans tout Paris d'en avoir été l'insti­gatrice et d'avoir armé le bras du moine Jacques Clément. 

« brutalité digne d'un soudard.

En juillet 1578, il a fait assassi­ ner un des mignons d'Henri Ill, monsieur de Saint-Mégrin, qui s'était montré un peu trop ga­ lant envers sa belle-sœur la duchesse de Guise.

En 1586 , il a enlevé la jeune Anne de Cau­ mont , richissime fille de la ma­ réchale de Saint-André, avec le dessein de la marier plus tard à son fils encore enfant.

En __ J 587, il a tué Le capitaine Sacre­ more, ms naturel du défunt chancelier Birague, qui sollici­ tait la main d'une de ses belles-filles .

Au plan politique , Charles de Mayenne est resté dans l'om­ bre de son frère aîné, sans tou­ tefois agir ouvertement contre Henri Ill.

En décembre 1588, il est devenu l'homme fort de la Ligue et « règne » désormais sur Paris .

Le 17 février 1589, il CONTRÉ PAR LES « DEUX HENRI » En avril 1589, Henri III et Henri de Navarre, réconciliés , font alliance contre la Ligue.

Le duc Charles de Mayenne, fou de rage, ne songe plus qu'à empêcher les « deux Henri » de reprendre le royaume en mains.

Le 7 mai, il apprend par ses espions que le roi est à Tours, escorté seulement par quelques centaines de cavaliers.

Aussitôt, il s'y précipite et manque de peu d'enlever le Valois, fort reconnaissable à l'habit de velours violet, couleur du deuil, qu'il porte depuis la mort, en janvier, de sa mère Catherine de Médicis.

Tandis que le roi se montre aux avant-postes, encourage ses hommes et essuie, impavide, le feu des .

arquebuses, Navarre accourt ·"' en renfort.

les Ligueurs sont repoussés.

Le Béarnais voudrait les-poursuivre, mais Henri III l'en dissuade.

Les forces unies des royaux et des huguenots vont cependant obliger Mayenne à se terrer à Saint-Germain-des-Prés.

prend effectivement la tête du parti ultra catholique : il rema­ nie le conseil de Quarante et créé un conseil général de la Sainte Union, auquel il adjoint des hommes à sa dévotion .

li met sur pied un véritable contre-Gouvernement et va jusqu ' à faire graver un nouveau sceau de France.

Alors qu 'une grande partie de la noblesse et la ph:1part des villes impor­ lantes reconnaissent sort.auto­ rité er qu'il est assuré d'obte­ nir, comme son aîné, un puis­ sant appui du roi Philippe Il d'Espagne, il s'engage ouverte­ ment contre Henri Ill.

A ses yeux, le rapprochement du roi, « ce misérable », avec le pro­ testant Henri de Navarre est une trahison .

Chef de la France -eatholique Charles de Mayenne va plus loin encore : avec le soutien de la Ligue, il se proclame « lieu­ tenant général de l'État royal et de la Couronne de France ».

Le 13 mars, c'.est à ce titre qu'il prête serment devant le Parle­ ment ; peut-être en imaginant pouvoir accéder au trône et succéder un jour à Henri Ill , qui n'a pas d'héritier direct .

Poussé par l'ambition et l'ap- ·pétit de pouvoir, le Lorrain est­ il allé jusqu'à fomenter l'assas­ sinat du dernier des Valois ? S 'il n'y a pris aucune part, a-t-il cependant été informé du complot ? Au lendemain de la mort du roi, la duchesse de Montpensier se vante dans tout Paris d'en avoir été l'insti­ gatrice et d'avoir armé le bras du moine Jacques Clément .

Dans ce cas, il est difficile de croire que son frère n'en ait pas été averti .

D'autant EJUe .dès les premiers jours d' août le duc de Mayenne proclame le vieux cardinal Charles de Bourbon, l 'oncle d'Henri IV, roi de France sous le nom de Charles X, aux termes du traité de Joinville conclu en décembre 1584 entre les Guise et le roi cl'8!pagne .

Mais en attendant que le « nouveau souverain », détenu au château de Fontenay-le­ Comte sur ordre de son neveu, puisse monter sur le trône, il rappelle à tous que c'est à lui, en tant que lieutenant général , que revient la charge d'-assu­ mer le commandement de l'ar­ mée et de décider de la poli­ tique du royaume.

A la tête du _parti c-atholique, il va partir en guerre contre -Heru HV, que ~e défunt roi a désigné comme son successeur légitime.

Ja­ mais son pouvoir n'a été si grand : mais sera-t-il assez adroit pour vaincre la détermi­ nation du Béarnais ?. »

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