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Qu'échange-t-on vraiment ?

Publié le 02/02/2004

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c) De la même façon le patrimoine de l'humanité, son histoire, les reliques de son passés (les momies, les pièces archéologiques en générales) n'ont que peu de valeur d'usage, ils ne donnent aucun plaisir, ne rendent aucun service, mais ont une valeur immense pour l'humanité, une valeur inestimable puisqu'ils la renseignent sur son histoire et lui permettent de se saisir elle-même dans la rencontre des hommes présents avec les hommes passés. Respecter la valeur inestimable des reliques archéologiques, c'est au fond respecter la dignité de nos ancêtres par delà le temps. Transition : Comment dès lors définir l'échange dans toute la profondeur de sa signification humaine ?   3 . On échange, nous autres hommes, une reconnaissance mutuelle qui n'a pas de prix. a) L'on ne doit pas échanger de l'argent contre la liberté d'un corps, ou d'un esprit. La distinction ne peut être, ici, que morale entre les échanges et le commerce. La valeur de ces « produits » d'échange, est constituée par la liberté de celui qui vous les offre. Comprendre cela c'est comprendre que tout n'a pas de valeur d'usage, et que certains cadeaux ne peuvent être compris comme tel qu'une fois prise en compte la dignité de celui qui vous les fait. b) La morale nous prescrit de ne point nuire à la dignité humaine, il en va évidemment ainsi dans le cas qui nous occupe.

Nous nous interrogeons sur la nature réelle des échanges. Qu'échange-t-on vraiment ? En première analyse il semble que l'on échange avant tout des marchandises. Dans ce cas ce que l'on échange se sont des biens et des services. Pour autant, l'échange est-il réductible à cela ? N'échange-t-on dans les sociétés humaines que des marchandises ? Tout n'est-il que marchandise ? La société moderne tend à nous le faire croire (tout s'achète et se vend sur e-bay), en nous démontrant chaque jour un peu plus que tout à un prix. Mais n'y a-t-il pas de l'inestimable ? À combien un homme pourrait-il estimer son bras par exemple, ou bien sa dignité ? Il y a des choses qui n'ont pas de prix et qui par conséquent ne peuvent être échangé selon les critères de l'échange marchand. Ne faudrait-il alors redéfinir l'échange, il ne se résumerait plus au commerce des biens et des services mais il aurait dans la société humaine un rôle essentiel. C'est ce que nous essaierons de comprendre en dernier lieu.

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