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ECONOMIE: John Maynard Keynes

Publié le 07/06/2010

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Economiste britannique (né en 1883, mort en 1948). Il prôna l'engagement du gouvernement en faveur d'une relance des investissements, afin de garantir le plein emploi. Encycl.: Keynes a étudié avec Alfred Marshall, et il s'est fait l'avocat du néoclassicisme jusque dans les années 30. La crise de 29 déroute tant les hommes politiques que les économistes. Ces derniers continuent à affirmer, en dépit de l'évidence du contraire, que le temps et les lois du marché vont bientôt permettre un retour à la prospérité, à condition que le gouvernement se garde d'intervenir. Malheureusement, ces idées ne se montrent pas efficaces. Aux Etats-Unis, la victoire de Franklin D. Roosevelt aux présidentielles de 1932 sur Herbert Hoover, met un terme à la période de non-interventionnisme. De nouvelles explications et choix politiques sont nécessaires, et Keynes s'empresse de lancer des propositions. Dans son ouvrage "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie", Keynes émet un message double. D'une part, dit-il, les explications actuelles du chômage sont absurdes. Ni la hausse des prix ni la hausse des salaires ne peut justifier la crise persistante et le chômage galopant. D'autre part, Keynes évoque la demande globale; selon lui, lorsqu'elle est faible, l'emploi et le commerce sont pénalisés. Lorsqu'elle est forte, au contraire, l'économie est prospère.

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« Economiste anglais qui provoqua une révolution dans la pensée économique (keynésianisme) en publiant la Théoriegénérale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, parue en 1936.

L'équilibre du marché, contrairement auxclassiques, peut être un équilibre de sous-emploi.

L'Etat est amené à intervenir pour réguler l'économie au niveau del'investissement et pour encourager la consommation.Keynes eut un rôle déterminant à la conférence de Bretton Woods. John Maynard Keynes: La naissance de l'Etat providence L'économie est un système global, qui mérite une théorie générale.

La demande effective commande le niveau de laproduction et, donc, le niveau de l'emploi.

Les finances publiques doivent et peuvent permettre la relance del'activité économique. Vous êtes une disciple de Colbert, passez à Keynes! » Le 17 décembre, sur France 5, le député UDF Jean-LouisBourlanges enrôlait l'économiste britannique pour rudoyer Ségolène Royal.

Preuve que plus de soixante ans après samort, en 1946, John Maynard Keynes plane sur les débats politiques, admiré, contesté, envoyé tour à tour àl'adversaire comme la référence suprême ou comme une antiquité dépassée.

L'auteur de la « Théorie générale »reste, en 2007, le dandy hâbleur et provocateur qu'il n'a jamais cessé d'être, l'homme aux visages multiples,professeur, théoricien, intriguant dans les coulisses de la politique, écrivain aux formules choc.

Alain Mine montrebien dans sa biographie, « Une sorte de diable », comment le grand économiste aura bâti toute sa vie surl'ambivalence.

Fils de l'Angleterre victorienne, patriote et religieuse, le jeune prodige de Cambridge, méprisant,ambitieux et sûr de lui, grand bourgeois intellectuel, boursicoteur et salonnard, aura servi des années durant deporte-drapeau aux socialistes.

Dans son « Histoire de la gauche caviar », Laurent Joffrin, l'ancien directeur de larédaction du « Nouvel Observateur », le tient pour celui qui « fit plus pour la classe ouvrière que tous les Lénine dela terre » ! Un comble et un paradoxe de plus.

Couvé et admiré par des parents transis, le matheux trop gâté, le ratde ministères en quête d'influence, l'intellectuel rationnel rejoint la bande d'artistes marginaux et révoltés deBloomsbury qui abrite une Virginia Woolf.

Il y cheminera de l'homosexualité la plus convaincue au mariage le mieuxétabli avec une danseuse, Lydia Lopokova.

Drôle de diable en effet que ce pacifiste qui s'est fait connaître au sortirde la Première Guerre mondiale avec les « Conséquences économiques de la paix », un réquisitoire contre le traité deVersailles.

Pour Keynes, les vainqueurs demandaient trop au vaincu tout en privant l'Allemagne des moyens depayer.

L'avenir lui donnera raison.

Plus tard, l'intervention massive des commandes de l'Etat nazi relancera, selonune mécanique très keynésienne, l'économie allemande.Mais dès avant la montée vers la guerre, l'effondrement des Bourses en 1929 a provoqué un désarroi profond chezles économistes.

Le monde cherche une explication.

Keynes aussi.

En 1936, le professeur de Cambridge publie sonoeuvre majeure, la « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie ».

400 pages et une idée forte : danscertaines circonstances, seule une politique d'Etat adaptée peut provoquer le sursaut économique.

Economistes,journaux populaires et revues savantes s'emparent du débat qui s'ouvre aussitôt, violent.C'est que Keynes prend ses aînés à rebrousse-poil.

L'économie, pour lui, n'est plus l'oeuvre d'acteurs isolés mais unemécanique globale, dans laquelle revenus, profits ou production sont considérés dans leur ensemble.

L'épargne y esten réflexe néfaste qui ralentit les dépenses, donc les investissements, et provoque ainsi le chômage.

Or « touthomme mis au chômage [...] verra s'amenuiser son pouvoir d'achat et provoquera à son tour un chômage accruparmi les travailleurs qui avaient produit ce qu'il n'a plus les moyens d'acheter », explique Keynes.

Prise dans cepernicieux effet de chaîne, la baisse des salaires ne permet plus de rééquilibrer l'offre et la demande de travail.

Ellefavorise la baisse de la consommation, puis celle du revenu des entreprises, provoquant la hausse du chômage.Mais il ne s'arrête pas au constat, il aborde le remède pratique.

« Une assez large socialisation de l'investissements'avérera le seul moyen d'assurer approximativement le plein emploi », affirme-t-il.

En clair, c'est à l'Etat de soutenirl'activité économique par de grands travaux, par l'augmentation des crédits à l'enseignement, par la reDistribution :des revenus auprès des catégories sociales les moins favorisées.

Quitte à creuser une dette qui se comblera unefois l'activité économique revenue.

C'est la naissance de l'Etat providence...

et la limite de l'oracle de Cambridge.Anobli en 1942, Keynes termine son existence couvert d'honneurs.

Sa doctrine sera l'inspiratrice des économiesoccidentales des Trente Glorieuses.

Mais à partir de la crise de 1973, le chômage s'envole sans qu'aucune politiquekeynésienne ne l'enraie.

La mondialisation limite l'efficacité des politiques nationales.

Keynes, dont les principes debase s'appliquent toujours en France, assumerait-il les 1200 milliards d'euros de dette accumulés par l'Hexagone(64% de son PI13) ? Les « Conséquences économiques de la Théorie générale » restent à écrire.. »

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