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Écoquartiers: l'habitat du futur ?

Publié le 31/08/2012

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Les auteurs des articles étudiés soulèvent des limites à la réalisation de ces écoquartiers telles que la mixité sociale, l’accessibilité au logement et le surcoût d’investissement de la construction écologique. On comprend rapidement à la lecture de l’article sur l’écoquartier de Vauban l’une des limites à la réalisation de tous les objectifs, l’intitulé est explicite : « Habitat : Vauban, l’écoquartier du futur, écologiquement exemplaire, mais socialement discutable « (CHAMPELLE, 2011). L’auteur fait part de ce constat en expliquant dans son article que la mixité sociale serait insuffisante à Vauban, « les catégories populaires étant oubliées « (CHAMPELLE, 2011); les retraités et les familles à revenus modestes sont peu nombreux à bénéficier de ce type de logements. A l’exception de BedZED et de quelques autres, la problématique de la mixité sociale touche un certain nombre d’écoquartiers, « très peu de logements sont en location ou s’adressent à des revenus modeste « (UNIL, 2007, p. 5). Le profil sociodémographique serait non pas mixte mais caractéristique d’une classe socio-professionnelle particulière. Comme le souligne Da Cunha,  « certains écoquartiers (Hammarby ou BO01 par exemple) ont sélectionné incontestablement les classes moyennes et aisées « (2011, pp.197-198). L’auteur explique que l’attrait pour ce nouveau type de quartier peut faire augmenter le prix et par conséquent limiter l’accessibilité au logement pour les revenus plus modestes. Il soulève également la vision réductionniste de la mixité sociale, dénoncé par certains observateurs. En effet, la mixité sociale serait assimilé au fait que le lien social se créé en favorisant la diversité des couches sociales dans un même quartier. Or, il précise que les études sociologiques ne montrent pas de relation entre la diversité sociale et le lien social.

« De nombreux écoquartiers en fonctionnement aujourd'hui montrent les résultats de ces moyens entrepris pour la réalisation des objectifs attendus.

Nous pouvons citerl'exemple de cet écoquartier au sud de Londres, BedZED signifiant Beddington Zero Energy (fossil) Development.

Ce quartier apparait comme une référenceeuropéenne en terme d'écoquartier de part ses résultats très favorables : « l'empreinte écologique de BedZED est 50% moins élevée que celle d'habitats classiques[…] des espaces réservés aux piétons et aux cyclistes ont été aménagés.

[…] plus de la moitié des logements ont été réservés à des familles à revenus modestes »(ESPACE-VIE, 2011, p.6).

D'autres écoquartiers ont obtenus des résultats probants, à différents niveaux car l'atteinte de tous les objectifs fixés par ceux-ci doit êtreréalisée simultanément.

L'écoquartier de Vauban (CHAMPELLE, 2011) et l'écoquartier Lausannois (UNIL, 2007, p.2) sont des exemples qui mettent en évidence ladifficulté de combiner plusieurs mesures.

Comme le souligne Da Cunha, « les écoquartiers posent l'équation complexe d'une nécessaire métamorphose urbained'ensemble des technologies de l'habiter »(2011).

Il apparait alors que les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par ces nouveaux types de quartiersne soient pas tous présents ou du moins pas dans les mêmes proportions.

Nous allons donc examiner maintenant quelles limites posent les écoquartiers d'aujourd'huipour répondre à un habitat du futur. Les auteurs des articles étudiés soulèvent des limites à la réalisation de ces écoquartiers telles que la mixité sociale, l'accessibilité au logement et le surcoûtd'investissement de la construction écologique.

On comprend rapidement à la lecture de l'article sur l'écoquartier de Vauban l'une des limites à la réalisation de tousles objectifs, l'intitulé est explicite : « Habitat : Vauban, l'écoquartier du futur, écologiquement exemplaire, mais socialement discutable » (CHAMPELLE, 2011).L'auteur fait part de ce constat en expliquant dans son article que la mixité sociale serait insuffisante à Vauban, « les catégories populaires étant oubliées »(CHAMPELLE, 2011); les retraités et les familles à revenus modestes sont peu nombreux à bénéficier de ce type de logements.

A l'exception de BedZED et dequelques autres, la problématique de la mixité sociale touche un certain nombre d'écoquartiers, « très peu de logements sont en location ou s'adressent à des revenusmodeste » (UNIL, 2007, p.

5).

Le profil sociodémographique serait non pas mixte mais caractéristique d'une classe socio-professionnelle particulière.

Comme lesouligne Da Cunha, « certains écoquartiers (Hammarby ou BO01 par exemple) ont sélectionné incontestablement les classes moyennes et aisées » (2011, pp.197-198).

L'auteur explique que l'attrait pour ce nouveau type de quartier peut faire augmenter le prix et par conséquent limiter l'accessibilité au logement pour les revenusplus modestes.

Il soulève également la vision réductionniste de la mixité sociale, dénoncé par certains observateurs.

En effet, la mixité sociale serait assimilé au faitque le lien social se créé en favorisant la diversité des couches sociales dans un même quartier.

Or, il précise que les études sociologiques ne montrent pas de relationentre la diversité sociale et le lien social.Une autre limite abordée est celle du surcoût d'investissement de la construction écologique.

En effet, la réalisation de ce type d'habitat avec des matériaux permettantde consommer peu, où l'impératif de développer un urbanisme durable mobilisent des moyens importants pour réaménager les espaces urbains, induit des surcoûtsfinanciers qui se répercutent sur le prix de la construction écologique qui « sont généralement estimés entre 10 et 20% par rapport à des constructionstraditionnelles » (UNIL, 2007, p.

5). En conclusion, nous pourrions dire que l'écoquartier peut devenir l'habitat du futur car il répond à des préoccupations environnementales, sociales et économiques denotre monde actuel.

On a vu que des quartiers fonctionnent et vivent dans une certaine harmonie environnementale, sociale et économique.

« …on constate aussi queles gens vivent bien et renouent avec le vivre-ensemble » souligne un habitant de Vauban (CHAMPELLE, 2011) Cependant, pour certains écoquartiers, il apparaîtdifficile de répondre à ces trois exigences simultanément.

En effet, la mixité sociale, l'accessibilité au logement et le surcoût de la construction de type écoquartiersont des objectifs qui restent à améliorer dans cette quête du développement durable à l'échelon local comme mondial.

Ces limites montrent le risque d'un effetgentrificateur de ce type de quartier qui prend une valeur ajoutée par rapport aux quartiers traditionnels En cela, l'apparition de « maisons passives » ou « maisonspositives »serait une alternative aux critères d'écoquartiers, car mettant la dimension sociale au second plan, sans pour autant la négliger complètement, enminimisant le surcoût de construction , « 7% plus cher qu'une construction neuve conventionnelle »(CHAMPELLE, 2011).Au vu de la complexité d'intégrer simultanément des critères d'exigence aux écoquartiers, nous pouvons nous demander si les écoquartiers seront généralisables àl'ensemble des territoires urbains sur le plan national et international.

Cette réflexion complète le questionnement émit par Taoufik Souami, cité par Gamberini, àpropos de la pertinence de l'échelle du quartier pour ces nouvelles pratiques urbaines.

Da Cunha partage cette idée que « les écoquartiers ne sonnent pas aux oreillescomme la bonne échelle, pas plus qu'ils ne constituent la solution généralisable pour fabriquer une ville plus durable » (Da Cunha, 2011).. »

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