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L'éducation nie-t-elle la nature de l'enfant ?

Publié le 06/03/2004

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Une bonne éducation doit respecter les différents âges de l'enfance.] L'éducateur ne doit pas chercher à gagner du temps Selon Rousseau, les âges de l'enfance ont tous leur caractère propre. L'ordre naturel veut que l'enfant se développe à son rythme. Il est donc vain et pernicieux de vouloir brûler les étapes de ce développement. Inutile préoccupation, par exemple, que de chercher à intéresser l'enfant en lui parlant de ce qu'il sera plus tard, une fois devenu adulte. Pareillement, c'est aller à rencontre de Tordre naturel que d'enseigner des langues, c'est-à-dire des mots et seulement des mots, à l'âge où l'enfant est seulement capable d'accéder à la connaissance des choses, des objets. L'éducateur est avant tout un tuteur En horticulture, un tuteur est ce qui soutient la croissance d'une plante. Il en va de même du rôle de l'éducateur. Il n'a pas pour tâche d'aller contre la nature de l'élève. Il doit simplement lui permettre de se développer harmonieusement et de se perfectionner, car, dit Rousseau, «tout est bien sortant des mains de l'auteur des choses» (Émile).

« [L'enfance n'est pas seulement une étape qui conduit à l'âge adulte.

Elle possède sa propre richesse, sa propre valeur.

Une bonne éducation doit respecter les différents âges de l'enfance.] L'éducateur ne doit pas chercher à gagner du tempsSelon Rousseau, les âges de l'enfance ont tous leur caractère propre.

L'ordre naturel veut que l'enfant sedéveloppe à son rythme.

Il est donc vain et pernicieux de vouloir brûler les étapes de ce développement.Inutile préoccupation, par exemple, que de chercher à intéresser l'enfant en lui parlant de ce qu'il sera plustard, une fois devenu adulte.

Pareillement, c'est aller à rencontre de Tordre naturel que d'enseigner deslangues, c'est-à-dire des mots et seulement des mots, à l'âge où l'enfant est seulement capable d'accéder àla connaissance des choses, des objets. L'éducateur est avant tout un tuteurEn horticulture, un tuteur est ce qui soutient la croissance d'une plante.

Il en va de même du rôle del'éducateur.

Il n'a pas pour tâche d'aller contre la nature de l'élève.

Il doit simplement lui permettre de sedévelopper harmonieusement et de se perfectionner, car, dit Rousseau, «tout est bien sortant des mains del'auteur des choses» (Émile). Le châtiment n'a jamais eu de valeur pédagogiqueNietzsche, dans la Généalogie de la morale, écrit: «Le châtiment endurcit et refroidit; il concentre; il aiguise lesentiment d'être étranger.» Plus un élève est contraint, plus il est puni, plus il a l'impression d'être victimed'une injustice, et plus il aura tendance à se révolter contre l'autorité pédagogique.Cette dernière, à son tour, multipliera les brimades, transformant le rapport maître-élève en un rapport deforces. L'éducation peut empêcher l'homme de devenir méchantLa nature a fait du nouveau-né, de l'enfant un être inachevé.

Nous naissons faibles, sans défense etignorants.

Seul le soutien de l'éducation peut nous permettre de survivre, puis de nous développer afin deparvenir à l'autonomie.

Puisque la nature est originellement bonne, l'éducation doit non seulement la connaître,la respecter, mais également favoriser son épanouissèment.

C'est à cette seule condition que l'enfant pourradevenir un homme qui sera tout à la fois bon, libre et raisonnable. « La discipline transforme l'animalité en humanité.

Par soninstinct un animal est déjà tout ce qu'il peut être ; une raisonétrangère a déjà pris soin de tout pour lui.

Mais l'homme doituser de sa propre raison.

Il n'a point d'instinct et doit se fixerlui - même le plan de sa conduite.

Or puisqu'il n'est pasimmédiatement capable de le faire, mais au contraire vientau monde [pour ainsi dire] à l'état brut, il faut que d'autres lefassent pour lui.

(...)L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation.

Iln'est que ce que l'éducation fait de lui.

Il faut bien remarquerque l'homme n'est éduqué que par des hommes et par deshommes qui ont également été éduqués » KANT.

Selon que l'accent est mis sur l'un ou l'autre terme, affirmer quel'homme devient homme c'est soutenir tantôt que l'homme est déjàhomme ("L'homme ne peut...") tantôt que l'homme n'est pasencore homme ("...

ne peut devenir homme").

S'il est déjà homme,pourquoi le deviendrait - il, mais s'il ne l'est pas encore, qu'est -ildonc et comment être sûr qu'il pourra le devenir ? La formule de E.KANT ainsi comprise énoncerait soit une absurdité, soit unecontradiction, voire une impossibilité car comment faire un homme d'un être qui ne l'est pas ? Mais cette interprétation oublie le dernier terme de la formule : l'éducationferait de l'homme autre chose que ce qu'il serait sans elle.

Sans l'éducation, l'homme ne serait pascomplètement homme ; par l'éducation, il est plus ou mieux qu'un homme sorti des mains de la nature. Ainsi, qu'apporte l'éducation de si essentiel à l'homme pour que sans elle il ne puisse être tout à fait lui -même ?. »

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