Émile ZOLA : Contes et Nouveaux Contes à Ninon

« Émil e Zo la en 1872 Photo E x plorer Archives Les Contes à Ninon , œuvres de jeunesse, Zola avair commen­ cé par les pub lier dans les journaux, par néc essité ; on était alors au début des ann ées 1860 , il avait à peine plus de vingt ans .

Le livre Contes de jeunesse ...

A lir e en guise de ?essert, après avoir dégusté les princi­ pales œuvres d 'Emile Zola.

Non que ces contes soie nt des délic ates ses exquises- loin de l à- mais parce qu'ils nou s fournissent de nombr eux ren eig nement s sur la personnalité de l'écrivain , sur sa jeun esse et sur ses thèmes favoris .

Ainsi, on y trouve dé jà la nature , omnip résente par sa féco ndité, tantôt prot ectr ice tantôt inquiétante, les idées hum anit air es de l'au­ teur et sa tendresse pour les opprim és, victimes du systè m e, sa dénonciation du monde politique corrompu, son d égoû t de la guerre , ses désir s de puret é en amour , son attitud e souve nt contradictoire d'a ttr ait et d e c rai nte pour la se nsu a lit é.

Publi é en 1864, le volume des Contes à Ninon ne con nut qu'un s u c­ cès miti gé.

Dix a ns plu s tard, Zola publiait les Nouveaux Contes à Ninon, qui ne tien nen t p as non plus un e place de choix dan s son œuv re mais té moi gnent déjà d'une cer taine maturit é; c'est qu e J 'auteur avai t déjà derrière lui quatre tome s des Rou gon-Macq uart .

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et de mat urité T roi s textes mérit ent une a ttention particulière.

Dan s les pre miers contes, Le San g donne une vis ion de la g uerre qui n'e st plu s celle de l'h éro ï s m e, des ha ut s faits et d e la gloire, mais du sang e t du ca rnage.

Dans les Nouveaux Contes, la préfac e de Zola est particulièrement intéressa nte, faisant le point sur une dizain e d 'ann ées de journ a lism e e t de litté ra tur e; il avoue sa lass itud e et so n en v ie de s'asseo ir au bord de la route, " quitte à rn 'e ndoiTllir pour toujour s dans le fossé ".

Il y évo que ses bataill es de journ a liste, so n travail harassant d'écri­ vai n et ses révo ltes face à la médiocrit é et à la bêtise.

Dans Le Ch ôma g e, un texte qui fut publié dans le journal le Corsaire en 1 872 sous le t itre Le Lendemain de la crise , il raconte la vie, ou ce qui en reste , des famill es d'o uv rie rs san travail.

Zo la n'a tt aq ue pas , ne nomme pas , ne dénonce pas ; il se contente de décrire .

Pourtant, le journal fu t int erd it pe nd ant deux mois à cause de cette publication.

La censur e du Second Empire ava it peut-être reten u cette phrase : "L a panique a arrê té toutes les ind us tries , et l'arge nt lâche s'est caché.". »