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D'empire en empire, jusqu'à la république : Histoire du MALI

Publié le 05/09/2013

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L'EMPIRE DU GHANA 

D'après les chroniqueurs arabes, l'empire du Ghana aurait été fondé au iv' siède par les Berbères sur les terres des Soninké, les ancêtres des Sarakolé, l'une des principales ethnies maliennes. Premier empire d'Afrique noire, il a comme capitale Koumbi-Saleh, située dans le sud-est de la Mauritanie actuelle.

A cette époque, l'empire du Ghana s'étend de l'actuel Sénégal à la région de Tombouctou, entre les fleuves Sénégal et Niger.

Un siècle plus tard, la dynastie berbère est renversée par le roi du Ouagadou qui s'empare d'une partie de l'empire. Celui-ci impose tout d'abord sa domination sur l'Ouagadou et l'Aouker, mais très vite, il annexe tous les territoires habités par les Soninké.

A la fin du IXe siède, les souverains du Ghana étendent leur autorité vers l'ouest dans les régions aurifères du Galam et du Tekrour, près de Djenné et de Tombouctou, ainsi que vers le nord sur les terres de tribus berbères du Sahara. Dès lors, leur empire devient le centre d'un commerce florissant - or, ivoire, sel, esclaves - avec le Maghreb.

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« • Au sein de l'empire, la domination des Toucouleur rencontre peu à peu une forte résistance chez les peuples vaincus , en particulier chez des Peuls du Macina qui renversent El-Hadj Omar en 1864 .

• Fils d'Omar , Amadou reprend le flambeau de son père, mais sa mésentente avec ses frères ne lui permet pas de maintenir l'unit é de l'empire .

• Allié aux Français contre l'empire Diou la, il est trahi par ceux-ci en 1890 , qui, jouant de la rivalité des deux empires , l'emportent successivement sur les Toucouleur et les Dioula .

LA VICTOIRE SUl LES DIOULA • Vers 1870 , l'almany Samory Touré {1830-1900 ), un chef de guerre malinké , se taille, sur les ruines de l'empire du Mali , un nouvel État qui s 'étend sur une grande partie du pays malinké dans le Haut-Niger -Guinée et Mali actuel -jusqu'au x zones forestières de Sierra Leone et du Liberia .

fait prisonnier à Guèlemou (Côte d'Ivoire) par les troupes frllllfiiÏStS du capitaine Gouraud .

• La même année , la capitale du royaume , Sika sso, tombe entre les mains des Fran çais.

la voie est libre pour la coloni sation française .

LA COLONISATION DU SOUDAN FRANÇAIS • En 1895, le Mali , sous le nom de Soudan français, devient une colonie intégrée à l 'Afrique -Occidentale française {AOF) .

• La colonie est d 'abord dirigée depuis la ville de Kayes puis , à partir de 1908 , depuis Bamako , qui en devient alors la nouvelle capitale.

• Divisé en cercles et en subdivisions , le Mali est administré par des fonctionnaires français épaulés par des auxiliaires soudanais.

• En vue de sortir la colonie de l'isolement , les Français développent les moyens de communication : la ligne de chemin de fer Kayes-Niger est inaugurée en 1904 après vingt -trois ans de travaux .

•Ils se lancent aussi dans l'aménagement du territoire en créant en 1932I 'Office du Niger, destiné à développer la culture du riz et surtout du coton dans la vallée du fleuve Niger- cette aventure n 'a pas pourtant les résultats économ iques escomptés.

• Durant toute la période de la colonisation , l'économie du pays demeure entièrement dépendante de la m étropole : le commerce est aux mains de grandes sociétés françaises et de quelques Syre-Libanais venus faire fortune .

• La France mène une importante campagne sanita ire dans tout le pays : elle s'enga ge très tôt dans la lutte contre la variole, le paludisme et toutes sortes d'infections qui déciment la population soudanaise .

• À partir de 1920 , elle ouvre des écoles sanitaires dans tout le pays , mais ces infrastructures restent insuffisante s jusqu 'à l 'indépendance .

• L'action éducative de la France est encore plus limitée : les écoles ouvertes par Gall ieni en 1886 pour les fils de chefs et de notables ne parviennent pas à former suffisamment de cadres ; aucune politique éducative réelle ne vient ensuite la relayer , à tel point que le taux de scolarisation de la population n 'est seulement que de 8 % à l'indépendance .

• Cette domination suscite diver s heurts et agitations populaires : les plus célèbre s révoltes sont celle d'lbissa dans l e Poi Yoo Dogon en janvier 1910 , celle du Batwun dirigée par Banzani , Diassana et Adama Dembélé en 1913 et 1916 , celle de Firhun et de Ulimenden en 1914 et celle du Bélédugu menée par Diosse Traoré en 1915.

• Durant les deux guerres mondiales, VERS I.'INDÛ'ENDANCE le Soudan participe activement à l'effort de • Suite à la conférence de Brauaville en 1944, la vie politique s'organise au Soudan comme dans toutes les colonies africaines sous domination française .

• Deux partis politiques se forment au lendema in de la guerre : le Parti progressiste soudanais (PSP) de Fily Dabo Sissoko , soutenu par l 'administration coloniale, représente les chefs coutumiers et les paysans ; le Rassemblement démocratique africain (RDA) de Mamadou Konaté et Modibo Keita, partisan de l 'indépendance immédiate de l'Afrique française, regroupe notamment de jeunes intellectuels .

• Au fil du temps , le RDA consolide son assise électorale jusqu ' à remporter les élections de janvier 1956 , rendues possible par la promulgation de la loi-cadre de juin 1956 qui accorde une large autonomie aux territoires de I 'AOF et de I 'AEF.

• En décembre de la même année , Modibo Keita remporte également les élections municipales à Bamako et devient mair e de la ville .

• Dès lors, le Soudan dispose d 'une assemblée élue au suffrage universel et d'un conseil de gouvernement présidé par le gouverneur- la vice -présidence est confiée à Jean-Marie Koné.

• Après le référendum relat if à la communauté franco-africaine de septembre 1959 , mas sivement adoptée par les populations du Soudan , les leaders politiques soudanais projettent la création d 'une fédération avec les autres territoires de l'ex-AOF.

Après de longues négociations, seul le Sénégal acceptera finalement de rejoindre le Soudan pour former , en janvier 1959, la Fédération du Mali .

• L'octroi de 1 '/ndtpendtlnce à cette F édération , le 20 juin 1960, accro it les dissensions entre les deux États qui se séparent deux mois plus tard.

• Le 22 septembre 1960 , le Soudan proclame son indépendance et devient la r épublique du Mali.

LA RtrusuQuE soctAum DE MODIBO KEITA • Sous la conduite de Modibo Keita, qui est désigné président le 17 janvier 1959 , la première république malienne se lance dans une transformation brutale de la société en instaurant un régime socialiste et en défendant le non­ alignement , ce qui clôt définitivement la p ériode coloniale .

• Toutefoi s, sans rompre ses relat ions avec la France, le pays se rapproche peu à peu des p11ys du bloc de l'Est avec lesquel s Bamako tisse des liens de coopération technique et culturelle .

• Le secteur agricole est le premier touché par les réformes , mais les tentatives de collectivisation soulèvent l 'opposition des paysans qui voient d 'un mauvais œil l'obligation de vendre leur récolte aux organismes d 'État.

• Sur le plan commercial, le gouvernement crée en octobre 1960 la Société malienne d'importation et d'exportation (Somiex) qui détient le monopole des échanges commerciaux extérieurs .

• Cette politique se solde très vite par un échec : la situation commerciale catastrophique oblige le gouvernement à instaurer le franc malien en 1962 , en remplacement du franc CFA, institué dans les colonies françaises en 1945.

L'inflation est énorme et seuls quelques privilégiés profitent des bénéfice s dégagés .

• L'aide accordée par le bloc de l'Est ne suffit pas à pallier le déséquilibre croissant de la balance commerciale .

• Au fil des années , malgré le prestige énorme de Modibo Keita auprès des nationalistes africains , le régime malien rencontre de plus en plus d'opposition à l~ntérieur même du pays .

En 1961 , les commerçants se révoltent ; en 1963 , c'est au tour des Tou11reg.

• En réaction , le gouvernement accentue sa politique de répression effectuant des purges jusqu 'au sein du parti et de l'administration .

L'Assemblée nationale est dissoute en janvier 1968 , suivie du bureau polit ique de l'US-RDA en septembre de la même anné e.

·C'est dans ce climat d'instabilité que, le 19 novembre 1968 , une junte de quatorze officiers dirigée par le lieutenant Moussa Traoré met fin au régime socialiste .

LE ltCIME MIUTAJRE DE MOUSSA TRAORt • Le jour même du coup d'~ta~ le président Modibo Keita et les membres de son gouvernement sont arrêtés , puis incarcérés dans le nord du pays .

• Un Comité militaire de libération nationale (CMLN ) dirigé par Moussa Traoré , un sous -lieutenant de 32 ans, prend les rêne s du pays.

• Les militaires renoncent au socialisme , mais , en l'absence de programme alternatif , ils maintiennent en place les sociétés d'État.

• Le nouveau régime oublie vite ses promes ses démocratiques pour mener à son tour une politique répressive à l'encontre des mouvements d 'opposition qui naissent au sein même du CMLN, provoquant de multiples tentatives de coup d'État.

• Toutefo is , sous la pression de la France , le Mali libéralise peu à peu son régime.

En 1974, le 3 • congrès de l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) décide l'organisation d'un référendum pour l'adoption d 'une nouvelle Constitution.

La tentative d 'ouvertur e politique fa it long feu .

• Sur le plan économiqu e, le pays rencontre d 'énormes problèmes : le gouvernement se tourne vers l'aide financière extérieure , notamment celle de la France qui demande en vain , en contrepartie , la liquidation des sociétés d'État.

lourdement endettées .

• En 1977 , l'annonce de la mort inexpliquée de l 'ex-président Modibo Keita , la veille de sa libération de prison, provoque des émeutes populaires qui sont réprimées dans le sang .

• À partir de cette date , les dissensions au sein du CMLN s'exacerben~ partageant ses membres en deux factions : d 'un côté, les " faucons » dirigés par Tiécoro Bagayoko, Kissima ,.

•• Dukara, Karim Dembélé et Charles Samba Sissoko ; de l'autre , les "colombes» menées par le président MOUSSII Tr110rt.

• En février 1978 , les " faucons » sont arrêtés et jugés pour complot contre le régime.

• Libéré de son opposition interne , Moussa Traoré marque le renouveau de son pouvoir en créant l 'Union démocratique du peuple malien , mais ce nouveau régime sombre à son tour dans l'autoritarisme .

Le pouvo ir régit toute la vie sociale , sans pour autant résoudre la crise économique que traverse le pays.

• Durant cette période , le régime entre en conflit avec le Burkina-Faso au sujet de la région frontalière d 'Agacher .

Le différend mène à une guerre coûteuse en 1985 .

En 1990 , le régime affronte une nouvelle rébellion des Touareg .

• À la fin de l'année 1990, les revendication s dé moc ratiques deviennent de plus en plus pesantes, avec la création de l'Alliance pour la démocratie au Mali {Adéma), le Comité national d 'initiative démocratique (CNID ) et l'Association des élèves et étudiants du Mali {AEEM).

• En mars 1991 , l'arrestation du secrétaire de I 'AEEM conduit à des journées d 'émeutes réprimées dans le sang .

• L'opposition démocratique ne cesse de prendre de l'ampleur, s'exprimant sous forme de meeting et de marches pacifique s.

Moussa Traoré est finalement renversé le 26 mars 1991 par un Comité militaire de réconciliation nationale .

Vus LA DtMocRAnE • Leader de ce comité, le lieutenant Am11dou Toum11ni Touré -dit" An » - devient le nouveau chef d'État.

• Il engage aussitôt le dialogue avec les leaders de l 'opposition et crée le Comité de transition pour le salut du peuple (GSP), composé de civils et de militaires .

• Le nouveau gouvernement provisoire est dirigé par Sou mana Sacko -dit « Zorro » - , ex-m inistre de l'Économie du précédent régime .

• Une activ e politique de purge de l'administration et des sociétés d'État est alors entreprise .

• Durant l'été 1991 sont élaborés un nouveau code électoral et une nouvelle Constitution qui est approuvée le 12 janvier 1992 .

• Toute s les élections organisées depuis lors voient la victoire de I'Adéma sur l'ancien US-RDA et le CNID .

• Alph11 Oum11r Kon11rt est élu nouveau président de la République .

• En février 1993 , Moussa Traoré est condamné à mort, puis gracié en 1997 .

• Alpha Konaré est réélu avec 80% des suffrages exprimés en mai 1997 .

• En mai 2002 le général Amadou Toumani Touré , candidat de l 'opposition , est élu au second tour président de la République .. »

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