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Qu'est-ce que l'EMPIRISME ?

Publié le 19/02/2012

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Locke (1632-1704) proclame que toute connaissance est expérience et ne peut venir que de là. Contre l'innéisme, il écrit « Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu « (il n'y a rien dans l'intelligence qui n'ait d'abord été dans les sens) ou les fameuses expressions de la table rase : « L'esprit de l'enfant est à sa naissance une page blanche, l'éducateur peut donc y inscrire ce qu'il veut «....

« choses » (comme avait déjà dit Protagoras), qu'il est Bien orgueilleux de prendre ses pensees pour des verites objectives.

Convaincus par ailleurs de l'instabilite et de la fluidite du monde sensible, it ne leur restait plus qu'a se refugier darns le scepticisme (aucune connais- sance n'est possible ; it n'y a pas de Write). - II - L'empirisme nominaliste.

Le renouveau de l'Aristo- telisme au Moyen Age provoqua un nouvel empirisme.

Saint Thomas affirmait que l'objet de la connaissance est a l'universel direct » c'est-a- dire l'« Idee mais que celle-ci existe seulement dans la nature sous la forme individualisee, materialisee.

L'« intellect agent .

decouvre les idees et leur donne une existence d'un genre nouveau, l'existence selon la pensee.

Toujours est-il que, en soi, ces .

universaux ces a essences » des choses et des titres, existent, et que l'intelligence seule les percoit.

Nous retrouvons la Realite des Formes intelligibles. Aussitot, la reaction empiriste se declenche au nom de l'experience pure : Occam oppose a saint Thomas qu'il n'y a qu'une realite, la realite percue, que les « universaux » sont des idees abstraites qui n'ont aucune existence hors de la conscience, done qu'ils ne se rapportent a rien d'existant, ce sont des mots.

Ce nominalisme (de nomen » :le nom, le signe) renvoie les Idees et les relations du monde intelligible, sur le plan purement verbal.

Il declencha la fameuse .

Querelle des Universaux .. Vous comprendrez l'interet philosophique de cette discussion : les uns soutenaient que les Idees, les concepts de Ia Science, ont une realite, correspondent a du reel,- les autres disaient que c'etaient des mots, et que Ia seule realite est celle de l'experience vecue. - III --- L'empirisme pholmomeniste. Descartes, on l'a vu, est tout particulierement lechampion du Rationalisme.

Sa physique est appuyee a une metaphysique de I'Etre.

Hors de nous, it y a un Ordre objectif et des a essences )), c'est-a-dire une a nature » de chaque chose, « nature .

definissable, logique, en connexion rationnelle avec les autres.

De meme, nos Idees e, liberties de l'obscurite et de la confusion des donnees sensibles, done devenues a elaires et distinctes correspondent a ces a natures n ontologiques (c'est-a-dire « existant en soi .).

Nous avons done en nous une connaissance preformee de ces verites, c'est la doctrine de l'inneisme.

(La Write et les verites sont déjà preformees en nous).

Contre ce rationalisme se developpe aussitot une reaction empiriste : 1 - Locke (1632-1704) proclame que toute connaissance est experience et ne peut venir que de la.

Contre l'inneisme, it &tit Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu » (il n'y a rien dans l'intelligence qui n'ait d'abord ete dans les sens) ou les fameuses expressions de la table rase: a L'esprit de l'enfant est a sa naissance une page blanche, l'educateur peut done y inscrire ce qn'il vent B. choses » (comme avait déjà dit Protagoras)? qu'il est bien orgueilleux de prendre ses pensées pour des vérités objectives.

Convaincus par ailleurs de l'instabilité et de la fluidité du monde sensible, il ne leur restait plus qu'à se réfugier dans le scepticisme (aucune connais­ sance n'est possible ; il n'y a pas de vérité).

— II — L'empirisme nominaïiste.

Le renouveau de l'Aristo- télisme au Moyen Age provoqua un nouvel empirisme. Saint Thomas affirmait que l'objet de la connaissance est « l'universel direct » c'est-à- dire 1'« Idée », mais que celle-ci existe seulement dans la nature sous la forme individualisée, matérialisée.

L'« intellect agent » découvre les idées et leur donne une existence d'un genre nouveau, l'existence selon la pensée.

Toujours est-il que, en soi, ces « universaux », ces « essences » des choses et des êtres, existent, et que l'intelligence seule les perçoit.

Nous retrouvons la Réalité des Formes intelligibles.

Aussitôt, la réaction empiriste se déclenche au nom de l'expérience pure : Occam oppose à saint Thomas qu'il n'y a qu'une réalité, la réalité perçue, que les « universaux » sont des idées abstraites qui n'ont aucune existence hors de la conscience, donc qu'ils ne se rapportent à rien d'existant, ce sont des mots.

Ce nominalisme (de « nomen » : le nom, le signe) renvoie les Idées et les relations du monde intelligible, sur le plan purement verbal. Il déclencha la fameuse « Querelle des Universaux ».

Vous comprendrez l'intérêt philosophique de cette discussion : les uns soutenaient que les Idées, les concepts de la Science, ont une réalité, correspondent à du réel,...

les autres disaient que c'étaient des mots, et que la seule réalité est celle de l'expérience vécue.

— III — L'empirisme phénoméniste.

Descartes, on l'a vu, est tout particulièrement le champion du Rationalisme. Sa physique est appuyée à une métaphysique de l'Être.

Hors de nous, il y a un Ordre objectif et des « essences », c'est-à-dire une « nature » de chaque chose, « nature » définissable, logique, en connexion rationnelle avec les autres. De même, nos « Idées », libérées de l'obscurité et de la confusion des données sensibles, donc devenues « claires et distinctes », correspondent à ces « natures » ontologiques (c'est-à-dire « existant en soi »).

Nous avons donc en nous une connaissance préformée de ces vérités, c'est la doctrine de l'innéisme.

(La vérité et les vérités sont déjà préformées en nous).

Contre ce rationalisme se développe aussitôt une réaction empiriste : i •— Locke (1632-1704) proclame que toute connaissance est expérience et ne peut venir que de là.

Contre l'innéisme, il écrit « Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu » (il n'y a rien dans l'intelligence qui n'ait d'abord été dans les sens) ou les fameuses expressions de la table rase : « L'esprit de l'enfant est à sa naissance une page blanche, l'éducateur peut donc y inscrire ce qu'il veut ».. »

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