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Encyclopedia of Philosophy: Absolute

Publié le 12/01/2010

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Est absolu ce qui est sans restriction, donc sans limite, sans condition, sans lien. Rien ne borne un pouvoir absolu, ne fléchit une autorité absolue. Rien n'écarte une nécessité absolue. Rien ne supprime une contingence absolue. Rien ne précède un commencement absolu. Rien n'anticipe sur un point de départ absolu. Rien ne gouverne un principe absolu. Rien ne suspend une liberté absolue. Rien ne délie d'un devoir absolu. Rien ne divise l'unité absolue. Rien n'exclut l'être absolu. On remarque que toutes ces déterminations sont négatives. L'absolu s'affirme positivement mais s'entend négativement. Car pour définir, il faut lier, et l'absolu se pose au-delà de toute liaison. Par exemple, l'espace absolu qui lie toutes les choses selon leur distance, leurs limites et leur position sera sans distance ni position, et au-delà de toute limite. De même Dieu, s'il est absolu, est au-delà de l'idée qu'on en forme. Ces exemples montrent que :

1° si l'absolu s'oppose au relatif, c'est qu'il n'en dépend pas, mais qu'il n'exclut cependant pas la relation. Loin d'exclure, l'être absolu enfermerait la totalité des relations, comme l'espace absolu la totalité des positions, etc. ;

2° l'on ne doit rien confondre dans l'absolu, car selon la limite niée, il s'entend différemment. L'absolu de l'espace n'est pas celui de la pensée ;

3° l'absolu n'est jamais une limite. Mais, comme l'absolu ne saurait être dépassé, on pose comme absolu tout ce qui ne doit pas être transgressé (interdits-tabous). Tels sont les absolus que détruit la science en les expliquant : elle manifeste ainsi qu'aucune chose ni aucun principe réel ne sauraient être absolus.

Le problème sera donc toujours de savoir ce qu'on affirme ou nie sous ce terme. Il ne relève plus alors de la science, mais de la critique philosophique.

 The expression 'the Absolute' stands for that (supposed) unconditioned reality which is either the spiritual ground of all being or the whole of things considered as a spiritual unity. This use derives especially from F.W.J. Schelling and G.W.F.  Hegel, prefigured by J.G. Fichte's talk of an absolute self which lives its life through all finite persons. In English-language philosophy it is associated with the monistic idealism of such thinkers as F.H. Bradley and Josiah Royce, the first distinguishing the Absolute from God, the second identifying them.

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