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Encyclopédie: Cour des comptes

Publié le 08/01/2012

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Juridiction administrative servant à contrôler les finances publiques. La Cour des comptes a pour origine une loi de 1807 et un décret de 1985. Rôle La Cour des comptes est une instances permettant de juger a posteriori les comptes publics qui ne sont pas soumis au contrôle des chambres régionales des comptes. Chaque année, un rapport est remis au président de la République et au Parlement par le président de la Cour des comptes. Ce rapport est purement informatif : il ne fait que signaler les erreurs de gestion. La Cour fait aussi des enquêtes plus précises sur telle ou telle administration : dans ce cas, elle publie les rapports plusieurs fois par an. De plus, chaque année la Cour des comptes publie un rapport permettant de juger de l'application des lois de finances pour l'année en cours. La Cour des comptes répond aux questions qui lui sont soumises par les élus des commissions des finances du Sénat et de l'Assemblée nationale. Composition de la Cour des comptes La Cour des comptes est composée d'un président, d'un procureur général, de sept présidents de chambre, de quatre-vingt-dix conseillers maîtres, d'un secrétaire général, et de deux secrétaires généraux adjoints, de soixante-douze conseillers référendaires. Le président est depuis 1993 Pierre Joxe.

« 9 juin 1965 Série N• 47 Fiche N• 555 Cour des Comptes 1.

Les juridictions des comptes, issues d'un démembrement du ..

Conseil du Rvi "· remontent au Moyen Age.

L'ancien régime avait treize ..

Chambres ou Cours des Comptes " devant lesquelles les ..

mayeurs et prudhommes ..

venaient rendre leurs comptes et recevoir leur décharge.

Celle de Paris, qui possédait en outre des attri­ butions d'ordre législatif, administratif, pénal et contentieux, recruta, de 1506 à 1791, tous ses premiers présidents dans la famille de Nicolaï.

Napoléon unifia et modernisa ces juridictions par la loi du 16 septembre 1807 instituant la Cour des Comptes moderne.

2.

Actuellement la Cour des Comptes comprend un premier président, 6 présidents de Chambres (qui président chacun une des cinq chambres et le sixième « la Commis­ sion de vérification des comptes des entreprises publiques»), 47 conseillers-maîtres, 89 conseillers-référendaires, 44 auditeurs.

Le premier président est assisté d'un secrétaire général et d'un secrétaire général adjoint, du procureur général et de deux avocats généraux.

Le recrutement des auditeurs est assuré par l'Ecole nationale d'administration.

Un certain nombre de conseillers-référendaires et de conseillers­ maîtres sont choisis parmi les hauts fonctionnaires du Ministère des finances.

3.

Les Chambres exercent des fonctions juridictionnelles, examinant les rapports (et contre-rapports) des conseillers-référendaires et des auditeurs sur les comptes (concernant exclusivement les deniers publics et portant sur la légalité des recettes et la régularité des dépenses) qui leur ont été soumis.

Le président et les conseillers­ maîtres, après avoir délibéré, prononcent un arrêt.

Le comptable est quitte, en avance (créancier de la caisse dont il a manié les fonds) ou debet (incapable de justifier de façon satisfaisante des deniers qu'il a reçu ou qu'il aurait dû recevoir).

La Cour des Comptes rend ainsi, chaque année, environ deux mille arrêts sur les comptes les plus divers, comptes des trésoriers-payeurs généraux, des lycées, des hôpitaux, des départements, des communes ...

4.

La Cour des Comptes possède une autre attribution, le contrôle administratif, qui peut s'exercer jusqu'aux plus hautes autorités.

Chargée par Napoléon de renseigner le chef de l'Etat sur les irrégularités que pouvait recéler l'administration, elle rédige chaque année un "rapport public» dont le décret-loi du 2 mai 1938 a ordonné la publication au Journal officiel.

Ce rapport, dont la presse publie toujours de larges extraits, constitue la critique la plus sérieuse et la plus documentée de la gestion des fonds publics.

5.

La Cour des Comptes, qui a le pouvoir de redresser les comptes, n'a pas celui de changer les méthodes administratives.

Cependant la crainte du scandale est souvent efficace.

M.

Pinay évaluait, à l'époque, à 100 milliards par an les économies ainsi réalisées sur les marchés que l'Etat passe à ses fournisseurs.

Certains curieux obstacles à l'efficacité de la Cour des Comptes, découlant de dispositions tortueuses qui protégeaient l'administration de la curiosité de la Cour, ont été levés en 1963.

Elle peut depuis lors se faire communiquer des documents qui ne sont pas ..

stricto sensu • des pièces comptables, faire citer des témoins et se faire assister d'experts, ce qui lui était interdit auparavant.. »

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