Devoir de Philosophie

L'ENCYCLOPÉDIE: Mythe et Projet

Publié le 26/01/2010

Extrait du document

En 1745, Diderot, à l'invitation du libraire Le Breton; entreprend de rédiger une oeuvre sur le modèle de la Cyclopaedia britannique «dans le dessein, affirme-t-il, de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre, d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, afin que nos neveux, devenus plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux«. Pour cette colossale entreprise, Diderot fait appel aux meilleurs spécialistes de son temps. Montesquieu, Voltaire, Marmontel s'occuperont de la littérature, Condillac et Helvétius, de la philosophie, Buffon et Daubenton, des sciences naturelles, d'Alembert et La Condamine, des sciences, Turgot et Quesnay, de l'économie, d'Holbach, de la chimie Autour de Diderot se groupèrent au total une cinquantaine de collaborateurs. Suivant le mot de Michelet, l'Encyclopédie fut le résultat de la contribution de toute l'Europe.

« La Gazette de Cologne datée du 22 février 1752 rapporte en français : “ L'Encyclopédie que la Gazette de France aannoncée à diverses reprises et dont elle a relevé souvent le mérite est en effet condamnée.

”.

Deux ans plus tôt,en 1750, le Prospectus rédigé par Diderot a valu aux libraires Le Breton, Briasson, David l'Aîné et Durand, quelques2000 souscriptions pour cet ouvrage dont le titre complet est Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciencesdes arts et des métiers, par une société de gens de lettres, mis en ordre et publié par M.

Diderot de l'Académieroyale des sciences, et des Belles Lettres de Prusse et quant à la partie mathématique par M.

d'Alembert del'Académie royale des Sciences de Paris, de celle de Prusse et de la Société royale de Londres.

Quand le premiervolume paraît le 1er juillet 1751, on mesure aussitôt combien on est loin du projet initial de traduction etd'adaptation pour un public français de la Cyclopaedia d'Ephraïm Chambers publiée à Londres en 1728.

D'Alembert etDiderot font appel à des juristes, des artisans, des officiers, des médecins, des artistes, des pasteurs, des prêtres,des commis de l'État pour dire tout ce qu'il est possible de dire sur les connaissances rassemblées par l'hommedepuis la Renaissance.

La publication de tous les volumes de cet ouvrage va se faire pendant certaines périodesclandestinement.

Les volumes VIII à XVII paraissent avec l'adresse de Samuel Faulche à Neufchâtel (en fait, ils sontbel et bien imprimés à Paris, chez Le Breton.) Il faudra encore dix ans, de 1762 à 1772, pour que paraissent onzevolumes de planches.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles