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Enver Pacha

Publié le 22/02/2012

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Militaire et homme politique turc né à Istanbul, mort près de Samarkande (1881-1922). Très ambitieux, fantasque et de nature ouverte, Enver trouva dès le début de son service, comme jeune officier turc, l'occasion recherchée d'entrer dans une organisation secrète et de se consacrer de plus en plus à la politique. En 1903, il conduisit la guerre de guérilla contre les Bulgares et les Grecs en Macédoine. Il joua aussi un rôle dans l'organisation et les succès de l'armée révolutionnaire qui, en avril 1909, sous la conduite de Mahmud Schevket Pacha, détrôna Abdulhamid II. Quand éclata la guerre turco-italienne, il quitta son poste d'attaché militaire à Berlin pour organiser la résistance en Afrique du Nord. Il ne revint à Istanbul qu'après la défaite de la première guerre des Balkans et prit part au coup d'Etat du 23 janvier 1913, par lequel son parti reprit le pouvoir. La reprise d'Andrinople sous sa direction comme chef d'état-major lui procura la renommée internationale. Nommé ministre de la Guerre en février 1914, il épousa une princesse et forma avec Tala Bey et Djemal Pacha le triumvirat de gouvernement. A l'entrée de la Turquie dans la première guerre mondiale, dont Enver Pacha porte la responsabilité principale, il fut nommé vice-généralissime. Pour réaliser en même temps ses plans pantouraniques, il lança contre les Russes, sur le front de l'Est, des expéditions militaires dotées de moyens insuffisants, qui échouèrent lamentablement. Il put sauver partiellement son prestige par la victoire des Dardanelles, mais le vrai héros de cette victoire fut Mustafa Kemal, qu'Enver Pacha considéra comme -son plus grand rival. La Révolution russe de 1917 réveilla chez Enver Pacha ses espérances pantouraniques. Mais bientôt son pays dut mettre bas les armes, avec l'armistice de Mudros, et lui-même dut s'enfuir en Allemagne. Assuré que son rôle n'était pas encore fini, il prit contact avec les communistes et partit pour Moscou. De là, il essaya vainement de gagner l'Anatolie et de s'unir au mouvement national de résistance de Mustafa Kemal. Devenu suspect aux communistes, il partit pour le Turkestan, dans l'espoir de se mettre à la tête de la résistance contre le régime communiste en Asie centrale, fort de son autorité sur les peuples turcs, comme beau-fils du calife, mais il tomba dans la lutte contre l'Armée rouge.

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