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EPICTÈTE ET LE Stoïcisme ?

Publié le 03/10/2009

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On a dit d'Epictète qu'il fut le plus rigoureux et le plus conséquent des stoïciens. C'est lui, en effet, qui nous a le plus exactement transmis les enseignements moraux du Portique. Epictète admet avec ses prédécesseurs qu'il y a trois parties dans la philosophie; mais la morale a toutes ses préférences. « La première et la plus nécessaire partie de la philosophie est celle qui traite de la pratique des préceptes. » Il critique, lui aussi, l'abus que les stoïciens faisaient de la dialectique. « Nous mentons sans scrupule; mais nous sommes toujours prêts à prouver, par de bonnes raisons, qu'on ne doit pas mentir. »  Se bornant à l'élude de la morale, il ne donne de la physique stoïcienne que ce qu'il est utile de faire connaître, c'est-à-dire quelques notions sur Dieu. Le Dieu d'Epictète est sans doute le Dieu du stoïcisme, il se confond avec la raison universelle; c'est la Destinée aux décrets de laquelle nous ne saurions nous soustraire. Cependant Epictète lui reconnaît une certaine personnalité; il faut se rappeler sa présence. « Quand vous avez » fermé votre porte et fait l'obscurité dans votre chambre, » ne vous avisez pas de dire que vous êtes seul, car vous » n'êtes pas seul puisque Dieu est avec vous. » Il faut s'examiner en sa présence pour voir si on l'a offensé. « Seigneur, ai-je transgressé vos commandements ? Me suis-je plaint de vous? Ai-je accusé votre providences ? » De ces sentiments au culte religieux, il n'y a qu'un pas. Epictète veuf que tout le monde loue Dieu. Si les indifférents oublient ses bienfaits, quoique vieux et boiteux, il les remplacera et chantera Dieu. « Si j'étais rossignol, » dit-il, je ferais le métier de rossignol, si j'étais cygne, » celui d'un cygne. Je suis un être raisonnable, il me » faut chanter Dieu. Voilà mon métier et je le fais. »

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