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L'épidémie d'Athènes, 430 avant J .-C. (histoire)

Publié le 16/03/2012

Extrait du document

histoire

« La maladie se répandait à une vitesse surprenante.

Ceux qui soignaient les malades mouraient comme des rats.

Il en résultait que beaucoup de malades furent abandonnés à leur sort.

Certains, à moitié morts, erraient par les rues et rampaient autour des fontaines, suppliant qu'on leur donnât de l'eau.

Le plus grave de tout était la perte du goût de vivre.

Tous ceux qui étaient atteints par la maladie considéraient la mort comme inévitable.

Les paysans qui vivaient là comme réfugiés étaient les plus gravement atteints.

'Ils grouillaient dans un sauvage désordre.

Les morts gisaient, couchés les uns sur les au­ tres.

Les temples étaient devenus des tombes, remplies de ceux qui y avaient cherché refuge.

Les animaux charo­ gnards, par un fait étrange, n'y touchaient pas.

Ceux qui y touchaient en mouraient.' Certaines familles, suivant la tradition, incinéraient leurs morts.

A gauche : UneflottesfX!rtiate attaque le Pirée, port d'Athè­ nes.

C'est au Pirée qu'éclata la mystérieuse épidémie pesti­ lentielle d'Athènes .

Les Athé­ niens crurent tout d'abord que les Spartiates avaient em­ poisonné les puits d'eau pota­ ble .

A droite : Lorsque l'épidémie atteignit son paroxysme à Athènes , les habitants de cette ville surpeuplée et en état de siège , mouraient par milliers.

Les réfugiés et les habitants les plus pauvres furent les plus sérieusement frappés par la maladie, qui avait cependant atteint toutes les couches de la société.

Le combustible devenait rare, si bien que, fréquemment, d'autres familles jetaient.leurs cadavres sur le bûcher, et l'allumaient, avant que les véritables propriétaires ne fussent prêts.

Les Athéniens recherchaient sans succès les causes du mal et les moyens de le guérir.

Au début, ils crurent que les Spartiates avaient empoisonné les puits du Pirée, le port d'Athènes, où la maladie avait débuté.

Selon l'historien grec Plutarque, les Athéniens, désespé­ rés, accusèrent leur chef, Périclès, d'être responsable de la prolifération de la maladie, parce qu'il avait laissé Athènes se surpeupler.

La colère populaire s'éteignit lors­ que sa soeur et son fils moururent des suites de l'épidé­ mie.

Périclès restait sans postérité, vieil homme brisé.

Peu après, la maladie l'emporta également.

Une autre raison fut avancée: les dieux se seraient sentis frustrés de l'une ou l'autre manière.

L'épidémie mortelle serait leur punition.

On croyait qu'Apollon était l'un des dieux ayant pouvoir sur la peste.

Lors de la deuxième re­ crudescence de la maladie, les citoyens d'Athènes déter­ rèrent tous les cadavres inhumés dans l'île de Delos.

Cet­ te île était dédiée à Apollon.

En purifiant l'île, ils croyaient calmer sa colère.

Enfin, l'épidémie cessa.

Les experts ne sont toujours pas tombés d'accord pour déterminer quelle maladie avait at­ taqué les Athéniens.

Peste bubonique, peste pulmonaire, typhus, petite vérole, tout a été envisagé.

La rougeole se rapproche le plus de la description de Thucydide.

Mais aucune des maladies connues ne correspond parfaitement à cette description .

Quelle qu'ait été la maladie, elle diminua considérable­ ment la force de résistance d'Athènes.

Un tiers probable­ ment de la population trouva la mort.

Il y eut une explosion de criminalité.

Les forces armées perdirent trop d'hommes pour opposer encore une ré­ sistance valable à l'ennemi.

L'épidémie allongea proba­ blement la durée de la guerre, qui anéantit finalement l'Etat athénien et termina ainsi un chapitre de l'histoire du monde .. »

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