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L'esprit religieux n'habite-t-il que les religions ?

Publié le 28/02/2004

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esprit
Sur ces questions et sur bien d'autres, les sciences restent muettes.   [On peut voir de la religiosité, c'est-à-dire un esprit religieux, dans de nombreuses pratiques et attitudes totalement «profanes».] Science et croyance Hume a montré que la croyance est omniprésente dans notre vie mentale. Si je pense que le soleil se lèvera demain, comme il l'a fait chaque matin jusqu'à présent, je peux dire que j'ai une croyance : en effet, elle n'est pas le résultat d'une déduction rationnelle car elle est basée pour Hume sur une tendance de notre esprit qui attend que se produise dans l'avenir ce qui s'est toujours produit; d'autre part, elle se présente comme une idée vive, à laquelle je ne peux refuser mon assentiment. L'argumentation sceptique ne me convaincra pas - si ce n'est d'une manière abstraite et comme détachée de moi-même qu'il serait possible que la nature change complètement de cours. «La première fois qu'un homme vit le mouvement se communiquer par impulsion, par exemple par k choc de deux billes de billard, il ne put affirmer que l'un des événements était en connexion avec l'autre; il affirma seulement qu'il y avait une conjonction. [...] Quand donc nous disons qu'un objet est en connexion avec un autre, nous voulons seulement dire que ces objets ont acquis une connexion dans notre pensée et qu'ils font surgir cette inférence qui fait de chacun d'eux la preuve de l'existence de l'autre». (Enquête sur l'entendement humain, 1748) Lorsque deux boules de billard se heurtent, nous pensons que le mouvement de la première est la cause du mouvement de la seconde, et qu'il y a donc une connexion nécessaire entre les deux mouvements. Ce qu'explique Hume, c'est que, par l'expérience, tout ce que nous observons, c'est une conjonction entre le premier et le second mouvement.
esprit

« 1.

Le nouveau pouvoir spirituelLes sciences ne sont pas parvenues à pallier la disparition de la théologie, qui a longtemps assuré l'ordre ausein de la société.

Il faut, en les organisant, fonder un nouveau pouvoir spirituel, qui pourra ramener l'ordredans la société troublée de l'après-Révolution.

Pouvoir spirituel et pouvoir temporel étaient confondus dans lessystèmes sociaux de l'Antiquité : le système catholique a divisé les deux pouvoirs, jusqu'à la dissolution dupouvoir spirituel durant la Révolution. 2.

Les savants, nouveaux prêtresLa physique sociale, science qui a pour objet l'étude des phénomènes sociaux, comprend les lois de cesphénomènes et permet donc de réorganiser la société en connaissant les lois auxquelles elle obéit.

Il convientpour Comte de donner la direction de la société aux savants, qui seront les prêtres d'une religion qui adoreral'humanité.

Le savoir scientifique ne peut se substituer à la foi.L'idée selon laquelle le progrès scientifique rend caduques les religions et que le savoir pourrait se substituerentièrement à la foi est un doux rêve positiviste.

D'abord par ce que il n'y a pas de savoir sans croyance.

Maisaussi et surtout parce que les sciences excluent de leur domaine, par souci méthodologique, des questionsfondamentales: celles qui se rapportent au sens ou au non-sens de notre univers et de notre propreexistence.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi y a-t-il de l'ordre plutôt que du désordre? Pourquoi la vie naît-elle de la mort ? Sur ces questions et sur bien d'autres, les sciences restent muettes. [On peut voir de la religiosité, c'est-à-dire un esprit religieux, dans de nombreuses pratiques et attitudes totalement «profanes».] Science et croyanceHume a montré que la croyance est omniprésente dans notre viementale.

Si je pense que le soleil se lèvera demain, comme il l'a faitchaque matin jusqu'à présent, je peux dire que j'ai une croyance : eneffet, elle n'est pas le résultat d'une déduction rationnelle car elle estbasée pour Hume sur une tendance de notre esprit qui attend que seproduise dans l'avenir ce qui s'est toujours produit; d'autre part, elle seprésente comme une idée vive, à laquelle je ne peux refuser monassentiment.

L'argumentation sceptique ne me convaincra pas - si cen'est d'une manière abstraite et comme détachée de moi-même qu'ilserait possible que la nature change complètement de cours. «La première fois qu'un homme vit le mouvement se communiquer parimpulsion, par exemple par k choc de deux billes de billard, il ne putaffirmer que l'un des événements était en connexion avec l'autre; ilaffirma seulement qu'il y avait une conjonction.

[...] Quand donc nousdisons qu'un objet est en connexion avec un autre, nous voulonsseulement dire que ces objets ont acquis une connexion dans notrepensée et qu'ils font surgir cette inférence qui fait de chacun d'eux lapreuve de l'existence de l'autre».

(Enquête sur l'entendement humain,1748) Lorsque deux boules de billard se heurtent, nous pensons que le mouvement de la première est la cause dumouvement de la seconde, et qu'il y a donc une connexion nécessaire entre les deux mouvements.

Cequ'explique Hume, c'est que, par l'expérience, tout ce que nous observons, c'est une conjonction entre lepremier et le second mouvement.

Nous avons l'habitude de les voir se produire à la suite l'un de l'autre, etdonc nous imaginons un lien entre eux.

Mais nous n'avons en fait aucun moyen d'être logiquement sûrs quel'un va nécessairement suivre l'autre comme s'il s'agissait d'une démonstration mathématique.

L'idée derelation de cause à effet est donc le produit de notre habitude, mais elle n'existe pas réellement dans leschoses.

Telle est la thèse hautement provocante de Hume. Le texte de Hume est un bel exemple de dénonciation de préjugé, posant la question du rapport entre le réelet notre représentation du réel.

Il constitue une critique de la conception mécaniste du monde telle qu'on latrouve notamment chez Descartes.

Hume montre que les connexions que nous croyons exister entre leschoses sont une projection de notre esprit.

Il nous appelle ainsi à un regard épuré sur notre propre. »

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