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L'esprit reste-t-il libre quand il se soumet au vrai ?

Publié le 30/01/2004

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esprit
En quel sens la vérité, suppose-t-elle une construction libre ? Ne puis-je pas toujours refuser la vérité qui est devant moi ? La question qui se pose alors est celle du devoir. Dois-je garder ma liberté devant la liberté, pour la remettre en question avant de l'accepter par exemple, ou au contraire par scepticisme ? Ne doit-on pas garder sa liberté devant ce que l'on nous donne comme vrai ? Référence utile : "La liberté cartésienne" dans Critiques littéraires-Situations I de Jean-Paul Sartre. Introduction Quand on parle de liberté de l'esprit on entend ordinairement une certaine indépendance de l'esprit par rapport aux idées extérieures. Il s'agit pour l'esprit de délibérer et de ne jamais accepter une idée avant de l'avoir interroger. « Discerner le vrai du faux » nous dit Descartes. Une fois que le discernement a eu lieu l'esprit se soumet au vrai.
Quand on parle de liberté de l’esprit on entend ordinairement une certaine indépendance de l’esprit par rapport aux idées extérieures. Il s’agit pour l’esprit de délibérer et de ne jamais accepter une idée avant de l’avoir interroger. « Discerner le vrai du faux « nous dit Descartes. Une fois que le discernement a eu lieu l’esprit se soumet au vrai. Après avoir interrogé il accepte l’idée vraie. L’esprit reste-t-il libre quand il se soumet au vrai ? Si tel est le cas, l’esprit ne pourrait être dit libre que dans une perpétuelle interrogation, grâce à un mouvement continu de recherche. Cette question suppose-t-elle une liberté a priori de l’esprit ? C’est-à-dire la liberté est-elle le principe de l’esprit ? Ou bien au contraire est-ce la liberté qui s’obtient par la soumission au vrai ? Il serait alors le principe de la liberté. Mais un esprit libre peut-il se soumettre à l’idée même de vérité avant de l’avoir interroger ?

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« Peut-on être libre devant la vérité ? Est-ce que Galilée était libre de dire que la terre tourne autour du soleil ? S'il était libre de le dire, était-il libre "enface" de cette vérité ? Est-ce que c'était une manifestation de sa liberté ? Il n'a pas "choisi" de faire que la terretourne autour du soleil, il n'a pas choisi de croire à ça, il a compris, montré, su que c'était ainsi.

Le problème doncest le suivant : la vérité semble être par définition indépendante de moi.

La vérité en ce sens ne contraint-elle pasla liberté ? "1+1=2" : cette vérité n'attend pas que je choisisse de la croire vraie pour être vraie.

Il n'y a pas "deuxvérités" entre lesquelles je pourrais choisir, la vérité n'est pas l'objet d'un choix, elle est par définition indépendantede moi.

Pourtant la vérité s'oppose-t-elle nécessairement à l'exercice de la liberté ? En quel sens la vérité, suppose-t-elle une construction libre ? Ne puis-je pas toujours refuser la vérité qui est devant moi ? La question qui se posealors est celle du devoir.

Dois-je garder ma liberté devant la liberté, pour la remettre en question avant del'accepter par exemple, ou au contraire par scepticisme ? Ne doit-on pas garder sa liberté devant ce que l'on nous donne comme vrai ? Référence utile : "La liberté cartésienne" dans Critiques littéraires-Situations I de Jean-PaulSartre. Introduction Quand on parle de liberté de l'esprit on entend ordinairement une certaine indépendance de l'esprit par rapport auxidées extérieures.

Il s'agit pour l'esprit de délibérer et de ne jamais accepter une idée avant de l'avoir interroger.« Discerner le vrai du faux » nous dit Descartes.

Une fois que le discernement a eu lieu l'esprit se soumet au vrai.Après avoir interrogé il accepte l'idée vraie. L'esprit reste-t-il libre quand il se soumet au vrai ? Si tel est le cas, l'esprit ne pourrait être dit libre que dans uneperpétuelle interrogation, grâce à un mouvement continu de recherche. Cette question suppose-t-elle une liberté a priori de l'esprit ? C'est-à-dire la liberté est-elle le principe de l'esprit ?Ou bien au contraire est-ce la liberté qui s'obtient par la soumission au vrai ? Il serait alors le principe de la liberté.Mais un esprit libre peut-il se soumettre à l'idée même de vérité avant de l'avoir interroger ? I- Une liberté a priori de l'esprit Le dualisme kantien pose l'existence d'une double causalité.

L'homme comme toutes les choses dans le monde estsoumis à la causalité externe, celle de la nature (désirs, lois physiques).

Mais il est également en tant qu'êtreraisonnable cause première de ses actions, il peut par sa volonté être principe d'une chaîne causale.

Or cettecausalité ou liberté de l'homme est une condition transcendantale de la réflexion et de l'agir moral. Or, la raison spéculative c'est-à-dire l'esprit quand il n'est pas en relation avec l'expérience tente de démontrer enmétaphysique.

Ce qui est impossible puis que la démonstration nécessite justement l'expérience.

La liberté se situedonc avant la liberté, elle en est le principe.

Cependant, la raison spéculative n'est plus libre quand elle s'attache auvrai. II- La liberté s'atteint par la vérité Pour Spinoza il faut distinguer le libre arbitre et la liberté.

Le concept de libre arbitre suppose de se décider selon lesconséquences de ses actes.

Or nous ne pouvons jamais être sur des conséquences.

Il n'y a donc pas de libre choixpossible. En revanche la liberté comprise comme intellection de la nécessité s'atteint lorsque notre esprit cherche le vrai- quenous pouvons atteindre grâce au conatus, puissance de connaître de notre esprit qui cherche le vrai.

Et c'est doncbien dans la vérité que réside la liberté de l'esprit.

La vérité est donc le principe de la liberté de l'esprit quand celle-ci est comprise comme la connaissance des causes. III- Nietzsche et l'interrogation sur la vérité. Pour Nietzsche le vrai a beau refusé la croyance, celle-ci est son principe même.

La vérité croit qu'elle est ce qu'il ya de mieux : il ne faut pas tromper.

Et ce jugement est une évaluation morale.

La vérité repose là-dessus.

Or la vieest pleine d'erreurs qui sont le trésor de l'humanité.

Elles sont les fruits de multiples interprétations qui constituentle passé de l'humanité.

Le vrai en revanche est un être fixe qui enchaîne l'homme à la croyance et aux idéesmorales. La vérité apparaît dès lors comme un asservissement duquel il faut se libérer.

Mais le critère du vrai c'est la raisonou l'esprit.

Pour s'en libérer il faut considérer les interprétations comme des hiérarchisations de pulsions corporellesau travers desquels s'exprime la volonté de puissance. Conclusion Poser cette question revient à penser la vérité comme un être fixe.

Une fois cette notion de vérité abolit etconsidérer comme une interprétation la question de la liberté de l'esprit devient une question dépassée dans lamesure où son principe, l'ego transcendantal est destitué au profit d'une philosophie du corps et de l'interprétation.. »

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